C’est à Paris, en ce 24 novembre 2014, que Saxon, célèbre figure de la New Wave Of British Heavy Metal posait ses valises lors de sa tournée européenne, Pavillon 666 était présent pour vous.

HALCYON WAY

Mais avant d’attaquer l’entrée nous avons eu droit à un petit groupe US, Halcyon Way, qui évolue maintenant depuis le début des années 2000. Il est encore tôt et comme souvent l’espace est à moitié rempli, ce qui n’empêche pas nos cinq musiciens de donner le ton tout de suite avec le titre « Conquer ». Cela sent bon le heavy/thrash mêlé d’un peu de hardcore et de synthé, ce qui va être le cas des six morceaux suivants du répertoire. Dans un concert avec trois groupes à l’affiche, il n’est jamais facile d’ouvrir les festivités mais nos protagonistes s’en sortent plutôt bien se ralliant le public dans la fosse. Même si le son n’est pas transcendant le mixage reste correct. Rien de très nouveau en terme d’originalité mais cela bouge bien, il y a de l’énergie et de la bonne humeur. J’ai pu d’ailleurs parlementer avec le bassiste Skyler Moore à la fin de la soirée, dont le seul souci était de savoir si j’avais passé une bonne soirée et si mes photos étaient correctes. Un apéritif sympathique donc.

Set List :

Conquer
On Black Wings
Web of Lies
Hatred is my Cause
Save Your Tears
Desecration Day


SKID ROW

Après une courte pause, nous attaquons l’entrée avec les américains de Skid Row. Ce groupe qui fut très populaire dès la sortie de l’album du même nom en 1989, font partis de toutes ces formations (comme Poison) qui après une traversée du désert refont surface depuis quelques années dans les festivals et salles de concert. En effet il y a toujours un public de ces années glam metal et nos compères l’ont très bien compris. Alors oui on se doute bien que la set list va être basée en majorité sur les premiers albums (cinq albums sortis depuis 1989…). Le premier titre « Slave to the Grind » me donne raison suivi de Piece of Me. Bien que Sebastien Bach ne soit plus présent, Johnny Solinger n’est pas ridicule au chant et fait le boulot. Tout comme les guitaristes et bassiste, qui même s’ils ne bougent plus comme avant (eh oui nous vieillissons tous) font bonne figure. La salle quasi complète commence à participer au fur et à mesure que les morceaux s’enchaînent. Un petit crochet obligatoire par la ballade phare du groupe « 18 and life » pour faire plaisir à ces dames et puis on repart sur « Thick Is the Skin » bien pêchu enchaîné sur un cover punk des Ramones « Psycho Therapy ». Suivront ensuite « Monkey Business » tiré du dernier album de 2014 « Rise of the Damnation » qui reste dans l’esprit du groupe. Après quelques paroles à une foule bien chauffée Johnny nous annonce « Youth Gone Wild » dont le refrain sera repris en cœur par le public. Ce sera le dernier titre d’un set honnête qui nous aura bien replongés avec une petite pointe de nostalgie dans cette époque particulière.


Set List :

Slave to the Grind
Piece of Me
Let’s Go
Big Guns
18 and Life
Thick Is the Skin
Psycho Therapy
Monkey Business
We Are the Damned
Youth Gone Wild


SAXON

Est-il encore utile de présenter Saxon ? Contre vents et marées nos anglais sont toujours là, malgré la valse des musiciens durant toutes ces années (en effet du groupe original seuls Biff Byford et Paul Quinn sont restés). Reconnus et respectés dans le monde du métal, que ce soit par leurs confrères où les fans, cette formation ne s’exprime pleinement qu’en live. Certes, dans une salle qui affiche quasi complet, la grande majorité du public à le ventre un peu bedonnant et les cheveux sont parfois un peu grisâtres mais on peut croiser aussi des plus jeunes, accompagnés ou non, preuve que nos musiciens d’outre-manche gardent une réputation solide et savent rassembler les générations. Je ne vous ferai pas le détail des vingt titres de ce show d’01h45 ! (excusez du peu) mais sachez que ce concert aura fait la part belle aux moments de grâce du groupe. « Motorcycle Man », « Strong Arm to the Law », « Heavy Metal Thunder », « 747 » …et tous les autres titres de la set list publiés en fin de mon article vous prouveront la qualité de cette programmation. Et si un concert de Saxon semble un peu toujours convenu - Biff qui titille le patriotisme de la foule avec toujours les mêmes mimiques, le break participatif dans « Wheels of Steel » etc… - on a toujours le même plaisir à retrouver Saxon. Un peu comme des amis que nous n’avons pas revu depuis un moment et que l’on est content de retrouver à chaque fois. Juste un petit moment de calme dans le très aérien « The Eagle has Landed » et puis cela repart de plus belle. Quelques paroles chaleureuses entre certains morceaux, un décor simple, un son heavy et calibré, un jeu de lumière qui va à l’essentiel pour une foule déjà acquise à la cause. Ici pas de slam (bon hormis une fille à qui Biff a adressé un pouce levé et un pauvre gars disparu brutalement dans la marée humaine) ni de wall of death, mais une foule campée sur ses deux jambes, les bras levés et les doigts en forme du signe cornu. Des fans qui finiront par s’égosiller sur le refrain du dernier morceau « Denim and Leather » aux riffs implacables. Il n’y aura pas de rappel, cela ne sera pas nécessaire. Des applaudissements nourris et des chants pour dire : Ce n’est qu’un au revoir. Messieurs c’est toujours un plaisir de vous entendre et je ne dirais qu’une chose : « To Hell and Back Again » !


Set List :

Motorcycle Man
Sacrifice
Power and the Glory
Solid Ball of Rock
Lionheart
Strong Arm of the Law
I’ve Got to Rock (To Stay Alive)
And the Bands Played On
Frozen Rainbow
Heavy Metal Thunder
Suzie Hold On
Valley of the Kings
The Eagle Has Landed
To Hell and Back Again
747 (Strangers in the Night)
Forever Free
Crusader
Princess of the Night
Wheels of Steel
Denin and Leather


En conclusion de cette très bonne soirée et pour terminer, j’adresse tous mes remerciements à Gérard Drouot Productions pour avoir eu l’amabilité de me procurer l’invitation et l’accréditation photo et merci également à Roger et Phil de pavillon 666.