« Light ? » est une formation Russe ! Née en 2002 et génitrice d’une seule démo (light), les voici revenir avec sous le coude un nouveau « bébé » intitulé « Mirrors » , plutôt que de parler de formation je devrais utiliser les bons mots. En effet « Light ? » n’est pas un groupe comme les autres puisqu’il n’est constitué que de seulement deux membres à savoir Eugeny Churkin pour les compositions et tous les arrangements instrumentaux, et Alexey Smirnov pour le chant !

« Mirrors » nous propose de faire un petit voyage au pays des nuits sans sommeil, ces longs et terribles moments de tristesse où la vie suis son cours tout autour de vous sans se soucier un seul instant de la douleur qui vous écrase, une longue complainte poétique à la gloire de la solitude et à la folie qui peut en découler si on y prend pas garde ! Enrobé dans un écrin de velours, il est très facile de se laisser happer par les vapeurs ensorceleuses de cette succube sonore, mention très spéciale au meilleur titre de cet album le bien nommé « ….and she kisses clean rain » et son refrain langoureux et propice au rêve ou au cauchemar selon chacun !

Difficile de cataloguer cet opus car ici aucune limite de styles n’est instaurée même si la catégorie électro goth se détache souvent pour ce qui est des ambiances distillées. Cependant les guitares lourdes, mélodiques, tranchantes, ne sont pas en reste tout comme le chant pouvant passer du black brutal à des choses plus douces et originales sans que cela choque l’oreille, et c’est une performance à l’heure où les croisements stylistiques et « fourre-tout » musicaux sont légion ! En revanche il faut etre lucide, la production sonore de l’ensemble est loin d’etre exsangue de tout reproche notamment au niveau de la boite à rythmes utilisée vraiment très.. Trop kitch par instant et qui par sa rigidité mécanique gâche un peu le rendu émotionnel de certaines compos, mais malgré tout, je ne peux m’empêcher d’avoir de l’affection pour ces gens. D’accord, il y a de nombreuses approximations, le niveau technique n’est pas extraordinaire, mais la sincérité et l’envie de bien faire se ressentent tout au long de l’œuvre et les 66 minutes passent comme une lettre à la poste ! voir mieux …

« light ? » pose donc une grande question ! A t on une chance de trouver encore un peu de lumière dans ce monde ? Définitivement non ! A moins qu’elle ne se trouve au moment du grand départ ! Derrière le miroir…. De Profundis .