CHRONIQUES DE CONCERTS

pavillon 666 webzine metal rock TOUTES LES CHRONIQUES pavillon 666 webzine metal rock ÊTRE CHRONIQUÉ pavillon 666 webzine metal rock ÊTRE CHRONIQUEUR


LES NUITS METAL DE MENNECY
Avec : JOUR 1 : Inner Reflections, Still Creep, Unscarred, Deep In Hate, Headcharger, UDO JOUR 2 : Barabbas, Black Lemon, Deardevil, Dagara, Incry, Vulcain, ADX, Tankard JOUR 3 : Wizzo, Daturha, Mekaora, Loco Muerte, 91 All Stars, Sticky Boys, Whyzdom, Crucified Barbara
Date du concert : 12-09-2014  
Lieu : Espace culturel Jean-Jacques Robert - Mennecy [ 75 ]  
Affluence : NC  
Contact organisateur : https://www.facebook.com/mennecymetalfestoff  
Interview :  
   
Date de la chronique : 13 octobre 2014 - Chroniqueur : Maulny77 - Photographe : Phil (Maulny77) https://www.facebook.com/phil.metallik  


La saison des festivals ne se clôture pas en Aout, preuve en est avec la deuxième édition du Mennecy Metal Fest ou Les Nuits Metal de Mennecy.

Organisé par la Mairie de Mennecy, le festival fait l'honneur aux groupes français, sur la vingtaine de groupes présents seules les têtes d'affiches des trois journées sont étrangères : UDO, Tankard et Crucified Barbara. Le challenge est courageux et se doit d'être souligné.

Contrairement à l'année dernière, le festival n'a pu avoir lieu en extérieur mais dans l'espace culturel situé dans le parc de Villeroy. Ainsi le merchandising, restauration sont logés devant l'entrée de la salle permettant de bénéficier d'un espace vaste, confortable muni d'un écran et d'enceintes retransmettant les concerts en direct.

Le Menncy' nk Tattoo Fest est associé à l'évènement, avec un seul billet permettant d'assister aux deux manifestations, les changements de scène semblent moins long en visitant les stands de tatouages.



Avant tout, faute d'un emploi du temps serré, je n'ai pu assister à tous les sets, Merci à : Inner Reflections, Barabbas, Black Lemon, Deardevil, Wizzo, Daturha, Mekaora. Ce n'est que partie remise.



JOUR 1 : Vendredi 12 Septembre

STILL CREEP : Lorsque le groupe investit les planches, le public présent n'est pas nombreux. Ce n'est pas pour autant que les musiciens s'économisent, le thrash metal de Still Creep est convainquant. Rien ne met en évidence que la formation effectue ce soir sa dernière prestation, hormis le propos de Fab (chant) avant ce titre approprié "Dissolution". Au programme, du metal rentre-dedans, des circle-pits, pogos et walls of death. Une sortie digne et respectable.

Setlist : Intro / The Storm / Gone / Last Gone / Dissolution / Falling Down


UNSCARRED : S'apprêtant à sortir son premier album "100 Lashes", la formation vient nous en dévoiler ses secrets. N'étant pas aidé par la sonorisation, Nelly est peu audible mais il en faut plus pour la décourager. La frontwoman ne ménage pas ses efforts, arpentant la scène de long en large, haranguant le public. Ses compères assureront un show moins agité, on ne posera toutefois pas la question aux fûts de Franck. La formation est très soudés, pleine de complicité en parfait cohésion. Puissant, énergique, la prestation est à l'image de la musique distillée par Unscarred.

Setlist : Headshot / 100 Lashes / Rise / Tsar / Cross The Line / Refuse / Meet Your Fate


DEEP IN HATE : Après une ambiance thrashy, passons un moment death technique avec Deep In Hate. Le quintette ne plaisante pas malgré quelques soucis techniques (basse imposante) et physiques pour Math (chant). Les musiciens parcourant la scène sans temps morts mitraillent le public par des riffs écrasants, par une rythmique imposante. La formation s'exprimant sans économie est autant expressive qu'elle est massive. Les compositions ressortent parfaitement en live, plus monumentales, plus imposantes que sur album.

