CHRONIQUES DE CONCERTS

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METALDAYS-JOUR-2
Avec : Satyricon, manilla road, borknagar, nocturnal depression, obituary, vanderbuyst, gold, within destruction
Date du concert : 22-07-2014  
Lieu : Open air - Tolmin [ Hors-France ]  
Affluence : NC  
Contact organisateur : http://www.metaldays.net/  
Interview :  
   
Date de la chronique : 30 juillet 2014 - Chroniqueur : Black.Roger - Photographe : Black.Roger http://black-roger.tumblr.com  


Nous sommes Mardi 22 Juillet, nous nous dirigeons vers la mainstage un peu dans la boue et aujourd’hui cela ne devrait pas s’arranger en ce qui concerne la météo. Mais l’orga durant la nuit déverse aux endroits sensibles des tonnes de copeaux de bois assez efficaces ma foi.
En ce qui me concerne j’ai tout d’abord rendez-vous à 16 heures backstage pour une interview avec NOCTURNAL DEPRESSION.

Ensuite après 16heures20 le premier groupe à investir la mainstage se nomme WITHIN DESTRUCTION. Honneur aux Slovènes car ce groupe est originaire de Jesenice. Au menu du death avec une louche de riffs deathcore et une pincée de black. Et finalement la sauce prend bien avec ce jeune groupe formé en 2010. Jeune combo donc mais au caractère bien trempé qui a déjà enregistré un premier album (« From The Depths ») en 2012 et en prépare un second en ce moment. Le groupe a déjà ouvert pour Benighted et Suicide Silence et tiens bien la scène avec ses envois qui se révèlent pas mal du tout pour un début, on les encourage.

Avec GOLD je ne savais vraiment pas à quoi m’attendre et la surprise est venue… de la chanteuse. Et pourtant les groupes avec chanteuses lyrique ne sont pas vraiment ma tasse de thé habituellement, mais là j’ai carrément accroché au heavy/dark de ce groupe Hollandais. D’accord, il y a cette voix particulière sombre et mélancolique, mais le power-rock énergique qui soutient l’édifice reste tout le temps puissant, intense et profond. Bref, c’est un groupe à suivre car il s’est engagé dans une voie particulière sortant quelque peu des sentiers battus du style « métal à chant féminin ».

Allez, on suit avec du hard-rock, celui du trio Batave VANDERBUYST, trio que j’avais déjà vu au Hellfest je ne sais plus dans quelle édition. Mais aujourd’hui à Tolmin je n’accroche pas plus que la première fois à leur prestation, pourquoi ? Je ne sais pas en fait, peut-être que leur hard & heavy en trio manque de puissance et d’originalité, c’est bon sans être mauvais et au bout de quelques titres, malgré les riffs et soli convenus de Wilhem je me lasse tout simplement. Rien d’autre à dire sur ce groupe, sorry…


Et maintenant en provenance de Tampa en Floride, voici un groupe vétéran du death en passe de devenir une légende avec un son qui lui est propre car reconnaissable dès les premières notes. Il s’agit bien sûr d’ OBITUARY.
Les Floridiens se complaisent dans leur style et il ont raison, lourdeur, atmosphères glauques, titres qui restent imprimés dans votre matière grise pour longtemps. Le groupe est toujours meilleur en live, l’un des meilleurs groupes de death sur scène vous l’aurez comprit. Le noyau dur constitué des frères Tardy, John et Donald, et de Trevor Perez maintient le cap contre vents et marrées et autres changements de line-up.
C’est un inconditionnel du groupe qui vous parle, alors difficile d’être à 100% objectif, mais reconnaissez que Obituary est un groupe qui après 30 ans de carrière vous remonte toujours les intestins au cerveau, et pour longtemps encore je l’espère. Le set se termine par le début, entendez par là avec « Slowly We Rot » enregistré en 1989, un titre inoubliable parmi tant d’autres. Alors bavez en lisant la set-list de ce soir à Tolmin et « Inked In Blood » préfigure le nouvel enregistrement à venir, que du bon vous dis-je.

Set-list : Stinkupuss, Intoxicated, Bloodsoaked, Gates To Hell, Infected, Visions In My Head, Violence, Chopped In Half, Turned Inside Out, Body Bag, Back To One, Killing Time, The End Complete, Dead Silence, Inked In Blood, I’m In Pain, Slowly We Rot.

