Comment sonnerait un groupe mixant grunge façon Jerry Cantrell (Alice in Chains) et metal progressif de la manière de Tool ou encore Porcupine Tree? Ne réfléchissez plus, et écoutez plutôt l’excellent opus des danois de Celestial Son (anciennement nommés Drone) !

C'est sur une intro légèrement atmosphérique que commence l'album enchaînant sur une frappe puissante et technique de Chris Bjorumslet (batterie) et les arrangements de chœurs semblables au duo Staley/Cantrell. Celestial Son nous dévoile alors son premier morceau « Nothing in Excess » bien rythmé tel un simple amuse gueule. Oui, car la suite n'est pas des moindres. En effet, c'est en écoutant des titres tels que « All I Ever Wanted », « Not a Choice » et « The Pits » que nous restons ébahis des performances vocales de Rasmus qui reste proche des grands chanteurs de la scène grunge des 90's.

Les instrumentations aux structures complexes mais toutefois assez entraînantes, défient les contre-temps et divers tempos. C'est exactement ce que prouvent des titres comme « Holy Cicle » ou l'excellent « The Flow of Creation » (7'26 au compteur!) marquant une autre de leur plus grosse influence : Tool.
Celestial Son sur cet album nous propulse dans son univers noir et mystérieux (rien qu'à la lecture des titres) dans lequel nous plongeons volontiers « Open Wound », « Caress the Soul », « Headlong » ou même les instrumentaux « The Fortress  et « The Moon » au piano machiavélique, tout en proposant (quelques) riffs costauds « Sea of Failure », « Death Wish » et l'outro de « The Flow of Creation ».

L'album a cependant du mal à s'écouter d'une seule traite, pouvant paraître répétitif par moments. Mais restons positifs, les danois de Celestial Son ont le mérite de proposer en ces années 10's un rock progressif coloré de grunge qui en ces jours se fait de plus en plus rare. Il est donc très recommandé à tout les amateurs de Stayley, Cornell, Vedder et autres Weiland, d'écouter au plus vite ce fabuleux combo qu'est Celestial Son.