CHRONIQUES DE CONCERTS

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HELLFEST 2014 - JOUR 1
Avec : IRON MAIDEN, ROB ZOMBIE, PRO PAIN, TURISAS et bien d'autres...
Date du concert : 20-06-2014  
Lieu : Hellfest - Clisson [ 44 ]  
Affluence : NC  
Contact organisateur : http://www.hellfest.fr/  
Interview :  
   
Date de la chronique : 15 juillet 2014 - Chroniqueur : RDpix - Photographe : RDpix, Black Roger.  


Une belle affiche que voici pour cette première journée en enfer. La cuvée 2014 promettait d’être grandiose. La tête d’affiche attendue depuis des années a rassemblé un monde fou. Tant et si bien que le camping n’avait jamais été aussi rempli un jeudi soir veille d’ouverture du festival. Sans compter sur la météo au beau fixe et toutes les promesses d’amélioration qu’on annoncé les organisateurs. Les amateurs de métal en tout genre ont encore une fois massivement répondu présents.
Le site a été remanié de manière très efficace pour recevoir tout ce monde. Les voies ont été élargies pour plus de fluidité. Une énorme passerelle était installée pour faire passer le flux de festivaliers par-dessus la route séparant le camping/metal corner de la zone du festival
Le traditionnel Extrem Market a été déplacé de façon à se trouver de part et d’autre de la passerelle. Deux avantages à cela. Tout d’abord, les boutiques n’étaient plus dans le festival même et étaient donc accessibles le matin avant l’ouverture et le soir après la fermeture du festival. L’autre avantage était une meilleure visibilité pour attirer le festivalier se dirigeant aussi bien vers les concerts que vers sa tente.
La déco a été revue également. Dès que les festivaliers avaient obtenus leur pass, ils arrivaient sur une place aménagée ayant des airs de Disneyland de l’enfer. Des façades de bâtiments en carton pâte ornées d’une énorme tête de mort ou d’une représentation de King Kong abritaient des boutiques de vêtements ou de tatouages.
Sur le site du festival, les décorations habituelles étaient encore présentes. Le traditionnel arbre en acier Hellfest était rejoint par de nouveaux arrivés comme une imposante statue de corbeau ou un tank placé derrière les régies des scènes principales. Et puis il y avait la grande roue… Pourquoi pas. J’avoue que je ne m’y suis pas tellement attardé tant le programme était chargé.
A propos de programme, si on s’y mettait. En attendant l’ouverture du stand presse, j’ai du faire une croix sur les premiers groupes de la mâtiné. Black Roger et Blaze Nathan m’ont finalement rejoint et après une première bière ingurgitée, on est parti voir ce que cette première journée avait de sympa à nous proposer.

DOYLE AIRENCE - MainStage2 – 11h40:
RDpix : Doyle Airence est le premier groupe auquel j’ai pu assister. En guise d’ouverture de festival on peut dire que c’était une entrée en matière correcte. Jeune, frais, dynamique, juste ce qu’il fallait pour commencer la journée. Un peu bourrin mais pas trop. Quelques passages étaient un peu mous. On sentait tout de même que le groupe était un peu déçu de jouer aussi tôt et devant si peu de public. Les parisiens n’en ont pas négligé leur prestation pour autant.


THE ORDER OF APOLLYON – Temple – 11h40:
RDpix: Un petit tour près de la tente Temple m’a permis d’assister aux derniers morceaux joués par The Order of Apollyon. De visu, ça ressemble à un groupe de black metal. A l’oreille, c’est différent. Ces anglais mélangent un black metal bien bourrin avec des riffs et une ligne de synthé appartenant plutôt au black metal. Un savant mélange qui rend bien au final. J’ai même le plaisir d’assister à une reprise de Creeping Death de Metallica qui, malgré le synthé dont je ne suis pas fan, n’a pas laissé l’assistance de marbre.

KRONOS – Altar – 12h15:
RDpix : Voilà un groupe que j’écoute depuis quelques années sans jamais avoir pu les voir en live. Ce groupe de brutal death francais n’a rien à envier aux ténors du genre que sont Cannibal Corpse ou Monstrosity. Et même mieux, les musiciens de Kronos arrivent à vous faire rentrer des mélodies dans la tête, ce qui n’est pas commun dans cette branche du metal. Des solos complexes et parfaitement exécutés venaient ornementer des riffs rapides et incisifs. Les musiciens, imperturbables étaient concentrés sur leur représentation, misant plus sur la précision que sur la présence scénique. Suivre le rythme imposé par leur batteur et sa double pédale très technique n’était pas une mince affaire. La voix gutturale du chanteur venait mettre la dernière note de lourdeur à ce tableau déjà bien sombre et violent. La première bonne surprise de ce festival.

