CHRONIQUES DE CONCERTS

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HELLFEST 2014 - LE BILAN
Avec : BEN BARBAUD HELL CREW
Date du concert : 21-06-2014  
Lieu : Hellfest - Clisson [ 44 ]  
Affluence : 150000  
Contact organisateur : http://www.hellfest.fr/  
Interview :  
   
Date de la chronique : 04 août 2014 - Chroniqueur : RDpix - Photographe : RDpix, Black Roger, Blaze Nathan  


Rdpix : Voilà maintenant un bon mois que le Hellfest est passé et la plupart des festivaliers ont eu le temps de s’en remettre (enfin j’espère). Les organisateurs ont mis les petits plats dans les grands cette année. Avec des têtes d’affiches pareilles, le festival se devait d’optimiser certains détails afin d’accueillir les 150000 festivaliers prévus. Et on a beau parler de tous les groupes qui viennent du monde entier pour y jouer, le Hellfest ce n'est pas seulement des concerts. Si on faisait un petit tour de tout ce qui entoure les concert et qui le fait le succès du plus gros événement metal de l'hexagone.

Le camping n’a pas évolué énormément. Les repères de couleurs étaient toujours présents. Des spots éclairaient constamment les allées de nuit. Pratique pour ceux qui installaient leur bivouac dans la pénombre ou qui titubaient près des fossés. Moins pratique quand on marchait en direction de ces lumières, celles-ci était sacrément éblouissantes et trébucher dans un trou devenait fréquent dans ces conditions.
Les toilettes du camping étaient du même style que les autres années. Des toilettes chimiques dont l’odeur vous retourne l’estomac dès le petit matin. D’autres toilettes sèches installées après la passerelle faisant le lien entre le Metalcorner et la Hell City semblaient avoir bien plus de fans vu la file d’attente s’étendant à perte de vue. Ca devait rappeler au gens leur sortie à Disneyland un jour férié ou leur course au supermarché le samedi. La troisième solution, Ô combien plus pratique, consistait à faire son affaire dans les vignes. Armé de son rouleau de papier, le metaleux pouvait déféquer sans faire 1h de queue et tout ça dans un paysage bien plus agréable. Attention tout de même où vous mettez les pieds car le terrain est miné dès le premier jour. Si vous optez pour la 3eme solution, n’oubliez pas de goûter la cuvée 2014 en revenant l’année suivant car c’est aussi un peu la votre.

Les douches étaient également fort peu nombreuses. Et c’était vite 1h30 de queue qui vous attendait si vous n’étiez pas levé dès 7h du matin. Le problème pourrait être réglé si les douches étaient accessibles 24h/24. L’attente permettait néanmoins de rencontrer des gens sympas et de discuter entre crados en attendant d’accéder à une douche. Une fois sorti de là, on était en droit de se demander si nous n’étions pas plus sale qu’en y rentrant vu la crasse qui s’y accumulait. Et je ne parle pas des douches qui avaient été visitées par des personnes à qui ne convenait aucune des 3 idées de toilettes citées plus haut.

C’était juste pour râler parce que j’aime bien mais en fait rien de tout ça n’était vraiment gênant. Le véritable point à améliorer dans le camping était le manque d’eau potable. Un vrai souci de ce coté là. Pas la moindre fontaine sur tous ces hectares de camping. Et comment on fait si on aime son pastis un tout petit peu dilué ? On m’a donné la solution : le diluer avec du ricard. Mais pour ceux qui, comme moi, ont des soucis de calculs rénaux dès qu’ils n’avalent pas 3 litres de flotte par jour ?

Beaucoup d’efforts ont été fait au niveau de la circulation sur le lieu des concerts. Je pense notamment à l’accès à la Warzone catastrophique de l’édition 2013. Sans être franchement pratique, l’arrivée devant la scène était nettement moins embouteillée cette année.

Les stands de restauration et les bars étaient judicieusement répartis. Et les points d’eau disséminés dans tout le festival étaient plus que bienvenus bien que peu nombreux. Ce qui créait des embouteillages. Je pense notamment à celui sur la route de la Main Stage à la Warzone.

L’accès à la tente Altar/Temple pouvait en dérouter plus d’un a cause du monde s’agglutinait à l’entrée de la tente sans s’engouffrer dedans. Ce qui faisait croire à beaucoup qu’une foule trop grande s’était amassé. Que nenni. Il suffisait de ne pas être fainéant et de faire un peu le tour pour arriver au milieu des deux scènes. Là, il y avait largement assez de place pour se faufiler sans même avoir à bousculer les gens jusqu’au devant de la fosse. Le véritable souci à cet endroit était l’accès pour le pit photographe. Autant l’accès au pit de la Temple ne pausait aucun problème car situé juste au bord de la tente, autant celui de la Altar relevait du parcours du combattant pour y accéder à l’heure de certains groupes. En effet, la foule dense était collée aux barrières des toilettes, elles mêmes collées sur le flanc de la Altar. Et pour se frayer un chemin, il fallait jouer du coude de façon assez franche. Sans conter qu’on y croisait les photographes et les festivaliers qui sortaient en sens inverse. Tant et si bien que parfois je référais accéder par l’autre coté au devant de la scène et traverser les pogos (avec tout mon matos). Tout ça pour arriver à l’entrée de l’espace réservé aux excités du déclencheur.

