CHRONIQUES DE CONCERTS

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ROCKSTORM 3
Avec : IT CAME FROM BENEATH, THE AMSTERDAM REDLIGHT DISTRICT, YOUNG GUNS, CONFESSION, THE GHOST INSIDE, MISS MAY I, PUNISH YOURSELF, ANTI-FLAG, PARKWAY DRIVE
Date du concert : 14-04-2012  
Lieu : Transbordeur - Villeurbanne [ 69 ]  
Affluence : NC  
Contact organisateur : http://www.oragerock.fr  
Interview :  
   
Date de la chronique : 16 avril 2012 - Chroniqueur : Chart - Photographe : CHART http://www.facebook.com/chartlivephotography  


C’est une grosse soirée que nous propose ici l’association OrageRock avec pas moins de 9 groupes sur cette affiche de la troisième édition du RockStorm. Le transbordeur prend des allures de festival tant l’ambiance qui y règne dépasse de loin les habituels concerts qui s’y déroulent. Le merchandising y est divers. On peut y trouver aussi bien des chaussures qu’un tatoueur en plus des habituels T.Shirts et autres CDs des groupes présents ce soir. C’est donc un samedi un peu particulier et placé sous le signe du hardcore, qui nous est proposé.


Les festivités débutent avec un groupe local, IT CAME FROM BENEATH. Le chanteur arrive un masque de catcheur mexicain. A croire que le mot a été passé car certains membres du public sont eux aussi masqués de la même manière. Ce premier concert a lieu dans la salle du Transclub. Le public est déjà effervescent et l’ambiance singulière. Les balcons sont remplis, au même titre que la fosse. On sent déjà un public prêt à tout donner ce soir bien qu’il ne s’agisse que du premier groupe. Par contre, le show d’IT CAME FROM BENEATH manque d’éclairage. Les musiciens jouent dans la pénombre et il est difficile de les distinguer avec ce manque cruel de lumière. Cette première demi-heure laisse pourtant présager une bonne soirée.



Les lyonnais de THE AMSTERDAM REDLIGHT DISTRICT prennent le relai sur cette même petite scène du Transclub après un changement rapide de plateau. Le groupe était déjà présent il y a peu au Ninkasi Kao en compagnie d’ULTRA VOMIT. Les conditions sont cette fois un peu différentes mais le groupe est toujours aussi énergique. Le guitariste continue de sauter de partout assurant à lui tout seul un très bon show. Dans l’ensemble THE AMSTERDAM REDLIGHT DISTRICT est doté d’une bonne présence scénique et son style est une bonne alternative entre hardcore et rock. Avec un set réduit, le groupe fait encore une fois bonne figure.



Il est temps d’aller faire un tour dans la grande salle du Transbordeur et d’aller voir le premier groupe à s’y produire ce soir, à savoir YOUNG GUNS. Par contre, étant seul à assurer le report, les choses commencent à se compliquer pour moi. En effet, les concerts se superposent et il devient impossible pendant un moment d’assister à l’intégralité de certains sets. Je n’aurais malheureusement pas le loisir de voir plus de 3 morceaux de YOUNG GUNS. Dommage car le groupe semblait intéressant avec son hardcore à la sauce un peu plus punk. En tout cas, le public semble ravi d’avoir assisté à cette première performance dans cette grande salle.



Le temps d’attendre que les plateaux soient prêts à accueillir les groupes et c’est au tour de THE GHOST INSIDE de monter sur cette scène du Transbordeur. Encore situé quelque part entre hardcore et punk, la performance du groupe n’est pas des plus marquantes. Certes, les qualités sont toutes réunies mais après une grosse série de groupes oscillant à peu près dans le même style, mes oreilles commencent à ne plus tellement faire la différence entre les subtilités. Il serait peut-être temps de faire un petit break mais déjà CONFESSION a démarré son set dans la petite salle…



Retour donc au Transclub afin d’assister à la performance de CONFESSION qui a déjà commencé. Les groupes les plus ancrés dans la scène hardcore ont été rassemblés dans cette salle qui pour la soirée port le nom de Monster Energy Stage. Cette formation est elle aussi très énergique et totalement inscrite dans le mouvement hardcore. Le public venu en masse pour soutenir cette scène, est largement représenté et s’en donne encore une fois à cœur joie dans le mosh-pit. Il y a là une très bonne énergie et l’on sent un engouement certain. Cette émergence quelque peu nouvelle touche un public jeune et totalement investi.



Il est bientôt temps de fermer cette petite scène mais avant cela il reste encore un dernier groupe MISS MAY I. L’ambiance est encore électrique. La foule compacte s’amasse sur le devant de la scène. Les premiers satge divings de la soirée débutent en grande pompe appelés par les membres du groupe avec insistance. Malgré ses faux airs de Sebastian BACH jeune, le chanteur de MISS MAY I dégage une présence qui n’est pas des moindres et poussent sur ses cordes vocales avec une authentique férocité. Le groupe se démène avec frénésie assurant un show intéressant mais encore une fois privé de véritables lumières. Bon, ce n’est pas très grave, il s’agit du dernier groupe à se produire ici et les choses réellement sérieuses vont débuter d’ici peu de temps.