BRUTALITY WILL PREVAIL – Warzone – 12h15:
RDpix: J’ai ensuite décidé de me promener du coté de la Warzone pour y découvrir un jeune groupe de hardcore Gallois. Les membres de Brutality Will Prevail étaient en plein milieu de leur set quand je suis arrivé. C’était assez pêchu au premier coup d’œil. Au deuxième aussi d’ailleurs. Les musiciens survoltés sautaient et couraient dans tous les sens, offrant un spectacle très dynamique. Très bonne prestation scénique. Pour ce qui est du musical, c’était bien mais sans plus. Le chanteur ne donnait pas autant d’énergie dans sa voix que ses acolytes musiciens sur leurs instruments. Il manquait à ce groupe le petit plus qui fait qu’un groupe de hardcore se différencie des autres. Ca leur viendra peut être un jour.

FUELED BY FIRE – Main Stage 2 – 12h50:
RDpix: C’est au pied de la seconde scène principale que j’ai pu assister à un concert de Chicanos Californien velus fort sympathique. Le quatuor américain nous a livré un thrash metal comme on l’aime. Des riffs rapides et rythmés, une batterie déchainée et une voix perçante, le thrash est loin d’être mort et enterré. J’ai décidé de rester après avoir pris quelques photos pour en profiter un peu plus longtemps. Fueled By Fire mixe tout ce que vous avez pu aimer chez Metallica, Slayer ou encore Testament et le ressort a sa sauce pour un résultat plus qu’appréciable. Je recommande aux fans du genre.
Setlist : Catastrophe, Thrash Is Back, Forsakent Deity, Defaced Mortality, Risign From Beneath, Obliteration, Eye Of The Demon.

NASTY – Warzone – 13h35:
RDpix: De retour à la Warzone pour du hardcore wallon cette fois-ci. Et autant dire que nos voisins belges ne rigolent pas. Le style musical est dans la plus pure tradition du hardcore west coast mais en plus lourd encore. Le leader, très théâtral dans ses gestes et tatoué de la tête aux pieds, menait le groupe de sa voix profonde. Cela alourdissait encore plus le style du groupe. Nasty c’est violent et sans merci, comme un bon groupe de hardcore se doit de l’être. Autant vous dire qu’il n’y avait pas de place pour les mauviettes dans le pit. Ca moulinait à tout va. Le chanteur, gêné par la distance le séparant de son public est même descendu pour partager son micro avec ses fans le temps d’un morceau. La prestation était à la hauteur d’un leader du genre.
Setlist : Fire on People, Hell on Earth, Slaves to the Rich, As the Blood Runs Cold, Dirty Fingers, Lying When They Love Us, Famebitch Holocaust, My Brain Went Terribly Wrong, Rockets With a Message, Look at Me and Fuck You, Imagine, Just Kind, Zero Tolerance.

BLOCKHEADS – Altar – 13h15 :
Black Roger : Bon, en ce premier jour du Hellfest, par où commencer ? Mais par un groupe de grindcore bien sûr et pas n’importe lequel car il s’agit des vétérans frenchies du style, BLOCKHEADS. Rendez-vous dès 13heures 35 sous le chapiteau Altar donc pour bien digérer les frites de midi avec Xav, Fred, Nico et Erik. Les Nancéens ont la forme (qui a dit comme d’habitude ?). Peut-être en meilleure forme que d’habitude en fait car le son est énorme et ça fait du bien aux conduits auditifs. Xav est déchainé même après 20 ans d’élucubrations punk/crust/grind pratiquées n’importe où que ce soit dans le squatt près de chez-vous ou sur une scène du Hellfest, quelle santé, quelle rage, quel engagement verbal. Même après les avoir vus x fois et dernièrement à Genève en mars dernier, je ne m’en lasse pas. Cet après-midi ils ont donc assuré comme des bêtes et leur prestation nous a prit aux tripes tout simplement.
RDpix : Le grindcore ce n’est pas trop mon registre mais ma curiosité m’a tout de même poussé à aller voir ce groupe Nancéen. Je n’ai pas été déçu. C’était bourrin à souhait et très énergique. Le chanteur prenait le temps de parler à son public quand il n’était pas entrain d’arpenter la scène de long en large. Son enthousiasme était contagieux et le nombre de slammeurs allait croissant au fur et à mesure que le set avançait. L’ambiance était au top sous la Altar, sans temps mort jusqu'à la note finale.

