Petite formation lyonnaise qui a connu ses débuts en 2013, Sunshadows va vite puisqu’il propose déjà leur premier album, Red Herring, ça tombe bien ! il est bientôt midi et j’ai faim (de nouveau son). Peu d’informations disponibles sur le passif des membres de ce power trio composé de Regis Morin (chant, guitare) David Jay (basse) et Mathieu Budin (batterie) mais vu les atouts que possèdent Red Herring, on peut supposer qu’ils savent ce qu’ils font,vu qu’ils démontrent un certain professionnalisme tant au niveau de la composition et production que du travail sur l’artwork.

La musique de Sunshadows se fraye un chemin entre metal alternatif à l’américaine pour ça plus grosse influence, en particulier Deftones, mais avec une touche de new-wave évidente apportée par ces nappes de son électronique, qui donne de l’originalité aux morceaux de Red Herring. Voir industrielles mais de manière discrète (on est loin de Skinny Puppy) sur « If I Die »,dans la lignée de Oomph ! ou Filter. C’est d’ailleurs ces orchestrations électro qui apportent le véritable souffle aux mélodies de Sunshadows, les autres instruments apportant surtout de la rythmique aux morceaux. Pas d’une technique instrumentale époustouflante, mais ce n’est pas qui compte, le combo ne cherche pas à faire inutilement compliqué, donnant de ce fait une dimension très pop rock et atmosphérique à leurs compositions.

La seule chose qui m’a un peu gêné dans l’écoute de cet album est le chant et son évident accent ou ces intonations typiquement françaises. En particulier sur « Two lives » et « Starlight », si je n’avais eu que ces morceaux pour me faire un avis de l’album, je pense que j’aurais très vite passé mon chemin tant la manière de chanter ne colle pas au reste de la musique et empêche de vraiment rentrer dedans. Sur « Starlight », on a un chant rappé façon néo-metal, ce fort accent et les paroles « yeah yeah, come on and move your ass, put your hand in the air » non ! sans blague!! Ce n’est pas sérieux ces textes !! Le disque a failli voler de la platine.

Heureusement, il y a d’autres bons titres pour se rattraper comme le single « Sunshine » ou le très Deftoniens « Soulmate », où le chant sonne mieux et montre que le groupe a une bonne marge de progression.

De nombreuses influences qui nécessitent d’être digérées, ce Red Herring montre de bonne chose malgré quelques défauts évidents. Sunshadows démontre suffisamment de savoir faire pour donner envie d’entendre la suite et de voir ce que ça donne en live, le mélange des genres opéré par les lyonnais étant très rafraîchissant.

Tracklist :
1. Fly Away
2. Two Lives
3. Lied to Myself
4. Sunshine
5. Rich Man
6. Starlight
7. My Shooting Star
8. If I Die
9. U Want It
10. My Friend in Black
11. Soulmate