CHRONIQUES DE CONCERTS

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HELLFEST 2017 JOUR 1
Avec : Voir live report
Date du concert : 16-06-2017  
Lieu : Clisson - Clisson [ 44 ]  
Affluence :  
Contact organisateur :  
Interview :  
   
Date de la chronique : 05 juillet 2017 - Chroniqueur : Maulny77 - Photographe : Black.Roger / blaze-nathan / Phil (Maulny77)  


Pour ce premier jour de pèlerinage, nous avons la surprise de découvrir un site à nouveau modifié, plus adapté à l'accueil d'une foule garnie. Nos premiers pas nous permettent de savourer des espaces verts frais et agréables, ces derniers sous les pas des quidams, le soleil et la chaleur étouffante vont vite se réduire à un lit de terre et de poussières. Les espaces aux abords de la main stage ont été agrandis tout comme du coté de la Warzone. Saluons les améliorations et les attentions livrées pour cette douzième édition, car hormis un manque d'ombre, les tentes sont remplies tout au long des trois journées, tout a été mis en oeuvre pour que le public nage dans le bonheur.


SIDILARSEN

Sortis de la zone « tiède », les Toulousains de SIDILARSEN nous surprennent avec leur dernier opus « dancefloorbastards ». Et moi qui avait rangé le groupe dans une boite « boaf », je l’enlève de la poussière et je reçois en pleine poire leur prestation ce Vendredi 16 juin devant la Mainstage 1 du Hellfest. Tout y est enfin, le son, les compositions qui font mouche car riches d’idées et ces tempos version électro qui vous tabassent à 11 le matin. Set excellent tout simplement.


THE DECLINE

Je débute le vendredi par la Warzone et THE DECLINE, punk-rock breton. Plus rock que punk surtout dans les vocaux le quintette semble prometteur avec un quatrième enregistrement « heroes on emptystreets » bien apprécié par la critique. Belle occasion pour eux de jouer sur une scène du Hellfest, ils le méritent.


MYRATH

Fan de MYRATH je m’empresse ce vendredi midi de rejoindre la mainstage 1 qui les reçoit. Groupe Tunisien avec à la batterie un français, Morgan Berthet, Myrath nous offre un certain metal oriental progressif qui nous accroche de plus en plus depuis bientôt une dizaine d’années et quatre albums. Entre par exemple Symphony X et Dream Theater, ce groupe a su trouver sa place en introduisant un certain côté mélodique où tout un chacun peut reprendre les paroles. Ce midi devant déjà une foule importante Myrath a su convaincre encore une fois.


BOOZE & GLORY

Des mainstages à la warzone je traverse le site pour du street-punk avec les britishes de BOOZE & GLORY. En dix ans les Londoniens n’ont pas chômé en terme d’enregistrements et leur petit dernier de 2017 « chapter IV » va nous « péter » à la gueule au repas de midi et des poussières. Cette poussière parlons-en car elle sera présente devant la warzone durant tout le fest, alors les masques de toutes-sortes vont être indispensables. Mais revenons- en à nos keupons de la perfide albion dont la devise est « pas de triomphe, mais la lutte ». Et la lutte sera présente devant les barrières de sécurité avec un drapeau anglais qui surnage sur les flots des punks déchaînés. Booze& Glory attire donc toujours er c’est tant mieux !


BETRAYING THE MARTYRS

Sens inverse Warzone-Mainstage 1 pour BETRAYING THE MARTYRS. La bande à Aaron poursuit sa lancée avec un troisième album plus ambiancé métalcore avec plus de mélodie et riffs variés. Mais le lourd reste bien présent également. Alors en live c’est très bon avec un bon son c’est encore mieux, exit la prestation de Lyon dernièrement où le groupe fut désservi justement par le son et les lights. Aujourd’hui sur scène au Hellfest,Betraying the Martyrs nous a comblé, point barre.


ANIMALS AS LEADERS

Concentrés de part les compositions complexes et techniques qu'ils présentent à une foule garnie, le trio est à son aise sur cet espace surdimensionné pour l'expression scénique proposée. Tosin et Javier, les virtuoses de la guitare, développent des lignes précises et mathématiques. La tenue rythmique assurée par Matt est à l'image de ses compères, soit propre et parfaite. Ce metal instrumental n'est pas des plus simple à appréhender mais il sait se faire captivant et entraînant. Force est de constater que l'assistance présente reste tout au long du set.


