Sons of Texas est un tout jeune groupe venu comme son nom l’indique du sud des Etats-Unis, là où la terre est rouge, le sable omniprésent et les guitares semblent hurler de furie, à voir les quelques groupes originaires de cet état (remember Stevie Ray Vaughan, Pantera, Fair to midland…) et ce n’est pas ce premier album baptisé dans le Rio Grande qui va entacher la réputation des musiciens texans : cet album souffle un son brut et actuel, empreint de hargne, de groove et d’énergie débordante.

Si Evergrey se changeait en groupe de glam metal, nous aurions droit à Sons of Texas. La voix rauque de Mark Morales nous fait indéniablement penser à celle de Tom Englund, qui aurait bouffé la chaleur de Chris Cornell et la gouaille de Chad Kroeger. D’ailleurs on retrouve beaucoup d’éléments mélangés dans ces onze morceaux de tuerie, les influences sont marquées et même si l’ensemble sonne gras, bourré de sueur et de testostérone, on est souvent surpris par la légèreté des mélodies des refrains, rappelant indéniablement les plus grands tubes de Nickelback justement, voir les premiers Evanescence ou encore le grand Zakk Wylde…

La musique des Fils du Texas regorge de qualité, d’inspiration et de naturel, en ce sens qu’on ne prend pas la peine de réfléchir pourquoi ils jouent tel riff à tel endroit, comment ils font tel break de batterie… Non, tout est dans le direct, « in your face », des tripes et des couilles, un son d’enfer, même les deux power ballads que sont « Breathing through my wounds » et « September » ont cette connotation musclée du metal des terres anciennes des Etats-Unis.

Pour un premier album, les texans s’imposent en grand groupe de Southern Metal et on leur souhaite une belle et longue carrière, ils le méritent… Espérons qu’ils ne tomberont pas dans le piège de refaire toujours le même très bon album, car il faut avouer que le style de musique qu’ils exercent reste assez limité en originalité… L’essai est en tout cas transformé, transcendé même…