Un point fort apprécié par beaucoup était la présence de la lance à incendie des pompiers locaux. Elle a été déployée le dimanche devant les deux scènes principales. Les pompiers ont arrosé allègrement les festivaliers sous un soleil lourd comme plomb. Je suis persuadé que ça à ravivé plus d’un festivalier proche de l’insolation. Bonne initiative et qui a permis à certains photographes, placés au bon endroit au bon moment, de ramener quelques clichés réussis d’arc en ciel au dessus de la foule en ébullition.
Autre point sympa à noter était l’aménagement de l’espace VIP/Presse. Les décors du style désert avec vieilles carcasses de voitures rouillées et un vieux rade délabré collaient parfaitement avec la sécheresse ambiante. On y trouvais aussi d’autres décors comme une tente militaire soviétique avec un helico crashé dedans. Mais aussi une piste bizarre évoquant une route délabrée et déformée sur ses cotés qui s’avérait être en fait un skatepark déguisé quand on y regardait de plus près.

Pour finir, un petit coup de gueule pour râler contre les gens qui n’arrêtent pas de râler. Oui, il faisait très chaud. Oui, on avait tous de la poussière dans notre bière, dans les narines et jusqu’au fond des poumons. Mais ces gens qui se plaignent se seraient plaint aussi s’il avait plu. Et peu d’entre eux se souviennent de la mousson de 3 jours qui s’était abattu sur les festivaliers en ce lieu en l’an de grâce 2007. Ceux qui étaient là se souviennent d’avoir survécu à ce putain de Vietnam, pogotant en essayant de ne pas perdre leurs chaussures à chaque pas alors qu’on s’enfonçait dans la boue jusqu’aux genoux. Finalement aussi loin que je me souvienne, le Hellfest où je me suis le plus marré et dont je garde le meilleur souvenir, c’était celui-là. En fait, j’ai changé d’avis… La poussière c’est de la merde. On devrait faire une pétition pour demander aux organisateurs de virer la poussière. Et, tant qu’on y est, de la remplacer par de la pluie torrentielle. Comme ça Korn pourrait encore annuler son concert et ce serait le festival parfait.

Ah, vivement l’année prochaine.

D’ici là je vous laisse en compagnie de Pitite X qui va vous donner son point de vue global sur cet événement.


Pitite X : La neuvième édition du Hellfest vient de se terminer et c’est parti pour une longue attente. Le public a ingurgité des tonnes de poussière et passé des heures debout mais il adore ça et beaucoup sont près à acheter tout de suite le pass de l’année suivante, quelle que soit la programmation – mais il n’y a pas de prévente cette année, les dates étant encore incertaines. Plus de 152.000 visiteurs ont honoré le site de leur visite. Si le Hellfest est un festival rock, c’est aussi un monde à part, une coupure dans le temps.
Côté organisation, le moins, ce serait le manque de points d’eau. On voyait de pauvres bêtes assoiffées faire la queue aux quelques robinets où les batailles de flotte ont été monnaie courante, ô délice. Le plus, ce sont les… commodités. Toujours propres au bout de trois jours ! C’est merveilleux, après les problèmes que l’on a connus l’an dernier – toilettes en nombre insuffisant, odeur redoutable dès le deuxième jour. En progrès, mais peut donc toujours mieux faire…

Le festival fêtera l’an prochain ses dix ans et l’on n’ose déjà rêver de l’affiche. L’organisation compte douze membres à plein temps et les bénévoles sont au nombre de 2.500. Ici, pas de problème de grève d’intermittents du spectacle. Ces bonnes âmes sont toujours présentes et permettent chaque jour d’avoir un site fort accueillant – qu’ils en soient remerciés. De même pour la police, à savoir la compagnie de Rezé, dont les agents très aimables n’hésitent pas à entrer en conversation. Ils ne sont là que pour prévenir tout incident, mais aucun n’est à signaler. Des habitants tolérants aux fans impatients, c’est donc une machine gigantesque qui se met en marche chaque année, une démarche qui contraint l’organisation à maintenir l’envie chez les festivaliers et à surprendre à chaque nouvelle édition. Au Hellfest, les Français travaillent comme des Américains – en professionnels –, et Benjamin Barbaud, à l’origine du festival, ne compte pas s’en tenir là.









 


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