VALKYRJA

Direction la Temple maintenant pour apprécier (ou pas) la prestation de VALKYRJA. Les Suédois vont nous envoyer un black brutal de chez brutal. Ici on ne rigole pas, leur black est donc pur et dur même si par endroits les guitares s’essaient à un soupçon de mélodique pour calmer le jeu. Mais les blasts sont de rigueur et reprennent vite le dessus, c’est infernal, normal nous sommes au Hellfest. Ces Suédois ne se sont donc pas trompés de scène en démolissant la Temple. Ce fut brut, sans grande finesse, mais bordel que ce fut bon pour nous réveiller de la sieste en ce début d’après-midi.


EVERGREY

Malgré un set appliqué et des compositions accessibles, le challenge n'est pas simple pour les suédois. En effet, le public est convaincu et réceptif mais ce dernier ne se met pas en action. La communion ne se réalise pas entre la scène la fosse. Ce n'est pas faute d'avoir tous les ingrédients pour mettre l'euphorie et la liesse dans l'assistance. Le son est clair, les morceaux dégagent une certaine puissance, la présence scénique est consistante pourtant les spectateurs venus apprécier ce show restent discrets.


EXHUMED

Les vétérans du death « made in USA » EXHUMED on été « déterrés » afin de venir sur la scène Altar ce vendredi à Clisson. Après 27 années passées à nous égorger, nous dépecer et nous écraser les tympans, les Californiens de San-José ont toujours de quoi satisfaire nos envies de gore-grind-death avec subtilité parfois sur des rythmiques variées pour notre plus grand plaisir. Parfois des envois binaires donnent une touche groovy et rock n’roll à leur metal de la mort qui tue. Loin d’être « has been » ces ricains ont toujours leur place dans le brutal metal et c’est tant mieux.


AVATAR

La scène dite de Gôteborg en Suède ne produit pas que des groupes de death mélodique. Ainsi AVATAR s’est éloigné de cette scène en faisant preuve d’une certaine originalité de par un chant atypique, une musicalité accessible à beaucoup de monde et un côté théâtral particulier avec tenues et maquillages adéquat. Alors ça roule pour eux et c’est tant mieux, cela vaut le déplacement.


TYR

Le quartette sait être fédérateur sans tarder. De part des tires efficaces, garnis d'influences folkloriques, puissants et dynamiques, les musiciens embarquent toute la tente sur leur passage. Ce plaisir de fouler les planches, cette présence sur scène, cette intensité savent transpirer vers le public qui sait faire comprendre au groupe combien il apprécie cet instant.


QUEENSRYCHE

Depuis le départ de Geoff Tate, les membres du groupe ont su rebondir et entamer une seconde partie de carrière sans embûches, révélant que la formation n'est pas prête à rendre les armes. Le défit assuré avec brio par Todd La Torre n'est plus un obstacle, si ce n'est qu'il l'a été. Il est donc peu surprenant de voir les musiciens assurer une prestation riche en intensité tant sur le plan visuel que sur le domaine musical. Chaque titre sait se faire plus magique que le précédant, chaque intervention ou riffs savent se faire plus captivants que ceux émis en amont. Ce set n'est pas tenu pour faire oublier le passé mais pour positionner Queensryche comme une formation culte du présent et surtout qu'il ne faudra pas oublier à l'avenir.


DEVIN TOWNSEND PROJECT

Devin Townsend est attendu et cela s'entend tant la foule scande le nom du guitariste frontman avant et pendant son arrivée sur les planches. Fidèle à ses principes, avec une grande sobriété, le groupe déroule un set efficace et dynamique. La prestation ne contient pas de fioritures, d'extravagances futiles, celles-ci ne sont pas utiles. La formation sait se faire convaincante uniquement avec ses armes, soit des titres percutants, des riffs imposants et un charisme certain de son leader.


