CHRONIQUES D'ALBUMS




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HANGOVER SUBJECT
Before It's Too Late [ 2015 ]
Pavillon 666 - metal rock webzine CD Album - Durée : 55 - Style : Hardrock/Southern/Blues
Informations :
Interview : pavillon 666
Contact label :
Contact groupe : http://60gp.ovh.net/~hswaqtjv/index.html http://
 


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ORIGINALITE
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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Chronique : 17 décembre 2015 - Chroniqueur : RDpix
 

Voilà une chronique qui, pour changer un peu, ne parlera pas que de métal. Si tu es fermé à tout
autre style de musique, passe ton chemin. Je n’avais pas envie non plus de chroniquer un groupe
super-connu qu’il ne compte plus toutes les chroniques hypocritement élogieuses de son dernier
album. Si tu n’as pas envie de découvrir un petit groupe méritant de l’être un peu plus, passe ton
chemin. Je propose avec cette chronique, de revenir aux bases de ce qui nous fait taper du pied et
headbanguer inconsciemment devant un groupe armé d’une batterie, d’une guitare, et qu’une basse.

Si tu n’aimes pas taper du pied et headbanguer devant un groupe sympa, je t’expliquerais comment
faire un nœud coulant dans une prochaine chronique. C’est bon? On est entre gens sérieux ? Alors je
peux y aller.
On va parler un peu de rock n’ roll et surtout de blues. Si je devais paraphraser un illustre interprète
que j’exècre particulièrement, je dirais : « toute la musique que j’aimeuuuh, elle vient de là … poil au
tibia ». Maintenant que j’ai perdu les derniers lecteurs sérieux qu’il me restait, je vais pouvoir me
lancer dans la présentation de la galette dont au sujet de laquelle que j’voulais vous entretenir
aujourd’hui.

Ca s’appelle « Before It’s Too Late » et c’est le troisième enregistrement home made du groupe
HANGOVER SUBJECT. Ce sont des gens qui viennent de ces contrées lointaines appelées les Rhône-
Alpes. Le groupe est composé de Michel le bassiste, Flo le batteur et Richerd le chanteur-guitariste-
cigarboxiste-slider-couteau suisse. Et ces petits gars-là ne se cantonnent pas à faire de la musique
alpine, poil à la p… Non. Ce qu’ils aiment c’est le bon gros blues à l’ancienne, venu de loin de l’autre
coté de l’Atlantique. Mais étant également fans du bon gros hard-rock bien gras façon 70’s, ils ont
mixé l’un, l’autre et tout ce qui se trouvait au milieu pour faire ce qu’ils appellent du Hardrockin’
Blues. Hooo Yeah !! Je suis preneur.

Du blues disais-je donc. Mais à l’écoute du premier morceau, « I Could », c’est plutôt la lourdeur du
style stoner, accordé bien grave et distordu à souhait qui nous saute aux oreilles. On retrouve cette
ambiance quelques morceaux plus tard avec « Brain Destruction » ou encore «Straight to
Hellfire » dont certains passages sonnent presque comme du Corrosion of Conformity. Sur ces
morceaux, la batterie se fait lente et puissante. Les lignes de basse et de guitare ne sont pas d’une
complexité folle mais la saturation de celles-ci leur donne toute la profondeur. La voix quant à elle
fait un travail impressionnant. Le chanteur utilise son timbre le plus rocailleuse et ça se marie
parfaitement avec la disto utilisée.

Le groupe joue aussi dans le registre du rock n’roll et nous offre un exercice de style très appréciable.
Avec « Two Steps To the Grave » le guitariste nous montre ses talents au slide. Entre deux couplets
d’un blues bien grave chantés d’une voie claire, le refrain monte en intensité avec des slides au
dobro diablement efficaces et des mini riffs/solos qui font leur petit effet. Ces passages sont
agrémentés de la voix rauque dont je parlais plus haut pour encore plus de puissance. C’est avec
grand plaisir qu’on tombe également sur du des morceaux de pur rock n’ roll. Je pense surtout à
« Hillbilly Rocker » qui donne juste envie de sauter de son fauteuil et de danser. La batterie
enclenche carrément la vitesse supérieure à grands coups de grosse caisse super rapide. Une énergie
qui ferait presque penser à ce que peut faire Ted Nugent en reprenant « Baby Please Don’t Go ».
Dans un registre plus hardrock, « Soul’s Barricade » fait preuve d’une puissance indéniable. En
fermant les yeux on se verrait au guidon d’un gros chopper, parcourant le désert d’Arizona, tout en
remuant la tête d’avant en arrière au rythme de ce morceau.

Une base de blues est naturellement commune à tous les morceaux. Mais certains lui sont
directement dédiés. Le morceau « Bad Day » avec son rythme lent, la voix claire et grave, son solo et
sa montée en puissance à la toute fin me font penser à un mix de blues lourd à la Buddy Guy et à
l’interprétation paisible d’un « Gone Cold » de Clutch. Encore une belle utilisation de la voix,
montrant que le chanteur peut naviguer dans de nombreux registres sans faille. Puis, approchant de
la fin de l’album on tombe sans s’y attendre sur une pépite. La preuve que l’on peut faire quelque
chose de génial avec presque rien : « Four Dollars Blues ». Avec un peu d’imagination, un manche en
bois, une boite de conserve et seulement quelques notes, nos musiciens sont parvenus à jouer ce
morceau si efficace et pourtant d’une simplicité enfantine. Avec ce titre, le groupe fait un clin d’œil
direct au blues à l’ancienne, sans fioritures, basique mais entraînant et parfaitement rythmé.

Avec tout ça, tu vas me dire « mais c’est l’album parfait, y a rien à redire ». Et bien non. Il y a quand
même quelques imperfections qui viennent ternir le tableau. La voix de Richard, qui est un des
grands atouts du groupe, semble trouver ponctuellement ses limites. Ainsi, dans le morceau « Wasn’t
mean’t to be », les passages chantés avec une voix claire sont parfois presque justes sur la note. Ce
titre lent casse un peu le rythme de l’album, ce qui n’est pas une mauvaise chose en soi. Mais la
composition du morceau est très répétitive sur les 5 minutes et 30 secondes que dure le morceau.
L’effet de longueur est par conséquent rallongé. On n’est pas mécontent de passer à autre chose une
fois ce temps écoulé. Sur « Virtual World » dans lequel le groupe dépeint un portrait critique d’une
victime de la mode et des dérives sociétales, la justesse du chant est moins critiquable, mais certains
pourront être dérangés par un accent bien de chez nous un peu trop prononcé. D’autres y verront un
certain charme. Pour ma part, je ne trouve pas ça gênant au point de zapper le morceau mais c’est
suffisamment marquant, encore plus que sur les autres pistes, pour être noté.

Je cite ces défauts mais c’est juste histoire de chipoter. L’album est très agréable à écouter. C’est
techniquement très bien pour une production maison. Beaucoup de bonnes idées, de bonnes
compos et de styles variés autour du thème Southern Rock. Je sais que ces gens là tournent pas mal
sur scène et j’ai hâte de croiser leur route pour voir ce que ca donne en live. Je ne peux donc que
conseiller l’écoute de l’album «Before It’s Too Late », c’est que du bon pour tes oreilles.








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