Avis aux nostalgiques du Heavy-Metal du début des années 80, I.C.O.N. sort son deuxième album « The blacklist », très influencé par le mythique Black Sabbath, les premiers méfaits de Manowar, teinté de quelques riffs faisant penser à Mercyful Fate ou même Running Wild.

Le problème majeur de ce groupe est qu’à vouloir trop sonner old-school, on en devient totalement has-been. La batterie - et le batteur par la même occasion sont d’un autre temps, le son est plat, sec et les rythmiques sont systématiques, sans surprise pour le style. Les riffs de guitares sont brouillons à cause du son grésillant et les soli affligeants de banalité. Quant au chanteur, il fait son job comme il peut dans le peu de mélodie qui lui reste, son timbre assez froid ne se prêtant de toute façon pas à des envolées flamboyantes de lyrisme endiablé...

Onze morceaux peuvent paraître acceptables pour un album, ici on s’ennuie de plage en plage, les deux instrumentaux « A room in hell » et « Man of the North » ne redressent pas la barre d’un cran, loin s’en faut, et je me demande si les musiciens d’ICON eux-mêmes aiment ce qu’ils jouent… On a vraiment l’impression d’avoir à faire toujours au même morceau, sans refrain flagrant, sans rien d’extraordinaire à quoi se rattraper… On flotte dans une lourde torpeur, et, gentiment, on attend la fin…

Groupe sans aucune originalité, ni intérêt dans un univers musical qui se renouvelle assez souvent quoiqu’on en dise, les anglais de I.C.O.N. devraient sérieusement revoir leur copie, s’ils veulent un jour sortir de l’ombre, car ils sont loin d’être le groupe le plus passionnant du moment…