WILD DAWN est un groupe dont nous avions déjà parlé sur PAVILLON666. C’était en 2011 et 2013. 2015 voit l’arrivée de BLOODY JANE’S SHORE, 2nd EP dans cette même veine rock qu’ils ont su s’approprier. Entre le son gras et rugueux d’un MOTORHEAD et le feeling rock des seventies, WILD DAWN place son nom. BLOODY JANE’S SHORE démontre, à nouveau, que la scène française à de l’avenir.

La musique du combo est plutôt simple et direct. Les six-cordes ont un son gras, rugueux que l’on pourrait rapprocher du stoner. Une sonorité qui appuie la basse, instrument indispensable à la musique de WILD DAWN, nécessitant une rythmique de bulldozer et plutôt mixée en avant. Un aspect que l’on découvre dès l’ouverture Killmisterienne de DECAY. Un titre au riff extraordinaire qui ouvre l’album de belle manière. Et puis comme on le dit souvent, que serait un solo de guitare sans accompagnement rythmique ? Pas grand-chose, THE END OF EVERYTHING nous le prouve. Il donne au solo son côté épique et sa puissance de frappe sur l’oreille de l’auditeur. Difficile de passer à côté.

Le son WILD DAWN c’est surtout des riffs de guitares dont le swing donne son caractère très southern rock au son orléanais. DECAY a été évoqué, on retiendra KING OF AN EMPTY CASTLE également, riff répété pour un pont qui s’avère surprenant, dans une veine très IRON MAIDEN pour le coup. Là encore, difficile de ne pas retenir le solo de guitare dont la vitesse d’exécution détonne, mélange de sweeping et de Hammer/Pull, tout comme celui de WAR, plus heavy.

Et on peut dire que WILD DAWN sait mélanger les genres, preuve en est des divers groupes et genres déjà cités. Les morceaux ont tous un univers différents mais marqués WD. Entre blues, southern rock, heavy, les influences sont variées et bien mixées entre elles. La production met en valeur la qualité de composition de l’album et la profondeur de la musique qui, si elle parait simpliste, s’avère plus technique qu’il n’ parait, dans l’exécution et le mixage.

Les 3 derniers titres ne sont pas des originaux mais des reprises acoustiques de précédents titres. On retrouve notamment STONECOLD MOTHERFUCKER. La version d’origine possédait déjà ce son bluegrass, digne du bayou. Il est ici amplifié pour un effet toujours immédiat. Reste que certains apprécieront la démarche de ce genre de reprises, d’autres non. Ils ont au moins le mérite d’exister et d’être de qualité.

Il est clair que, si la technique était déjà présente sur PAY YOUR DUES, le groupe gagne en maturité à chaque sortie, BLOODY JANE’S SHORE ne déroge pas à la règle. Moins tape à l’œil mais plut rentre dedans et direct, cet EP laisse entrevoir d’un avenir radieux pour WILD DAWN.