CHRONIQUES DE CONCERTS

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TASTE OF ANARCHY
Avec : Nasty, lionheart, cruel hand,desolated, coldburn, havenside
Date du concert : 23-03-2015  
Lieu : Batofar - Paris [ 75 ]  
Affluence : NC  
Contact organisateur : http://www.mad-tourbooking.de/  
Interview :  
   
Date de la chronique : 29 mars 2015 - Chroniqueur : superbenny666 - Photographe : benlivephotos https://www.facebook.com/livephotosmusic  


Grosse affiche au son bien lourd au Batofar pour le "Taste of Anarchy tour”. En l'occurrence, pas moins de 6 groupes qui ne sont pas venus là "pour acheter du terrain":
Nasty+Lionheart+Cruel Hand+Desolated+Coldburn et Havenside.
Coté public, c'est un peu toujours pareil: karaté, moulinets et autres danses viriles, air max, casquette style New era, du muscle et du stage dive...
Nasty, tête d'affiche, a littéralement explosé depuis leur album "LOVE". Ils viennent de sortir "SHOKKA", grosse tuerie beatdown, riffs bien heavy, voix assez profonde, genre death metal. Cela promet pour ce soir !

C'est donc Havenside qui lance les hostilités.
Passer en premier lorsqu'il y a 6 groupes, ca veut dire passer tôt, ce qui veut dire pas trop de monde dans la fosse et ça semble universel, peu importe la qualité du son sur la scène.
Havenside ne déroge pas à la règle, leur metalcore est bon, l'envie est là, les remerciements aussi, mais la foule en garde sous la patte.
Je n'ai pu assister qu'à 2-3 morceaux, mais leur hardcore est bien orienté métal, comme la plupart des groupes ce soir.
La voix était bien hargneuse, ce qui permettait d'avoir un son bien "rentre dedans".
Le set se termine rapidement du coup. Il faudra donc réécouter ce groupe sur la toile pour s'en faire une meilleure idée.

Sans trop attendre, c'est Coldburn qui devra enchainer. Ils nous viennent tout droit d'Allemagne et font du bon hardcore bien épuré.
C'est clair et net, bien saccadé, on sent des influences Madball par moment, mais en étant tout même plus agressif.
Le chanteur arrivera tout de même à partager son micro avec quelques fans.
La foule arrive tranquillement. Les danses typiques du hardcore commencent à se faire voir, mais ce n'est qu'un échauffement.
Les 5 musiciens finissent leur très bon set tranquillement et ce sont les Américains de Desolated qui vont prendre la suite.

Cheveux longs, casquette enfoncée sur les yeux, c'est ainsi que le chanteur de Desolated déboule sur la scène.
Le public est hyper réceptif et tout de suite l'ambiance change de ton.
Niveau son c'est pareil on passe à un autre niveau. Les Anglais de Desolated envoient du gros hardcore très métal bien lourd et bien lancinant ... et ça plaît!
C'est donc non seulement bien beatdown, mais la voix est juste parfaite. Paul Williams hurle tout ce qu'il a. Tant de rage permet donc de faire bouger
le mosh. Il reste encore 3 groupes, et les plus passionnés sont déjà bel et bien sueur.
Leur prestation aura donc été mémorable et il est fort à parier que ce groupe risque de monter à l’avenir.

La moitié des groupes sont passés mais ce n'est pas une raison pour un entracte. On accueille donc Cruel Hand, combo américain qui propose du hardcore, parfois punk. C'est un peu moins agressif et la foule ne semble pas accrocher autant que Desolated.
Les lumières sont plutôt colorées, le chanteur crie parfois comme Tim Williams, pas celui décédé l'année précédente, bassiste de Suicidal Tendencies (R.I.P),
mais comme celui des New-Yorkais de Vision Of Disorder. Ses mimiques me confortent dans cette idée.
Pourtant Cruel Hand ne fait pas du Vision, loin de là. On est quand même dans des morceaux rapides et courts pour lesquels l’accroche n’est pas mémorable.
Leur prestation est bonne mais ce n'est pas suffisant pour appâter la foule.

Reste maintenant 2 grosses têtes d'affiches, à savoir les Californiens de LionHeart et nos Allemands/Belges de Nasty.

Avant que Lionheart ne lance son set, la foule est déjà beaucoup plus compacte.
Lorsque Lionheart lance sont set, cela devient tout de suite plus violent dans la fosse.
Le plus étonnant c’est de voir tous ces jeunes fans chanter les paroles avec le frontman !
Tout le monde est au taquet. Lionheart en profite en envoyant un set de feu en métallisant son hardcore. Leur son est vraiment excellent.
Le bassiste Travis Pacheco assure les choeurs avec un bonne voix hardcore qu’il utilise fréquemment. Les guitaristes assurent derrière même si on regrettera que le soliste soit caché derrière le bassiste, faute à une scène finalement étroite. Il saura tout de même se mettre en avant lors de ses soli. Car il y a bien quelques soli chez Lionheart, certes peu, mais de bonne facture.
Le morceau “L.H.H.C” fera un carton avec son refrain “..Welcome to the west Coast..” pour lequel la batterie tabasse bien, et le reste est super agressif. Les mosheurs adorent et ça part dans tous les sens !
Du sang aura légèrement coulé dans la fosse mais rien de grave. Tout le monde a apprécié la prestation ahurissante de Lionheart.

Ce set a permis de mesurer comment serait le set Nasty, tête d’affiche, qui profite de sa tournée pour présenter leur nouvel opus “Shokka”.
C’est tranquillement que le groupe, spécialisé dans un beatdown bien lourd, débarque sur scène.
Style vestimentaire assez hardcore/hip hop chez Matthi, le chanteur : T-shirt XXXL, Air Max fluorescente et bonnet pas forcément utile vu la chaleur dans le Batofar.
On part direct avec le morceau “Shokka” de l’album du même nom. Le ton est donné … et ne baissera pas le pied jusqu’à la fin.
Matthi avec une voix caverneuse parfaitement calée qui donne une puissance extrême, le guitariste, bien que seul dans son coin, assure avec des accords bien heavy.
A la batterie, Nash, assure parfaitement même s’il semble parfois forcer, mais quand on voit comment il tabasse ses fûts, on l’excusera.
Berri, le grand bassiste, assure bien et se permet aussi de chauffer la salle de temps à autres.
Nasty, connait bien la scène, et il semble loin le temps où il jouait les seconds rôles en étant les premières parties.
Le public profite de ce carnage pour stagediver, se marcher dessus, les barres verticales servent aussi … bref, on a du bon n’importe quoi là aussi.
A noter que Matthi s’adresse en français aidé par Berri (le Belge de la bande), ce qui rend la communication évidemment plus simple, et donc le bazar encore plus légitime !
Le micro passe de main en main, Matthi en perd son bonnet mais le show est énorme.
Si vous n’avez jamais vu Nasty en live, vous avez perdu une belle occasion mais rassurez-vous ce groupe européen est souvent en tournée.

Ce “Taste of Anarchy” ne pouvait mieux se nommer. Le chaos fut exemplaire sur cette date parisienne. La proximité entre les artistes et les spectateurs a bien permis de montrer le coté familial du hardcore. On ne peut qu’apprécier.
Un grand merci à l’équipe Pavillon mais aussi à Tom de l’organisation pour l’accréditation photos.






 


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