Allez hop, à 20heures50 direction la seconde scène pour du black, celui des Français de Grenoble NOCTURNAL DEPRESSION. Nocturnal Depression qui fait figure de pionnier dans le style black dépressif, avec des ambiances bien tourmentée, des riffs dissonants des 90’s comme le faisait Forgotten Tomb à ses débuts au final.
Ce soir si vous rentrez dans cette ambiance suicidaire aux accents doom et parfois heavy, vous aurez du mal à en sortir. Votre « moi » intérieur en prendra un coup car le groupe possède l’art et la manière de vous disséquer les neurones et de vous emmener dans une certaine noirceur d’où vous risquez de ne pas en sortir indemne. Compositions travaillées et peaufinées, présence forte procurant une certaine oppression, ce groupe opère dans l’ombre avec passion et doigté, alors laissez-vous guider et suivez de près leur aventure originale et conceptuelle vous ne le regretterez pas. Le set de ce soir ne fut qu’un préambule en fait, alors si vous avez aimé, allez plus loin avec cette horde maléfique.

A 21heures30 sur la mainstage nous avons droit à BORKNAGAR venant de Bergen en Norvège. Depuis une vingtaine d’années la formation navigue entre black et folk, entre le chant clair de ICS Vortex et les « growls » de Vintersorg. Il est difficile d’entrer dans leur jeu aux dérapages progressifs, mais une fois entré dans leurs compositions inter-stellaires, nous voyageons entre Viking metal et envoûtement symphonique et féérique. Borknagar surprend donc mais vous interpelle fatalement au bout d’un moment pour peu que vous soyez ouverts à la richesse de leur musique et de leurs chants, moment magique donc !

Set-List : The Genuine Pulse, Oceans Rise, Epochalypse, Ruins Of The Future, Ad Noctum, The Eye Of Oden, Dauden, Drum solo, Frostrite, Universal, The Dawn Of The End, Colossus.


Tiens, allons voir maintenant sur la seconde scène les vieux briscards du heavy-metal MANILLA ROAD, groupe du Kansas formé en 1977, c’est bien loin tout ça! Après 16 albums le groupe tient encore debout et devrait être respectable dans cette veine heavy US, alors respect, mais avouons que le quatuor fait figure de ‘has been’ en live. On écoute et l’on regarde par curiosité leur prestation mais leurs titres ne nous resterons pas en mémoire c’est certain. Le principal c’est qu’ils se fassent plaisir, quant à nous…

Il est 23heures15 et SATYRICON nous attends maintenant sur la mainstage. Les ayant vu en live x fois notamment en Décembre dernier à Genève, Suisse, je sais à quoi m’attendre et me réjouis à l’avance.
« Now Diabolical » nous pète à la figure suivit de «Black Crow On A Tombstone » qui enfonce le clou. Satyr est tout en présence ne lâchant que rarement son pied de micro trident. Frost excelle derrière ses fûts et les autres membres du groupe ne font pas semblant. Les titres sont majoritairement plombés, black n’roll si vous voulez, mais percutants et malsains, empoisonnés sûrement. Satyricon nous tient à la gorge pendant tout le set, aucun répit, aucune échappatoire, le public est « scotché » littéralement par la démonstration glaciale et martiale,
Et cerise noire sur cet iceberg black-metal Satyr prend congé avec évidemment le fameux « Mother North » et le « tubesque » « K.I.N.G. ». Fin du show, revenez sur terre, ressortez des enfers après 1heure30 d’intensité noire inspirée, excellent tout simplement.

Set-List : Now Diabolical, Black Crow On A Tombstone, Our World, It Rumble Tonight, Tro Og Kraft, Forhekset, Possessed, Die By My Hand, Nekrohaven, The Infinity Of Time and Space, The Pantagram Burns, To The Mountains, Fuel For Hatred, Mother North, K.I.N.G.

Seconde journée mouillée mais avec des concerts de qualité qui nous ont fait voyager dans la sphère métallique mondiale, et ce fut bien. La suite demain pour de nouvelles aventures festivalières, bonne nuit.






 


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