Mon esprit légèrement plus old school, encore que…, n’en peut plus d’attendre PUNISH YOURSELF. C’est en effet en grande partie pour ce groupe que j’ai fait le déplacement. D’ailleurs, rétrospectivement, leur présence sur cette affiche m’étonne encore un peu. Certes le groupe possède de solides bases punks mais l’ambiance générale est réellement empreinte d’electro. En tout cas, sur cette affiche, c’est ce qui en ressort le plus en comparaison avec tous les autres groupes. En même temps PUNISH YOURSELF peut-être placé à peu près avec n’importe qui et heureusement car son style est singulier. C’est sans conteste l’un des groupes français les plus intéressants de ces 10 dernières années et des plus originaux sur scène. Pouvoir assister à leur prestation dans cette grande salle et ce durant un set plus long que les groupes l’ayant précédé est un réel plaisir. On est comblé par le visuel du groupe. Les peintures bien sûr font leur effet habituel mais les lasers qui posent une limite entre la scène et le public sont un apport. On peut aussi compter sur la présence de Klodia, la danseuse du groupe qui est indispensable à l’univers visuel. Ses prestations pyrotechniques et son fameux numéro tout en étincelles à la disqueuse font partie intégrante du show époustouflant. Et niveau musical, on n’est pas en reste. Pas besoin de bassiste, les samples suffisent amplement à vous en mettre plein la tête et quant au reste et bien c’est du PUNISH YOURSELF efficace comme on l’aime. Le concert est malheureusement un peu court étant données les conditions. Cependant, le groupe a tendance à tourner assez souvent et ce n’est donc que partie remise parce qu’honnêtement, on en redemande !



Si PUNISH YOURSELF confirme mes attentes, ANTI-FLAG est la petite révélation de la soirée. Le groupe est nettement plus punk que les autres, enfin, à l’exception de PUNISH YOURSELF. ANTI-FLAG est certes dans une mouvance de punk dit californien à base de mélodie mais sa hargne fait la différence. Sur scène, les musiciens se donnent à fond mais c’est surtout le bassiste qui retient l’attention. D’ailleurs, c’est lui qui s’exprime entre les morceaux et annonce la suite. C’est aussi lui qui saute de partout et part haranguer la foule. D’ailleurs, il n’hésitera pas à se débarrasser de sa basse en la lançant à un roadie à l’éxtrémité de la scène afin d’aller s’amuser un peu dans le public. Rien à redire, c’est franchement puissant sur scène. Afin de marquer ce premier passage à Lyon, le groupe tentera de battre le record du circle pit le plus grand jamais réalisé dans cette salle. De mémoire, je pense que c’est largement atteint car je n’ai jamais vu un circle pit s’étendre aussi largement dans cette salle couvrant quasiment l’intégralité de la fosse. Et tout ça dans une bonne ambiance s’il vous plait ! Parce que si quelqu’un tombe, on le ramasse et ANTI-FLAG n’aura de cesse de le répéter. Musique accrocheuse, ambiance enflammée ! Que demander de plus ? Et bien, je crois que c’est la première fois que j’assiste à quelque chose d’aussi particulier ; il arrive bien souvent qu’un bassiste, un chanteur ou un guitariste descende dans la foule jouer un morceau… Qui a déjà vu un batteur descendre avec sa batterie jouer dans le public ? Voilà, c’est chose faite et sincèrement, c’était réellement dément !



Les australiens auraient-ils décidé d’envahir l’Europe avec leur musique ? Bon, on ne revient pas sur AC/DC, c’est trop ancien. Mais, actuellement, on a l’impression que pas mal de groupes sont en train d’émerger de ce continent. On peut citer AIRBOURNE bien entendu mais leur style commence un peu à dater. Il faut compter sur PARKWAY DRIVE pour séduire la nouvelle génération de métalleux. Leur style emprunte à différents genres tels que le death, le neo metal, le hardcore… autant d’ingrédients qui donnent un mélange détonnant. Les cassures sont multiples et l’énergie sans cesse relancée. Cela donne des morceaux à tiroir où l’énergie prime. Cela plait visiblement à certains, moins à d’autres… On retiendra en tout cas de cette prestation une énergie intense et un public complètement sous le charme ! D’ailleurs, on verra quelques slameurs complètement fous s’en donner à cœur joie. Une petite mention spéciale aux deux qui sont venus avec leur équipement de plage, bateau et dauphin gonflables de rigueur.



C’est une soirée réussie dans ce transbordeur qui a connu la surchauffe en ce mois d’avril bien froid et humide. On a eu droit à 6 heures de musique intense à tous les niveaux. L’avantage était de découvrir des formations de tous les niveaux, allant de la scène locale à la scène internationale avec un détour par le national. L’éventail est large. Le bémol est peut-être le manque de diversité dans le style. Certes, les 3 têtes d’affiche jouent à des niveaux et dans des styles différents mais les 6 autres groupes ont eu une légère tendance à se répéter quelque peu. Peu importe, l’ambiance était bonne et l’évènement à la hauteur de nos espérances.




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