BOUNCING SOULS

Retour au punk, retour à la Warzone pour BOUNCING SOULS du New-Brunswick. Intro à la Black Sabbath, puis tout part en live, Greg Attarito tient le public au creux de sa main, un public acquit à la musique de Bouncing Souls et il ira donc se mêler à son public sur les « crash » et ce sera une ambiance de « ouf » dans cette Warzone en ébullition, en sueur, dans un certain « brouillard » de particules terreuses. Plus de 25 années d’activité et une dizaine d’enregistrements au compteur pour ces punks aux envois rapides avec pogo obligatoire. Et ça marche toujours preuve en est aujourd’hui encore au Hellfest où ils ont mis une incroyable ambiance.


DODHEIMSGARD

La Temple nous propose à 16 heures 45 du black Norvégien avec DODHEIMSGARD. Voici un visuel qui nous interpelle de prime abord, mais surtout nous aurons droit à du black très complexe, expérimental, avant-gardiste si vous voulez. Au menu du malsain, des arpèges dérangés, de la violence cachée mais bien présente. Bref nous sommes en pleine aventure progressive dans le domaine du metal noir, un metal qui vous scarifie les neurones et vous décape les conduits auditifs. Curieuse prestation qui surprend, mais dès que vous faites l‘effort de rentrer dans leur jeu les portes du bruitisme se referment sur vous, incroyable. Belle découverte pour ma part et pourtant cette formation officie depuis une vingtaine d’années, alors pourquoi suis-je passé à côté ?


POWERWOLF

Pas d'attente pour une mise en action, la formation se met au travail dès les premiers notes avec une certaine aisance et maîtrise tant dans la prestation scénique que dans l'interprétation des titres proposés, une coutume du groupe . Sans venir perturber le paysage metal, les germains s'annoncent comme une valeur sûre dans le milieu power metal mais pas seulement…


RED FANG

Dans la chaleur étouffante de la VALLEY il fallait être motivé pour accéder au devant de la scène où allait se produire RED FANG. Mais il faut reconnaitre que les Américains de Portland, Oregon, valent la peine d’être vus et entendus en live. En effet nous avons toujours ce son gras, cette basse lourde, ces voix tantôt claires, tantôt rocailleuses, stoner quoi. Et du coup en cette fin d’après-midi la Valley bouillonne, ça vole de partout, c’est ultra vivant on adore sans problème une boisson houblonnée à la main.


MINISTRY

Si il y avait un groupe que je ne voulais absolument pas rater au Hellfest, c’est bien MINISTRY qui se présente sur la Mainstage 1 à 18 heures 35. Al Jourgensen, pape du metal indus depuis plus de trente ans, a l’air en forme aujourd’hui et la messe punk pout commencer sous le soleil brûlant de Clisson dans un nuage de poussière évidemment. Alors il faudra arroser le public en nage qui s’éclate sur les tempi démentiels de la formation.
Alors remontent en nous les histoires déglinguées de ce frontman qui a fait partie au départ de « l’élite junkie » de Chicago notamment et qui est toujours un dénonciateur notoire des politiciens ricains. La dernière fois que l’avais vu Ministry en live, les musiciens jouaient derrière des grilles… Mais ce vendredi à Clisson Al avec à ses côtés de solides musiciens bien connus a fait « pèter » les watts même si quelques mauvaises langues ont prétendu que « c’était mieux avant ». Alors Ministry « for live brothers and sisters », la légende est toujours bien vivante !


BEHEMOTH

Si il y a un groupe de black-death Polonais qui sort du lot, c’est bien BEHEMOTH. Rendez-vous alors devant la mainstage à 19 heures quarante afin d’assister à la prestation de Nergal et sa bande. Prestation monstrueuse s’il en est, la brutalité et la violence des nouvelles compositions nous prouvent que cette entité maléfique n’a rien perdu de sa superbe, sa noirceur plutôt. Prestation incontournable donc à cette édition du Hellfest 2017, rien à rajouter, ce fut dantesque qui dira le contraire ? Petite remarque, une prestation sous tente ou de nuit aurait mieux fait son effet par rapport à la musique du groupe.