Setlist : Genesis Of Void / Cattle Procession / Altars Of Lies / The Divide / Lobotomizing The Mass / The Unheard Prayers / Bastos Solo / New Republic / Wingless Gods / Beyond / From Above


HEADCHARGER : Plus calme, mais plus sombre tel est le Hard Rock Stoner des Caennais. Avec cinq album a son actif, le groupe n'est plus à présenter. "Black Diamond Snake" étant sorti en avril, les musiciens interprètent en majorité des titres issus de celui-ci. Musicalement, Headcharger délivre des compositions lourde, pesante et dynamique. Le public et réceptif à sa musique et participe rapidement, headbanging, pogo...
On pourra regretter quelques soucis de voix provenant de la sonorisation et une prestation scénique assez répétitive.

Setlist : 1000 Tides / All Night Long / Land Of Sunshine / Time Rider / The Diver / DO You Think Of Me / Wanna Dance / Backtracking / The End Starts Here / Up To You / Without A Nation / I Wanna See You Die / Intoxicated / Dusty Dreams


UDO : Les allemands sont attendus pour ce dernier set de la soirée et pour le dernier de sa tournée. Le public tout acquit à sa cause et ne met guère longtemps à s'exprimer de l'autre coté de la barrière. Le groupe est en grande forme, le duo de guitares se complètent parfaitement aux niveaux riffs et se partagent les soli. La section rythmique bucheronnent comme à l'accoutumée. Udo sans être ultra expressif sait se faire imposant, sa voix reste toujours aussi puissante et identifiable au premier instant.
Toutefois la prestation dans son ensemble raisonne à l'identique de son passage du début d'année. Pour les metalleux qui n'ont pas vu cette tournée, ce show est carré, précis et parfaitement maitrisé. Pour les autres, un peu de changement aurait été appréciable

Setlist : Steelhammer / King Of Mean / Heart Of Gold / Cry Of Nation / Stranger / They Want War / Animal House / In The Darkness / Never Cross My Way / Man And Machine / Stay True / No Limits / Metal Machine / Go Back To Hell / Timebomb / Metal Heart (Accept) / Balls To The Wall (Accept) / Fast As A Shark (Accept)



JOUR 2 : Samedi 13 Septembre

DAGARA : Ma deuxième journée débute par le hardcore tribal de DAGARA. La formation remplie d'énergie se dépense sans compter, sa musique est puissante accompagnée de percussions et de rythmique venue du monde afro et ragga. Le groupe n'est pas sans rappeler un certain Sepultura par cet approche qui permet à la fosse garnie d'être réceptive à cette musique et de passer un bon moment.

Setlist : Simulacre / Mauvaise Foi / Au Bout De L'Impasse / Les Yeux Fermes / Le Miroir / Quand Tu T'assassines / Amnesie Volontaire / Memento Mori / Le Meilleur Et Le Pire


INCRY : Le charismatique Kourros (chant, guitare) et ses compères oeuvrent dans le metal moderne. Les musiciens sont en place et maîtrisent leurs sujets, les riffs et rythmiques sont détonants rehaussés d'un chant mélodieux. Le vocaliste joue avec le public et fait le show, rassemblant par instant à un chanteur / guitariste blond prénommé James. La fosse est conquise par les quatre musiciens, ce n'est pas les deux titres acoustiques joués au milieu de celle-ci qui modifiera son ressenti. Une belle surprise et une belle communion.

Setlist : Copboy / Insomnie / Cannibal / Que Tu Aies Mal / C'est Si Bon / Mange / Vers D'autres Temps / Tirer Les Ficelles / Acoustic / Rouge / Un Homme / L'Elan


VULCAIN : Inutile de présenter Vulcain et les frères Puzio, Vincent et Daniel. Après un premier au revoir en 1998, le trio est revenu à la charge depuis un live au Hellfest en 2010. Marc et ses deux acolytes viennent en terre essonnienne afin de célébrer le trentième anniversaire de la sortie de son premier album "Rock'n 'Roll Secours". Autant vous avouez qu'il ne faut pas beaucoup de temps pour que la fosse soit en liesse. Avant même que le show ne débute, les fans qui assistent au soundcheck sont déjà en action. Le trio est en place, tout sourire... ça rock, ça partage. Il semble que les deux cotés de la barrière soient heureux, ce n'est pas le final avec "La Digue du C.." qui viendra me contredire. Les années sont passées sans érodées cet album culte.