TOXIC HOLOCAUST – Main Stage 2 – 14h20 :
RDpix: Encore du thrash sur la main stage 2. Mais un poil plus destroy ce coup-ci. Les américains de Toxic Holocaust ont fait bouger la foule comme aucun groupe ne l’avait encore fait ce jour là. Sous les encouragements du guitariste, les pogos et circle pits s’enchainaient sans cesse. Le trio avait beaucoup de l’énergie à revendre. Dès que le guitariste n’avait plus besoin de son micro, il en profitait pour passer de l’autre coté de la scène rejoindre son collègue bassiste. Bonne occupation de la scène et excellente prestation technique de la part du trio. Une bonne dosse de décibels bien placés et qui met la patate pour la suite.
Setlist : Metal Attack, In the Name of Science, Awaken the Serpent, I am Disease, War is Hell, 666, Endless Armageddon, Wild Dogs, War Game, Death Brings Death, Agony of the Damned, The Lord of The Wasteland, Bitch, Nuke the Cross.

GEHENNA – Temple – 14h20:
RDpix: Ok, le black metal c’est pas ma tasse de thé. Je ne suis pas bon public, c’est comme ça. Mais quand je suis arrivé dans la fosse des photographes pour shooter Gehenna, j’ai tout de suite eu envie de me barrer. Pas de lumière. Bon, c’était pas forcément de leur faute (quoi que…). Pas de rythme, là ils y sont pour quelque chose. Pas d’ambiance, ils étaient clairement fautifs. Mais il y avait quoi alors ? Il y avait un groupe jouant une musique molle, avec des maquillages pas très recherchés et des musiciens tirant la gueule. Bon ce dernier point est plutôt habituel sous la Temple non ? Non, c’est faux, j’en ai vu des qui s’amusaient, mais pas eux. Eux, ils s’emmerdaient ferme. Le pire semblait être le bassiste, incapable de dissimuler sous sa grande capuche une moue triste, comme si on venait de lui annoncer que son hamster était mort sans même souffrir. Bref, je suis allé voir ailleurs.

POWERMAN 5000 – Main Stage 1 – 15h10:
RDpix : Voici un pionnier du metal fusion. Et j’avoue que je me demande comment il continue à subsister dans ce milieu. Non pas qu’il soit nul, il a tout de même prouvé en ce premier jour de festival qu’il était encore capable de faire bouger la foule. Mais il faut dire que ca ne casse pas des briques non plus. Peu de ses congénères peuvent se vanter d’être encore sur scène, aussi longtemps après leur moment de gloire. Le rares groupes ayant eu du succès dans ce style de metal ont, soit évolué, soit abandonné. Lui se repose sur ses lauriers, ce qui semble suffisant.
Powerman 5000 est tout de même parvenu à réveiller en moi de vieux souvenirs d’adolescent de 14 ans, jouant à Tony Hawk Pro Skater sur ma playstation de première génération. Et rien que pour cela, ça valait la peine de voir ce concert. Mais trêve de rêveries d’ados boutonneux, passons à quelque chose d’un peu plus couillu.
Setlist : Invade – Destroy - Reapeat, Super Villain, Nobody’s Real, Hey That’s Right !, How to be a Human, You’re gonna Live It, If You Like it or Not, Horror Show, Bombshell, An Eye is Upon Us, Supernova Goes Pop, When Worlds Collide.

