J'ai pas choisi la chronique, c'est un hasard circonstancié qui l'a fait pour moi. Il s'agit de The Arisen, un groupe lyonnais et de son premier EP autoproduit, « Rising times ». Nouveau, The Arisen ? Oui et non. Certes il s'agit d'un nouveau groupe mais deux de ses membres ont largement roulé leurs bosses dans d'autres formations : Jordan Bonnevialle (Deathawaits) et Kevin Paradis (Svart Crown, Agressor et The Seven Gates). Mais de quoi s'agit-il vraiment ? D'une orientation stylistique dont je ne suis, il faut l'avouer, pas le meilleur connaisseur : un death métal progressif et technique. Alors, pour être clair dans mon propos, je dissocierai deux aspects : le subjectif et l'objectif.
Pour ce qui est du subjectif : comme je l'ai dit trois lignes plus haut, le death n'est pas un courant métallique que je connais bien, et si c'est le cas, c'est parce que ce n'est pas trop mon truc, ou seulement à petites doses, dilué avec d'autres influences. Donc je ne pourrai pas me prononcer sur le côté émotionnel dégagé par les sept titres proposés par The Arisen.
Concentrons-nous maintenant objectivement sur le cœur de la musique délivrée par le quatuor lyonnais. Elle est technique et inventive. Effectivement, The Arisen possède une maîtrise instrumentale parfaite dont le quatuor se sert à merveille pour s'ouvrir le champ des possibles sur le plan créatif. Sur une base death classique et solide (blasts, growl, solos...) les morceaux partent dans une multitude de directions mélodiques et rythmiques. « Rising times » est fait de sept compositions (en fait six auxquelles s'ajoute une courte interlude) homogènes ou déstructurées sur des rythmes down, middle ou high tempo, on ressent cette touche de modernité avec des riffs alambiqués orientés néo-trash, néo-sludge/hardcore. On remarquera également des mises en place rythmiques complexes et des incursions mélodiques tournées vers l'orient (« Mnemesis », « Winds of mesopotamia ») habilement composées illustrant une thématique mystique et mystérieuse se perdant dans les méandres de l'antiquité orientale que le groupe a choisi comme fil conducteur de son opus.
Seul peut-être le chant semble un peu en dessous sur les parties qui ne sont pas growlées où un manque d'amplitude et de justesse se fait sentir.
Amateurs de death et plus particulièrement de death progressif, vous trouverez donc assurément votre bonheur avec The Arisen et sa première production « Rising Times », « faux » jeune groupe talentueux et inspiré...