Setlist : Rock'n'Roll Secours / Pile Ou Face / Les Damnés / Le King / Lâchez-Nous / Le Fil De Lucifer / Call Of Duty / Overdose / Avec-Vous / Vulcain / L'Enfer / Bosser / Ebony


ADX : Venue en remplacement de Misanthrope, la formation profite de l'occasion pour filmer ce set. D'entrée l'ambiance est électrique sur scène ainsi que dans la fosse, le public a bien compris l'enjeu et se prête au jeu. Sur les planches, Julien (basse) est déchainé comme un diable et mène un train d'enfer avec son compère du rythme, Didier (batterie). Du coté des guitares, l'ambiance est électrique pour Pascal, prenant la pose, jouant avec le public et usant de gimmick, la prestation est beaucoup plus statique pour Bernard-Yves. Le duo envoie de bons parpaings rythmiques et des soli propres et claires. Vocalement, Phil assure parfaitement le job, malgré quelques soucis de sono, et maintient tout au long du show un bon échange avec le public. La formation démontre là aussi qu'il faut encore compter sur les anciens issus de 80's.

Setlist : Commando Suicide / Paracelse / Déesse Du Crime / De L'Autre Coté / Mémoire De L'Eternel / L'Etranger / Le Fléau de Dieu / Red Cap / Suprématie / Notre Dame De Paris / Division Blindée / Caligula


TANKARD : Les allemands ne peuvent laisser indifférent, pour certains ce groupe est une caricature sans intérêt, pour d'autres la formation teutonne est intéressante, attachante et capable de délivrer des brûlots. Fidèle à sa tradition engagée dès son premier album, Tankard délivre un set énergique sans temps morts, rempli de fun et de houblons. Les quatre musiciens sur les planches organisent une fête de la bière à Mennecy. Thrash'n'Beer est le terme qui convient aux prestations du groupe. Vocalement Gerre n'est pas une pointure du genre, mais le chanteur détale la scène dans tous les sens durant tout le show. Ses deux compères, Franck (basse) et Andy (guitare) suivent le mouvement avec humour n'ayant craintes du ridicule. Olaf derrière ses fûts martèle sévèrement cymbales et toms. Certes la musique du groupe n'est pas révolutionnaire, mais ce thrash et cette prestation permettent de passer un moment fort sympathique .

Setlist : Zombie Attack / The Morning After / Fooled By Your Guts / Need Money For Beer / Not One Day Dead / THe Beauty And The Beast / Stay Thirsty! / Rapid Fire / Rules For Fools / Maniac Forces / Die With A Beer In Your Hand / Minds On The Moon / R.I.B (Rest In Beer) / Rectifier / A Girl Called Cerveza / Chemical Invasion / The Party Ain't Over / Alien / (Empty) Tankard



JOUR 3 : Dimanche 14 Septembre


LOCO MUERTE : Pour ceux qui ne connaissent pas les franciliens, Loco Muerte a déjà sorti deux albums de hardcore version made in Spain. Autrement dit, Mike Muir et Suicidal Tendencies ont fusionné avec Ska-P. Les "gringos" qui évoluent en bermuda et bandanas ne sont pas sur les planches pour se prendre le crâne. Les musiciens délivrent une prestation puissante, directe et groovy. Il convient de souligner que ce set est le premier en compagnie de El Termito au micro. Le vocaliste n'est pas intimidé et semble avoir intégré la formation depuis des lustres tant la prestation du groupe est soudée. L'espagnol n'est pas une barrière pour ce skate hardcore, il apporte une originalité certaine. Si la Suicidal Family recherche un nouveau complice, Loco Muerte peut faire parti des prétendants.

Setlist : Manera Violenta / Bandolero / Tiro pa' Matar / Ronque / Barrio / LM Vitamina / Calle Muero / Mi Familia / Ranfla / En La Calle Vivo


91 ALL STARS : Quand le groupe arrive sur scène, le public est encore dans l'ambiance posée par Loco Muerte. Quoi de mieux qu'une nouvelle dose de hardcore pour maintenir la température. Le quintette avec des riffs imposant écrase tout sur son passage, les deux guitaristes, Matthieu et Franck, s'accordent parfaitement bien que Franck soit arrivé en court d'année. Julien égale à lui-même est intenable sur scène arpentant la scène, sautant tout en hurlant dans son micro. Arn Waldam bastonne à l'arrière sans compromis, Tadz manie sa basse au gré des moments avec rage ou subtilité, groove, slap, jeu appuyé garanti. Le groupe délivre un set intense, agréable permettant de conserver une ambiance bouillonnante dans la salle. Vivement le second album, selon les dire de Julien, il est en préparation.