OBITUARY

Autre groupe incontournable pour moi, OBITUARY. Les Floridiens dont le death-metal old-school tient la route 666 depuis 30 ans nous gratifient toujours de prestations uniques et délectables. En effet ceux de Tampa ont accouché dès leurs débuts d’un son unique, un son reconnaissable entre mille qui fait la différence dans le paysage metal extrême. Leur set sous l’Altar nous a encore convaincu que le groupe a toujours sa place sur scène pour notre plus grand plaisir cela va de soi.


BELPHEGOR

La Temple accueille dès 20 heures 45 BELPHEGOR et les lieux sont saturés afin de voir ou revoir ce groupe maléfique de black-death Autrichien. Et nous attendons là plantés devant la scène avec la vue sur les cadavres de boucs décharnés et sanguinolants qui entourent le pied de micro. Et puis Helmuth et sa bande apparaissent et c’est l’enfer du metal extrême où nous entrons avec délectation. Ambiance oh combien malsaine au menu et envois guerriers avec cris et hurlements en fond d’écran. Tout est là et Belphegor nous montre qu’il est toujours en pleine possession de ses moyens malgré les problèmes de santé qu’a connu son géniteur. Belphegor marque toujours les esprits et ce soir au Hellfest nous avons dégusté dans tous les sens du terme.


SABATON

Maintenons le cap power metal avec le gang militaire suédois. La formation fait parti des références en la matière. Les titres s'enchaînent aux pas de charge, les musiciens s'agitent sans économies. Les riffs et les compositions prennent d'assaut l'assistance. On peut reprocher un manque de nouveauté, la formation reste ancrée dans sa coutume vestimentaire et dans ses décors. Ne boudons pas notre plaisir, le principale étant de passer un bon moment durant le set. A ce niveau Sabaton ne nous déçoit pas, comme pour cette nouvelle représentation.


MARDUK

MARDUK joue dans le noir de la Temple, Marduk est immanquable pour tous les fans de black-metal pur et dur, guerrier si vous voulez. Mortuus et Morgan, piliers de cette formation mythique Suédoise mènent la danse macabre avec rigueur et froideur. Après 27 ans d’existence et 13 enregistrements marquants, l’entité Marduk fait toujours couler le sang noir dans les veines de notre corps. La haine est toujours présente, l’agressivité aussi, entre déviances rapides et destructrices et mid-tempo débordants de dissonance. Marduk c’est la guerre ne vous y trompez pas et vous n’en sortirez pas indemnes, aargh !


RANCID

Les punk de Californie ont délaissé leurs crêtes et iroquois pour un look plus académiques, plus roots… Pour le bonheur de la foule garnie, les compositions, l'énergie et côté " in your face" du combo n'ont pas été victimes de ces changements. La formation culte délivre ses standards dans une ambiance dynamisée de part et d'autres de la scène. Fort d'une certaine aura, cette période d'absence ne souffre pas d'un désintérêt du public. Cette prestation laisse à penser que le quartette n'a jamais quitté le devant de la scène musicale. Un agréable retour qui demande une nouvelle rencontre sur les planches.


ROB ZOMBIE

Rob est un excellent showman et le confirme à nouveau durant son set. Il sait aussi s'entourer de talentueux officiers, en la présence de l'ossature d'un certain Marilyn Manson. Contrairement à ce dernier peu convaincant il y a deux ans, Rob présente un show parfaitement rodé et captivant. Le vocaliste n'est pas venu faire de la figuration et le fait savoir. Sans compromis, sans économie, la prestation de l'ensemble des musiciens est riche en intensité, en maîtrise. Rob Zombie et ses musiciens, nommés John 5, Piggy, Ginger, sont des valeurs sûres.


ALESTORM

Il faudra maintenant attendre 1 heure du matin afin d’embarquer sur le bateau pirate d’ALESTORM. Après dix années passées à bourlinguer sur les scènes du monde entier ces « frères de la côte » nous servent toujours des compositions parlant joyeusement d’abordage et de beuveries à l’aide de bière et de rhum. Naturellement les refrains sont repris en cœur par les moussaillons du public dans une ambiance festive qui ne se tari pas au fil des ans. Avec sous le bras un nouvel opus intitulé « no grave but the sea », Alestorm joue toujours les brigands et tout le monde suit, jusqu’à quand ? Pour l’instant c’est toujours bon en live, alors nous nous sommes laissé encore une fois emporté par la vague.






 


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