LOUDBLAST – Altar – 15h10 :
RDpix : Encore des souvenirs anciens avec LOUDBLAST. Voilà un groupe qui a fait son petit bonhomme de chemin. Le line-up a bien changé depuis le début mais Stéphane Buriez (chanteur et guitariste) à su porter son projet à bout de bras tout du long et s’entourer des bonnes personnes pour évoluer dans le bon sens. Le groupe est un habitué du Hellfest. Et comme à leur habitude, les quatre musiciens nous ont servi ce qu’ils avaient de meilleur sans faiblir durant tout leur set.
Les morceaux bourrins à souhait et bien construits s’enchainaient. Entre deux titres, le chanteur en profitait pour motiver la foule d’où se déversait une pluie de slammeurs. L’ambiance était à son comble sous la Altar, comme à chaque rendez vous avec Stéphane.
Setlist : A bLoody Oeath, The Bitter Seed, The Abstract God, Emptiness Crushes My Soul, From Dried Bones, Never Endin’ Blast, Flesh, The Horror Within, Cross the Threshold, My Last Journey.

STICK TO YOUR GUNS – Warzone – 15h10:
RDpix : J’ai trouvé le temps de passer par la warzone et profiter de la fin du concert des Californiens. Et j’ai pris une sacrée baffe, il faut l’avouer. Le chanteur, Jesse Barnett, était survolté. Hurlant sa rage dans son micro, il prenait même le temps de faire une introduction a chacune se des chansons en faisant passer ses messages d’espoir aussi bien que de désarrois. L’ensemble des membres étaient également très mobiles sur scène. Le set était apparemment très axé sur leur dernier album que je n’ai pas eu l’occasion d’écouter en détail. Mais le tout était fidèle à la discographie du groupe. Un hardcore déjanté qui faisait soulever un nuage de poussière provenant de la fosse surexcitée.
Setlist : Against Them All, Empty Heads, The Bound, Bringing You Down, What Goes Around, We still Believe, Live in a Box, Diamond, Such Pain, D (I am) ond, Built Upon the Sand, Amber.

ROYAL THUNDER – The Valley – 16h:
RDpix : Une silhouette de femme se dressait sous la tente de la Valley. Arborant une longue robe fendue et la basse à la main, la vocaliste de Royal Thunder apportait une touche féminine dans ce défilé de velux poisseux défilant habituellement sur cette scène. Le son du groupe est lent et puissant comme tout bon groupe de stoner se doit de l’être. Mais ici la vraie puissance venait de la chanteuse qui n’hésitait pas à tirer à l’extrême sur ses cordes vocales pour donner du dynamisme à la construction des morceaux. Elle est clairement le pivot central du quatuor et attire tout l’attention à elle en éclipsant presque le reste du groupe. Pourtant, les riffs bien construits ne serait pas les même sans la virtuosité des guitaristes et du batteur. Il n’était tout de même pas évident de se mettre en avant à coté d’une figure de proue de cet acabit.
Une découverte intéressante pour ma part.

DESTROYER 666 – The Temple – 16h :
RDpix : Il faisait très chaud sous la tente temple où les australiens de Destroyer 666 ont déjà entamé leur prestation. Du black metal teinté de sonorité thrash se déversait allègrement dans les oreilles des fans présents en masse et ruisselants de sueur. Le groupe, lui aussi ne respirait pas la fraicheur, sans pour autant ramollir. Bien au contraire, le chanteur guitariste et meneur des troupes, arborant sont gros bracelet à pointes restait bien fixé derrière son micro et alternant des riffs tantôt rapides et incisifs, tantôt lent et mélodiques du plus bel effet. Un style unique qui ne laissait pas de place au doute : on a affaire à un groupe expérimenté et très efficace. Le 666 illuminé surplombant la scène ne pouvait tomber mieux comme décor pour ces australiens qui nous ont offert une prestation admirable.
Setlist : Rise of the Predator, Raped, I Am the Wargod, Satan’s Hammer, Black City – Black Fire, Satanic Speed Metal.

M.O.D – Mainstage 02 – 16h:
Black Roger : 16 heures, l’heure du goûter, mais l’heure aussi de M.O.D sur la mainstage 02, alors on va vite voir Billy Milano et ses sbires venus de New-York City. Method Of Destruction n’est pas né de la dernière pluie acide. M.O.D à la foi et nous balance son crossover/thrash/hardcore/punk et plus si affinité direct « in your face ». Guitare bien grasse et bien bavarde, grosse voix de Billy Milano, rythmique variant les plaisirs en passant du rock sale et binaire aux envolées thrash et en dérapant dans la cour de RAGE AGAINST THE MACHINE. Gros mélange donc mais qui tient la route sans lasser depuis presque 30 ans rendez-vous compte ! Alors Billy se fait plaisir, tient la scène et nous prend toujours à la gorge, aargh !

