Comment terminer une riche année de chroniques d’albums pleine de découvertes incroyables et de bonnes surprises en apothéose ? En vous parlant du dernier Vanden Plas, sorti il y a 1 mois seulement et qui restera dans les mémoires comme l’un des chef-d’œuvres du groupe, que dis-je, l’un des albums les plus intéressants de metal prog des années 2010…

« Netherworld I », la première partie m’avait laissé sur le cul, il est vrai, détrônant même le précédent opus, l’excellent « The Seraphic Clockwork », montrant tout ce que peut accomplir un groupe talentueux, uni, expérimenté et qui ne se presse pas pour sortir sa musique, la peaufine, la décore, l’arrange jusqu’à surgir, étincelante, aux yeux du monde. Cette 2ème partie est définitivement LA pièce maîtresse de tout le travail de ce groupe allemand, composé des mêmes 5 membres, amis on peut le dire, depuis leurs débuts à la fin des années 90, avec leur premier et déjà très intéressant « Colour Temple », mené de voix de maître par sieur Andy Kuntz.

Je vous ferai grâce du titre par titre, l’album, ainsi que le précédent, est un concept album, donc une pièce entière composée de dizaines de fragments (nommées comme le premier volet « Vision 10,11, 12… ») intégrés à l’histoire, tirée du récit de Wolfgang Hohlbeins « Chronicle of the Immortals » (que je vais m’empresser de traduire pour ma gouverne, ça a l’air assez compliqué….)

Pochette superbe, production parfaitement maîtrisée et moderne, morceaux compacts et évolutifs, refrains vertigineux, guitares solides et acérées, Stephan Lill est toujours aussi brillant et inspiré, rythmiques progressives et stables, ancrées dans la terre, l’osmose entre Torsten et Andreas semble plus imprégnée que jamais, les claviers de Gunter toujours aussi prolifiques et innovants, tout ce qui fait de Vanden Plas le grand groupe que l’on connait depuis plus de 15 ans maintenant est rassemblé dans cet album.

Lorgnant vers des stades épiques comme sur « Blood of Eden » (3 morceaux en un) de plus de 12 minutes dont un petit duo entre Andy et Julia Steingass superbe d’émotion, ou au contraire la concision sur le tube « Stone Roses Edge », grimpant sur des hauteurs lyriques et quasi-symphoniques (l’excellent « Monster » et « Circle of the devil » et leurs chœurs aériens…), toute cette déferlante musicale virtuose nous montre l’étendue du talent des cinq allemands, une précision et un sens de la mélodie rare…

Andy nous donne une leçon de chant implacable tout au long des 9 plages de ce disque et montre toute l’étendue de sa tessiture contrôlée et assurée. Ses lignes vocales sont de pures bijoux de mélodies (« In my universe », « Godmaker’s temptation ») et se marient de façon majestueuse avec tous les arrangements harmoniques des autres instruments… Ce chanteur est impérial dans son interprétation, plus que jamais, les notes coulent sur son timbre et les ondes sonores déroulent leur flot transcendant avec un naturel sans précédent.

Je pourrais vous parler pendant des heures du bien que je pense de ce groupe que je suis à la trace depuis leur début, mais le mieux à faire pour vous tous est de découvrir cet album en l’achetant les yeux fermés, si vous aimez la musique des hauteurs, si vous aimez vous imprégner d’une histoire, si vous aimez les mélodies recherchées et typées, ruez-vous sur ce chef d’œuvre qu’est Netherworld II… et profitez-en pour vous procurer le premier volet sorti il y a à peine un an… Un très beau cadeau de Noël en perspective pour vous-mêmes et vos amis les plus chers.