Avis à tous les fous de heavy des années 80 et plus particulièrement du néo-classicisme introduit par Yngwie Malmsteen et consorts, le nouveau Impelliteri est arrivé, six ans après son dernier album en date.

A l’écoute de ce brûlot sous amphétamines, on se revoit dans notre adolescence à chasser les nouveaux disques (les vinyles bien sûr) des guitar-heros de l’époque, où un David Chastain nous faisait rêver, où un Tony McAlpine faisait virevolter nos esprits entre hard-rock, Vivaldi et Mozart, où Malmsteen et Racer X rivalisaient de rapidité dans les montées et descentes de manches….

On est en plein dedans, et malgré le caractère un peu « has-been » du propos à notre époque, « Venom » est d’une puissance à toute épreuve et n’est pas seulement l’album d’un guitar-hero, shredder devant l’éternel, Chris Impelliteri a su écrire de vraies chansons, bien sûr influencées par ses pères et certains compositeurs baroques et classiques, concises et efficaces, certes conçues toutes sur le même schéma mais chantées avec brio par un Rob Rock très en forme.

Bon, avouons que rien d’original n’est à noter, le style n’est pas transcendé (mais peut-il l’être encore…) mais les morceaux sont inspirés, les musiciens s’en donnent à cœur-joie, une maîtrise du travail en studio étonnante, écoutez donc ce que pose le batteur John Dette tout au long des dix morceaux, c’est assez impressionnant… Les deux bonus « Rock through the night » et « Reach for the sky » ne sont pas de trop et réagissent aux mêmes lois que les titres précédents, excellents, limpides, puissants, rapides…

Rien ne dépasse, la production est parfaite, puissante et moderne, les riffs sont inspirés et gorgés de feeling, les chansons défilent à la même vitesse que les soli de Chris et on peine à garder une trace d’une mélodie ou d’un refrain. Un grand retour qui se remarque pour un grand musicien inspiré et qui en a sous les doigts….