SLAPSHOT – Warzone – 16h55:
RDpix : Le festival battait son plein ce vendredi alors qu’arrivaient sur la warzone le groupe de hardcore made in Boston : Slapshot. Sourire jusqu’aux oreilles du début à la fin, le groupe aura fait forte impressions avec un show déjanté. Le chanteur déconnait avec son public et semblait regretter la fosse séparant le groupe de ses fans. Prenant la pose pour les photos ou déconnant avec la petite amie en plastique d’un festivalier avait amené avec lui, le meneur est même allé jusqu’à se frapper le crane d’excitation, à l’aide d’un bâton, jusqu’à s’en faire signer. Ce qui a eu pour effet de lui donner un air encore plus dément lorsqu' il regardait la foule avec son grand sourire et du sang recouvrant la moitié de son visage. Coté musical, que du bon pour se foutre sur la gueule généreusement avec ses potes dans la fosse. La tornade de poussière soulevée par les pogos allait en s’agrandissant à mesure que le show avançait. Nerveux à souhait.

IMPALED NAZARENE – Temple – 17heures 50.
Black Roger : Direction la temple à 17heures50 pour du…punk. Quoi, du punk sous la tente black ? Il faut dire qu’IMPALED NAZARENE fait du black grosso modo, mais en réalité ce sont des punks qui défrayent la chronique régulièrement étant interdits de scène dans certains pays, étant en panne de mini-bus au milieu de l’Europe parfois. Bref, aujourd’hui on ne les rate pas et je vais pouvoir enfin les voir en live après toutes ces années..
Leur style donc c’est du Nuclear Metal Finlandais depuis plus de 20 ans, un métal sulfureux, abrasif, extrême dans tous les sens du terme, satanique et occulte aussi pour faire bonne mesure. Alors là devant nous c’est l’enfer du blast, les cris, les paroles vomies. Mais ce n’est pas une bouillie sonore car chez ceux d’Helsinki ça joue, ça joue fort, ça joue bien dans la démesure. Mika Luttinen n’a de leçons à recevoir de personne pour tenir la scène et nous tenir en haleine durant tout le show. IMPALED NAZARENE avec son dernier album (le 12ème) en date « Vigourous Ant Liberating Death » suit sa ligne de conduite sans faiblir Pas d’innovation mais du pur Impaled nazarene, haineux, malsain, (encore plus) et jusqu’au boutiste. Le rendu scénique est sans appel à Clisson aujourd’hui, ce super mix de death, black et punk qui nettoie tout sur son passage tel une tornade noire comme de l’encre. Vous en êtes sortis vivants ? Oui alors estimez-vous heureux d’avoir participé à un excellent set de la bande à Mika.

KADAVAR – The Valley – 17h50 :
Black Roger : « retour au joint et à la bière, désertion du rayon képi » comme dirait mon ami Hubert Felix Thiéfaine. Là, à 18heures 30 sortant tout hébété de la temple, je m’engouffre sous la Valley pour du rock retour aux sources, enfumé car stoner sur les bords, avec nos cousins Germains de KADAVAR. Le trio de Berlin est un groupe montant actuellement au firmament du rock/stoner, alors regardons, écoutons, découvrons tout simplement. Le groupe développe un certain côté psyché avec un look seventies, barbes de rigueur, on se croirait revenu aux débuts de HAWKIND ou BLACK SABBATH. Alors, flashback 60/70, copier collé, tribute band ?
Non pas du tout, leur-désert rock peuplé de mirages envoûtants aux couleurs fluo taille sa part dans le paysage groovy et électrifié de ce vieux hard-rock d’une certaine période créative. Le groupe a trouvé sa voie dégoulinante de fuzz avec soli besogneux, tempi lourds, parfois plus speed et voix éraillée par du bourbon de contrebande. Bref, KADAVAR sort de la mélée actuelle d’un certain revival psyché avec subtilité, doigté et puissance électrique de bon aloi. Résultat des courses, vous pouvez aller les yeux fermés à un concert des berlinois vous ne serez pas déçus du voyage, j’ai testé ce concert qui fut excellent tout simplement.

