CHRONIQUES DE CONCERTS

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INDIAN
Avec : Love Sex Machine, Indian
Date du concert : 24-03-2014  
Lieu : El Diablo - Lille [ 59 ]  
Affluence : 60  
Contact organisateur :  
Interview :  
   
Date de la chronique : 20 avril 2014 - Chroniqueur : Doc.Douggy - Photographe : Doc.Douggy  


Le "El Diablo" à Lille, c'est un peu comme un nouvel espoir pour la scène alternative avec les déboires que subissent ces scènes "intermédiaires" entre reconnaissance locale et scène internationale (ou en gros, les petits "cafés-concerts" face aux grosses salles). D'autant que le club, plutôt axé sur la scène "rock/punk/psycho – billy" fait parler de lui et donc en toute logique viennent les demandes d'orgas pour des concerts plus axés "metal". D'ailleurs, moins d'une semaine avant celui dont je fais le rapport, c'était Drawers et Oruga qui occupaient la scène (qui apparemment a fait carton plein soit dit en passant) et en parlant de scène internationale, en ce lundi de mars, le club reçoit les Américains d'INDIAN en pleine promotion de leur dernier album en date "From All Purity" (aussi le second chez Relapse Records), l'un de leur rares passages sur le territoire Français (avec Paris et Montpellier quelques jours plus tard) avant de remonter vers les Pays-Bas pour le Roadburn. L'occasion aussi de retrouver LOVE SEX MACHINE en première partie, pour un concert qui risque de faire vibrer le sous sol de l'El Diablo, en gros, sortez vos bouchons !

Cela faisait déjà un moment que je n'avais croisé le trio de Sludge Lillois, qui depuis mon report de Danishmendt il y a un peu plus de 2 ans, a sorti un premier album (très bon soit-dit en passant, comme quoi fallait les suivre de près !) et entretemps changé de batteur. Alors qu'il y a quelques jours encore ceux-ci jouaient en Russie, il était évident que la machine à sexe ouvre et tente de couvrir le calibre sonore qu'est Indian.
Point n'a changé dans leur recette, du Sludge/Doom massif et gras, tout comme la voix de Yves qui accompagne de ses hurlements tranchants des rythmiques lourdes qui hypnotise tout le monde, qui continue à s'affairer devant la scène. Le bloc sonore est pile-poil et laisse tout autant la place à la session rythmique basse/batterie qu'à la guitare, un pur moment "d'amour et d'émotions" pour une prestation qui a gagné tout autant en charme qu'en prestance. Et tiens, mes oreilles ne sifflent pas encore !
Comme je le disais déjà, LOVE SEX MACHINE est à suivre de près et avec cette ouverture, je dirais même d'encore plus près...

Le changement de plateau va prendre du temps, car entre les allers-retours des Lillois pour remonter le matériel à la surface et l'installation de la batterie des Américains y'a du boulot ! Autant donc en profiter pour échanger avec les quelques connaissances venues en nombre ce soir, car pour autant même si l'on est lundi, le public est tout de même présent (environ une soixantaine d'entrées).
Je suis dans la salle fumeur au rez-de-chaussée (le club étant en sous-sol) lorsque j'entends vibrer les amplis basse et guitare qui signifient la fin des balances d'INDIAN et le début d'un nouveau bloc sonore qui va durer un peu plus d'une heure.
Difficile d'ailleurs de se faire une place, car malgré les décibels qui sont montés d'un ton (137db au maximum tout de même) les amateurs se massent devant la scène créant une "proximité" avec le groupe, qui lui a l'air ravi ! Entre les grimaces de Dylan (guitare/chant) qui possède un timbre bien particulier, les backings de son nouveau compère Will (ex-Nachtmystium/Wolves in the Throne Room) qui déchaîne les fureurs, une session batterie d'un Bill qui en veut et surtout du jeu hypnotique d'un Ron DeFries tout autant possédé qu'il nous possède pour peu qu'on bloque sur lui. Cette fameuse "proximité" en rajoute une louche lors d'une première partie de set qui se veut "noisy" à souhait pour peu qu'on en oublie les bouchons, assuré par quelques parties bien acérées... Un set qui n'est pas sans rappeler les Eyehategod, Iron Monkey et consorts et comme une mauvaise descente de trip nous emmène dans une spirale infernale. Mais heureux nous sommes après une grosse demi-heure à percer des tympans, pour que Dylan lâche sa guitare et se concentre sur le chant pour une seconde partie beaucoup plus "n'roll" et grasse qui déclenche quelques headbanguings bien placés. Hélas, le bloc vraiment élevé fait naître quelques acouphènes chez certains mal préparés, seul point négatif dû à un son plus que massif, la seule ombre au tableau.

Bien heureux je suis malgré tout, lorsque tout s'arrête car dès que je baille, ça siffle ! Puis malgré tout, on est en début de semaine et le week end passé fut déjà fort éprouvant ! Deux excellents sets pour deux prestations qui valaient la peine de se bouger, une dernière bière, passage au merch' et un repos bien mérité ! Une affiche comme on en voit pas très souvent dans le coin, et un grand bravo à l'équipe Riffeater, Schnaps et le El Diablo d'avoir pu rendre cette date possible.






 


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