Setlist : Intro / L'Eau A Coulé / L'Ordre Et Le Néant / Omniscience / La 6 / Notre Survie / La 5 / Un Monde Parfait


STICKY BOYS : Le trio commence à faire parler sérieusement de lui. Avant la release party en l'honneur de son second album, les Parisiens s'arrêtent durant sa tournée promo de "Make Art" en Essonne. La musique présentée est plus douce que ses prédécesseurs, mais le public est réceptif à ce bon hard rock traditionnel. A l'instar des bands utilisant ce format, les musiciens n'ont pas la place pour l'économie et les failles. La formation orientée AC/DC, Ramones ou Motorhead dégage un potentiel énorme sur scène ainsi que dans l'interprétation de leurs compositions. Certes cette musique est connues, mais qu'elle est bonne et maitrisée. L'esprit sur scène nous renvoie par ses plans vers leurs ainés, mais les Sticky Boys sans renier leurs influences n'en sont pas une simple copie. Le groupe, qui transpire le plaisir d'être, s'exprime avec sa propre identité. Un bon moment de rock au sens large du terme.

Setlist : Party Time / The Game Is Over / The Future In Your Hands / Fat Boy Charlie / Great Big Dynamite / Miss Saturday Night / I Fought The Law / Uncle Rock / Bang That Head / Mary Christmas / Bad Reputation / Big Thrill


WHYZDOM : La Nuit du Metal propose une affiche adaptée à tous les courants métalliques. Même si la transition n'est pas aisée, une place est faite pour le symphonic metal. Le groupe dépose des riifs et rythmiques imposants sur des lignes vocales et arrangements mélodieux. La prestation des musiciens est propre et réglée, la formation tourne depuis plusieurs années et a accompagné des groupes internationaux. Toutefois on est en reste sur le chant de Marie, sa voix manque pour la soirée de puissance, de coffre. Il est en de même sur les postures utilisés par Vynce qui sont tellement usitées qu'il conviendrait des les oublier. Hormis ces quelques points, le groupe est agréable à écouter et voir sur les planches. Sa position sur l'affiche n'était pas évidente pour le groupe, mais Whyzdom a su s'imposer avec son metal symphonique. A revoir dans un contexte plus orienté vers son univers musical.

Setlist : Everlasting Child / Atlantis / Let's Play With Fire / Dancing With Lucifer / Tears Of A Hopeless God / The Spider / Cassandra / The Train / Cathedral Of Life / Babylon / Daughter Of The Night


CRUCIFIED BARBARA : La clôture de ce festival est réalisé par les plus françaises des suédoises, les musiciennes qui sont sur le point de sortir leur quatrième album : "In The Red" nous font la primeur d'en interpréter quelques extraits, pas moins de six morceaux. Au fil des prestations, les quatre artistes sont de plus en plus respectées, la fosse est en communion avec le band. Le show est propre, claire et parfaitement maitrisé. Le plaisir des Crucified Barbara est visible et transmis au public. Mia est en voix et à son aise dans ce partage chant / guitare. Klara communique régulièrement avec la salle, tout comme Ida, elles headbaguent sans ménagement pour leurs cervicales. Plus discret mais pour autant efficace, Nicki a sorti sa double grosse caisse pour mener une rythmique d'enfer. Le set passe à la vitesse V, celui est rodé pour le lancement d'une nouvelle tournée dans l'hexagone.

Setlist : The Ghost Inside / The Crucifier / Play Me Hard / Shut Your Mouth / Sex Action / To Kill A Man / Go Roffe / In The Red / Rock Me Like The Devil / F*** Your Mother F****r / Don't Call On Me / I Sell My Kids For Rock'n'Roll / In Distortion We Trust / My Heart Is Black / Electric Sky / Into The Fire




En conclusion, les trois jours de festivals ont permis de confirmer que la France possède de nombreuses formations prometteuses et solides.
L'organisation mise en oeuvre a permis à chacun de profiter pleinement de tous les live, les stands de nourriture et de merchandising situés à l'extérieur ont été judicieusement placés. Les promeneurs du parc ont profité de notre musique favorite, les groupes, sauf les têtes d'affiches, sont venus sur leur stand pour rencontrer le public et signer des autographes. Une ambiance familière en somme.

A souligner, la sécurité qui a oeuvré avec diplomatie et de façon très calme.

Ce deuxième essai a été une entreprise réussite et demande à perdurer dans un format aussi intime pour conserver toute sa chaleur et sa convivialité.






 


Aller en haut