RDpix : J’ai fait un tour du coté de la Valley pour découvrir un groupe dont je ne connaissais rien. Dans une ambiance planante, les Berlinois de Kadavar déployaient de multiples effets techniques, faisant parvenir à nos oreilles une musique psychédélique lourde et profonde. Le tout avait des allures de metal pour hippies. Les musiciens arboraient un look tout droit sorti de Woodstock. Ce n’est pas ma tasse de thé mais je dois admettre que la performance du batteur était tout de même admirable. Derrière sa batterie transparente à travers laquelle filtraient les éclairages aux tons chauds, l’homme armé de ses baguettes faisait preuve d’une technicité incroyable. Il parvenait à créer des rythmes complexes avec un set de batterie tout à fait restreint.
Le tout me semblait quand même un peu longuet et monotone. Pas façile de faire du Pink Floyd sans s’appeler Waters, Barrett et Guilmour. Peut être qu’inhaler l’ambiance enfumée régnant sous la Valley toute la journée m’aurait permis de mieux apprécier ce concert, mais j’étais un peu occupé jusque là pour en profiter.
Setlist : Liquid Dream, Living in your Head, Doomsday Machine, Black Sun, Eye of the Storm, All Our Thoughts, Come Back Life, Goddess of Dawn, Creature of the Deamon.

ROB ZOMBIEv - Main Stage 1 – 18h45 :
Black Roger: Alerte zombies à 18heures 45 sur la mainstage 01. Et oui, Rob Zombie plus déjanté que jamais apparait dans ses haillons sortant d’un film méchant de série B avec son compère John 5 au style particulier. Quelques photos (volées ?) vous donneront une idée du look qui fait pour beaucoup chez les zombies indus. Musicalement ça démarre fort avec les classiques « Dragula », « Superbeast » et « Living Dead Girl ». Ok, c’est donc bien parti, mais pour ma part le soufflé retombe un peu par la suite avec « Dead City Radio And the New Gods of Supertown » extrait du dernier album. Pourtant le refrain est entêtant mais déjà usé. John 5 profite du solo de batterie pour changer de tenue et puis la suite coule sans plus même avec la reprise de WHITE ZOMBIE (« More Human Than Human ») et « Am I Evil ? » de DIAMOND HEAD. Bref, j’ai été quelque peu déçu par le show où Rob Zombie semblait tourner en roue libre, c’est-grave docteur metal/indus ?

RDpix : N’ayant jamais été amateur de la musique de Rob Zombie, je suis allé voir ce dernier plus pour l’univers qu’il a su créer entre la scène et les plateaux de cinéma que pour ses qualité de compositeur. Je m‘attendais donc à un show digne de ce nom. Je n’ai pas eu ce que je voulais. Dans un premier temps, l’accréditation photo nous à été refusée pour Rob Zombie (il en a été de même pour Slayer et Iron Maiden par la suite) car seul les magazines papier ont été autorisés à shooter depuis la fosse photographe. De plus le show a eu le lieu de jour. Cela ne permettait pas de mettre en valeur les décors et les costumes avec l’éclairage prévu à cet effet. On perdait naturellement toute l’ambiance du show. Dommage. Je n’ai pas trouvé le son folichon non plus. J’ai tout de même pu reconnaître les premiers titres joués et qui constituaient d’ailleurs ses principaux tubes. Dragula et Living Dead Girl quasiment enchaînés ont eu pour effet de mettre la foule dans le bain tout de suite. Mais ce n’était pas suffisent à mon gout. J’ai préféré partir me cherche quelque chose à me mettre sous la dent après une longue journée de vadrouille.

TURISAS – The Temple – 19h45 :
RDpix : Il fallait les digérer ces patates de « Chez Mémé ». Et quoi de mieux pour ça que d’aller voir les finlandais de Turisas sous la Temple. Le groupe a abandonné ses peaux de bêtes leur donnant des airs de vikings sanguinaires pour arborer ce soir un style en cuir plus moderne. Mais l’ambiance déjantée de ce groupe de metal folk nordique aux sonorités épiques est toujours aussi prenante. Et pour que ça marche à tous les coups, le groupe présente un line-up sachant manier une multitude d’instruments. Le trio batterie/basse/guitare ici ne serait rien sans la présence du synthé, du violon, des percussions diverses et de l’accordéon. La joyeuse troupe menée par leur chanteur charismatique à la voix profonde nous a emmenés dans son univers magistral et enjoué. Le point final est mis lors de la reprise de Boney M, Rasputin, qui marque traditionnellement la fin de leur set.
Un concert rafraichissant et qui valait le coup d’œil.
Setlist : To Holmgard and Beyond, The Great Escape, For Your Own Good, Battle Metal, No Good Story Ever Starts With Drinking Tea, We Ride Togerther, Stand Up and Fight, Rasputin.

