CHRONIQUES DE CONCERTS

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SAXON
Avec : Saxon, skid row, alcyon way
Date du concert : 25-11-2014  
Lieu : Le Transbordeur - Lyon [ 69 ]  
Affluence : plein  
Contact organisateur :  
Interview :  
   
Date de la chronique : 27 novembre 2014 - Chroniqueur : Franckenstrat - Photographe : franckenstrat  


« It is the night, my body's weak
I'm on the run, no time for sleep
I've got to ride, ride like the wind
To be free again… »

Et malgré tout cela, je suis arrivé un peu à la bourre, pour entendre : « Bonsoir Lyon !! Merci !! »
C’est alors que j’ai su que j’avais raté le tout premier groupe de la soirée, Halcyon Way…
Toutefois il me reste Skid Row et Saxon pour me rattraper et essayer de vous faire une chronique digne de ce nom. C’est une grande soirée et nous avons beaucoup de chance qu’elle se déroule dans notre bon vieux Transbordeur.
Vous m’excuserez de la qualité un peu bancale des photos qui accompagnent cette chronique, mais sans accréditation/pass photo avec mon entrée payante, je remplace Black-Roger de Pavillon666 « interdit » de pit photo sur ce coup là !, et ce n’est pas facile de faire des photos depuis la fosse, surtout que je n’ai pas encore atteint le mètre 80 et ne pense plus l’atteindre maintenant…

Du coup, gros changement de plateau et le premier fond de scène tombe avec un immense et magnifique Skid Row dessus. Ca sent le grandiose !!! Le ton est donc donné, personne ne va faire dans la dentelle ce soir.
Skid Row entre en scène saturations déjà au poing et ça envoie du bois dès le premier titre.
Ils vont mettre à l’honneur leur EP « United World Rebellion Chapitre 1», ainsi que leur tout dernier opus « Rise Of The Damnation Army - United World Rebellion: Chapter Two ».
Skid Row nous revient avec du neuf et avec un son Hard Rock pur tant et si bien qu’ils se hissent de nouveau à la hauteur des hymnes de leurs débuts.
Avec ses sorties consécutives des ces deux courts albums sur ces 2 dernières années, on sent que le groupe a retrouvé un regain de pêche et le tout se transforme en une vraie communion entre les musiciens et le public. Rachel Bolan à la basse, navigue sans cesse d’un bout à l’autre de la scène pendant que Johnny Solinger au chant se charge de foutre le feu sur les planches et dans la salle.
Scotti Hill et Snake Sabo guitares balances riffs et solos saignant de chaque côté de la scène tandis que Rob Hammersmith à la batterie envoie la mesure comme un vrai métronome.
Rachel Bolan va même tenir le micro durant un morceau tandis que Solinger part au vestiaire changer d’accoutrement. Il nous revient dans un pur look ricain, bandana sur la tête, pour nous envoyer la fin du set avec une intensité démesurée.
Fantastique ! Skid Row nous a envoyé un set d’une qualité incroyable. Du coup, je recommence à croire en eux et vous encourage à les voir et les réécouter. C’était franchement bon ! Le son était également excellent.
C’est quand même pas facile de rester sur le devant de la scène quand on porte le nom d’un des quartiers les plus pourris de Los Angeles, avec uniquement 5 albums studios à son actif depuis 1987, avec une quinzaine d’EP qui se courent après.
Moi, je dis chapeau Skid Row, c’était un vrai plaisir, nous n’avons pas fini d’entendre parler de vous.

Nouveau gros changement de plateau et cette fois-ci c’est un immense fond de scène qui tombe avec dessus : SAXON – Warriors Of The Road. Enorme !!!
Il est vraiment très difficile de chroniquer objectivement un groupe que l’on vénère par-dessus tout et que l’on écoute depuis 33 ans pour être plus précis.
L’obscurité totale se fait dans la grande salle du Transbordeur et en intro, c’est un « It’s a long way to the top » d’AC/DC qui se met à gueuler dans les façades.
La table est mise, nous savons tous que quoi qu’il arrive, ça va vraiment être du costaud !!
C’est alors que dans que dans un boucan infernal de grosses cylindrées en pleine accélération que Saxon lance ses premiers riffs bien saturés et prend d’assaut la scène avec un « Motor Cycle Man » d’enfer, une sacrée entrée en matière !
Les britanniques ne décélèrent pas et attaque direct sur « Sacrifice », un titre déjà plus récent, mais non moins bien roots au niveau musical.
Rien n’a dire, je retrouve un Saxon authentique et au top de sa forme et bien que je n’ai pas connaissance de la set liste, je m’attends à ce qu’ils savent faire de mieux. Leurs meilleurs titres s’enchaînent les uns derrière les autres. Sur les deux extrémités de la scène, Paul Quinn à la guitare et Nibbs Carter à la basse assurent à mort le spectacle et n’hésitent pas à venir quasiment au contact du public malgré les crash barrières.
Doug Scarratt à l’autre guitare et membre le plus récent de Saxon (1996), balance des riffs mortels, échangeant avec Paul Quinn rythmiques et solos. Hé oui, il n’y a pas de stars chez Saxon, tout le monde est ultra polyvalent. Seul Nigel Glockler, batteur exceptionnel, véritable métronome du groupe envoie la sauce avec des coups de grosse caisse à vous couper le souffle.
Biff Byford (chant), avec ses 63 piges au compteur n’a rien perdu de sa voix, ni de son énergie positive. Lui aussi se déplace d’un bout à l’autre de la scène et vient aussi au contact mettant ainsi le feu à la fosse du Transbo.
Saxon aime son public et son public le lui rend bien. Il y a longtemps que je n’avais pas entendu le Transbordeur chanter comme ça.
Chose positive, Biff a arrêté de siffler à tout va pendant les morceaux, cela fait grand bien aux oreilles…
Pour en revenir au set en lui-même, il n’est pas vraiment évident en 19 morceaux de résumer une carrière musicale telle que la leur : 22 albums studio avec « Warriors of the road », 9 albums live et un bon nombre de compil’ et de DVD.
75% de la set list résidera dans les 7 premiers albums qui ont engendrés la légende de Saxon.
Je reprocherai juste deux petites choses à Biff et ses vieux potes. La première réside dans le fait qu’avec les modélisations, le boum des nouvelles technologies sonores que les groupes utilisent de plus en plus, on dégringole dans le son artificiel et le son râpeux et brûlant des lampes d’ampli chauffées à bloc se font de moins en moins entendre. Sur certain morceaux, Saxon a perdu de la hargne et du brut de décoffrage en utilisant trop d’effets de modulation. Il y en a qui aime, mais pas moi. Le côté authentique dans cette musique est à mon goût indispensable.
La seconde chose, est la set list en elle-même. J’avais attendu d’autres morceaux en fait… Oui je sais, j’exagère, mais en bon aficionado qui se respecte, plutôt que le « tube FM » « Suzy hold on », j’aurai préféré « Ride like the wind », le chef d’œuvre de Christopher Cross désormais immortalisé par Saxon. A la place de « Forever free » qui est loin d’être un de leurs meilleurs morceau, j’aurai préféré un petit « Dogs of war » ou encore « Requiem ». Bref j’arrête avec ça sinon on ne va pas s’en sortir…
En fait j’aurai voulu que Saxon joue toute la nuit !!! Ne venez pas me dire que c’était possible, sinon je vais en faire une jaunisse !!!
Merci à Saxon, à Skid Row, au Transbordeur et au public, c’était une soirée absolument magnifique !!






 


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