PRO PAIN – Warzone – 20h45:
RDpix: ne pouvant pas photographier Iron Maiden, j’ai décidé de zapper le début de leur concert pour privilégier un bon gros groupe de hardcore New-Yorkais comme on les aime. Pro Pain était la pour promouvoir son nouvel album et envoyer le pâté sur la Warzone. Voilà plus de 20 ans que Gary Meskil écume les scènes avec sa troupe, prônant des idées tels que la défense du second amendement, cher à tout bon américain conservateur qui se respecte. Dans le même registre, le groupe a toujours affiché fièrement son profond respect pour les soldats américains parts faire la guerre contre les terroristes. Mais passé outre cet univers patriotiques bien américaines et pas du gout de tout le monde, le groupe est capable de faire une hardcore testostéroné et couillu, violent et prenant à la fois. L’envie de massacrer sons voisin dans la fosse est quasi irrépressible. Avec Pro Pain, le nom donné à la Warzone prend tout son sens. Les riffs enragés appuyés par la voix puissante du chanteur-bassiste arrivaient comme une baffe dans la tronche du public venu assister à cette débauche de violence. Les solos font mouche également de par leur construction. Il faut dire que les groupes de hardcore jouant des solos semblables ne sont pas légion.
La prestation du groupe était d’une puissance incroyable. La grosse plus grosse claque de la journée pour ma part.

IRON MAIDEN – Main Stage 1 – 20h55:
RDpix: Le groupe tant attendu est arrive avec 20 minutes de retard. On ne leur en a pas voulu pour autant. La chanson Doctor, Doctor de UFO a retenti pour annoncer l’arrivée imminente de Steeve Harris et de sa bande. Dans l’hystérie générale, les membres sont apparus sur scène pour donner un grand spectacle de 2h. Les tubes s’enchainent et une large partie de la discographie est passée en revue ce soir là. Avec un peu plus d’anciens titres que de nouveaux, ce qui n’était pas plus mal. Le batteur est toujours aussi déchainé, caché derrière son mur de caisses et de cymbales. Steeve Harris semble aussi très en forme pour jouer ses lignes de basse toujours aussi rapides et fluides. Les trois guitaristes ont assuré également. Notamment le duo Adrian Smith et Dave Murray qui ont assuré comme toujours. C’est le chanteur Bruce Dickingson qui m’a parut accuser un peu le poids des ans. Il n’arrive plus à atteindre certaines notes comme avant mais pire, il n’est plus aussi mobile qu’avant. Je n’ai pas vu tellement de saut par-dessus les baffles de retour ou de montée d’escaliers 4 par 4. Malgré tous les efforts pour couvrir la totalité de la scène avec brio, il est clair qu’il n’a plus la pêche qu’il avait il y a une dizaine d’années.
Les décors eux donnaient plutôt dans les tons froids avec des fresques de banquise, mettant en scène l’immortel Eddy. Eddy qui a fait son apparition traditionnelle pour combattre Adrian Smith tandis que ce dernier se défendait tout en ne perdant jamais le fil de son riff.
Une foule compacte à perte de vue assistait au spectacle. Et que dire des frissons qui vous parcouraient le corps quand tout ce monde reprenait à l’unisson Fear of the Dark.
Soucieux de sa prestation, le groupe tenait également à contenter les fans de football avaient renoncé à regarder le match pour venir les voir. Nico McBrain s’était fait installé (là ou il a pu trouver de la place autour de sa batterie) un petit écran de télé avec la retransmission du match et Bruce Dickinson venait régulièrement vérifier le score pour en tenir informé le public entre deux chansons.
Malgré l’âge, les britanniques sont toujours capables de donner de grands shows, et pour encore longtemps espérons le. La plus grosse tête d’affiche a très bien rempli son travail en ce premier jour de festival.
Setlist : Moonchild, Can I Play With Madness, The Prisonner, 2 Minutes to Midnight, Revelation, The Trooper, The Number of the Beast, Phantom of the Opera, Run to the Hills, Wasted Years, Seventh Son of a Seventh Son, Fear of the Dark, Iron Maiden, Aces High, The Evil That Men Do, Sanctuary.


WATAIN – 21heures 50 – Temple.
Black Roger : 21heures 50, il est temps pour moi de rejoindre la scène Temple pour la cérémonie true-black nauséabonde de WATAIN. Et je ne serais pas déçu cette fois-ci car la prestation des Suédois donnée à Lyon dernièrement m’avait laissé un mauvais goût de sang frelaté dans la bouche, une certaine déception comme dit plus haut. Ce soir Erik Danielsson dévoile le grand jeu des flammes de l’enfer, nous empoisonne les neurones, nous remonte les entrailles au cerveau quoi !
« De Profundis », « Black Flames March », « Malfeitor », « Reaping Death », que des titres percutants dans l’enfer du black-metal. Agression auditive et visuelle de bon aloi, relents mélodiques malsains à la DISSECTION clins d’œil à ROTTING CHRIST (« Outlaw »), tout est là ce soir. La messe noire rassemble des milliers de fidèles dans la Temple, normal WATAIN nous a donné l’un de ses meilleur show depuis longtemps et par la même est remonté sur le trône aux côtés du malin, « fuck the world » ! ».
Set-list : De Profundis, Black Flames March, Malfeitor, Outlaw, Reaping Death, The Wild Hunt, Hymn To Qayin, Stellavore, Holocaust Dawn.

WALLS OF JERICHO – Warzone – 22h55:
RDpix: Et encore un grand nom du hardcore américain qui passait ce jour là sur cette Warzone. Le groupe est mené par cette nana complètement dingue au nom imprononçable. Je ne m’y risquerais pas, de toute façon, si je l’écorche, j’ai peur qu’elle me casse le gueule. Elle mesure peut être 1m60 mais je ne lèverais jamais autant qu’elle au développé couché. Une boule de nerfs mais une montagne de muscle. Pas facile à prendre en photo de loin sans éclairage tellement elle sautait partout.
Elle était de retour avec sa bande pour cracher sa rage à la tronche des se fans. Très nerveux et survolté. La chanteuse déployait une voix puissante et agressive qui encourageait la public à la baston. Accompagné de ses musiciens pas moins dynamiques eux non plus, le groupe a mis une ambiance dingue. Ca moulinait fort dans la fosse, croyez moi.
Setlist: All Hail the Dead, A trigger Full of Promises, Feeding Frenzy, I Know Hollywood and you Ain’t It, Relentless, The New Ministry, The Prey, A Day and a Thousand Years, A little Piece of Me, The Haunted, Playing Soldier Again, The American Dream, Revival Never Goes Out of Style.

KVELERTAK – Warzone – 1h05:
Rdpix: Encore un groupe norvégien, oui... Mais des comme ça vous n’en avez jamais entendu. Le mélange de black metal avec du hardcore et quelques sonorités rock n’ roll pour rafraîchir le tout donne un truc bien bourrin et festif comme seule Kvelertak sait faire. Et le public ne s’y est pas trompé. Venus nombreux pour le dernier concert de la Warzone pour ce jour d’ouverture du Hellfest, les festivaliers n’ont pas été déçus.
Melangeant les styles comme des virtuoses, les musiciens et leur chanteur étaient à l’image de leur musique, insaisissables. On passe de riffs d’ambiance profonds à des sonorités punks très bourrines sans jamais être perdu. Les norvégiens ont joués à un rythme fou une heure durant, forçant la foule à donner les dernières forces qu’il lui restait à la fin de la journée. Un performance mémorable pour un groupe qui ne cesse de se faire connaitre. Un avenir très prometteur les attend, à coup sûr.
Setlist: Åpenbaring, Spring fra livet, Sultans of Satan, Bruane Brenn, Ulvetid, Offernatt, Intermission, Undertro, Nekrokosmos, Månelyst, Ordsmedar av rang, Fossegrim, Evig Vandrar, Blodtørst, Trepan, Kvelertak.


On peut dire qu’avec tout ça, la journée était bien remplie. Beaucoup de marche, de décibels et de bière mais aucun regret. Sacré marathon tout de même. Et c’était loin d’être fini. Il a fallu remettre ça à nouveau le lendemain, mais ça, ça fera l’objet d’une nouvelle chronique très bientôt.










 


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