CHRONIQUES DE CONCERTS

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LONGLIVE ROCKFEST
Avec : Architects, Stick To Your Guns, Betraying The Martyrs, Frnkiero, Deez Nuts, Being As An Ocean, Atlas Losing Grip, Devil Sold His Soul, Trash Talk, The Algorithm, Not Scientists, The Slugz, Promethee, Chasing After Time
Date du concert : 08-05-2015  
Lieu : Transbordeur - Lyon [ 69 ]  
Affluence : NC  
Contact organisateur : http://longliverockfest.com  
Interview :  
   
Date de la chronique : 10 mai 2015 - Chroniqueur : Chart - Photographe : Chart https://www.facebook.com/ChartLivePhotography  


Il faut un certain cran pour se lancer dans une entreprise pareille. En effet, rassembler 14 groupes sur une journée, dans les salles du Transbordeur demande un certain talent d'organisateur. Et il ne s'agit pas seulement d'une affiche de petits groupes régionaux que voilà mais bien de groupes issus de la scène internationale réunis en ce jour du 8 mai 2015. On pourrait facilement se lancer dans des jeux de mots entre la commémoration de l'armistice de 1945 et la guerre qui va régner dans la fosse du Transbordeur mais je crois qu'on peut aussi s'en passer. Retour donc sur cette folle journée.

Afin de répartir au mieux ses talents, le LONGLIVE ROCKFEST a décidé de fonctionner sur les deux salles du transbordeur et ce en deux temps. Les quatre premiers groupes s'enchaînent dans le bar. Ensuite, à partir de 18h35, la petite salle s'alterne avec la grande, faisant se chevaucher de 5 minutes les groupes. L'idée peut paraître judicieuse car on y a certainement gagné un ou deux groupes sur l'affiche mais dans les faits, cela devient excessivement compliqué et usant de courir entre les deux salles si l'on veut profiter de tous les groupes.

Les hostilités sont lancées à 15h30 avec CHASING AFTER ME suivi de PROMETHEE. On commence sous le signe du metalcore. Si le premier groupe fait son boulot d'une manière honnête et sincère, PROMETHEE fait déjà monter d'un cran l'énergie avec une bonne dose d'énergie dans ses riffs. L'effet est intéressant et la salle commence à entrer en effervescence. On se lance ensuite dans quelque chose de beaucoup plus expérimental et personnel avec THE ALGORITHM. Ce duo est composé d'un batteur et d'un guitariste aussi mixeur live nous vient de Perpignan. On mélange ici de l'electro, de la techno et du metal moderne pour un résultat tout à fait détonnant. Le public rentre différemment dans ce set car sûrement moins familier de ce style de sonorités mais cela ne l'empêche pas d'apprécier le show comme il se doit. L'idée est original et le résultat tout à fait intéressant.

Viennent ensuite les Californiens de TRASH TALK. Cette fois, c'est vraiment la guerre qui débute et ce set sera sans aucun doute le plus marquant de cette journée. Il y a quelques temps, THE DILLIGNGER ESCAPE PLAN est venu jouer dans cette même petite salle et d'après ce qu'on m'avait raconté, le concert est resté dans les mémoires. TRASH TALK est de ces groupes qui vous marquent par leur musique, leur attitude et le chaos qu'ils sèment sur leur passage. Les premiers slams sont lancés dans le plus grand désordre. Le chanteur n'hésite pas quant à lui à descendre dans le public, lancer des circle pit autours de lui, faire asseoir tout le monde pour ensuite les faire sauter. L'ambiance est terrible durant ce set. On verra même un membre du public sauter du balcon et le bassiste du groupe escalader le mur avec sa basse dans le dos pour terminer le dernier morceau debout sur la barrière qui surplombe la salle. Pendant ce temps, le guitariste du groupe continue tranquillement de manger ses bonbons, l'air totalement détendu et tranquille. TRASH TALK nous aura plus marqués par sa prestation d'une rare intensité que par sa musique entre punk et grind mais c'est comme ça aussi que fonctionne les concerts, comme des spectacles et vivants et dieu sait si celui-ci était vivant !

Après un tel choc, il est temps de retourner à quelque chose de plus normal avec THE SLUGZ. On retrouve dans ce groupe Flo que l'on apprécie d'habitude derrière ses fûts dans son groupe de metal IN ARKADIA. Ici, c'est dans une formation punk qu'il officie. On retrouve des influences venues tout droit des groupes californiens plus conventionnels. L'ambiance est rafraîchissante sur cette scène qui nous a proposé jusqu'ici des choses un peu plus dures. Pendant ce temps, DEEZ NUTS s'apprête à démarrer son set dans la grande salle. Cette autre formation australienne et américaine représente bien la scène hardcore telle qu'elle était et subsiste encore aujourd'hui avec des groupes comme BIOHAZARD en tête. Bien entendu, on retrouve une très bonne énergie avec ce groupe même si certains passages un peu trop rappés cassent un peu le gros rythme des guitares.

C'est le moment où tout commence à s'enchaîner à vitesse grand V. En effet, comme je le disais précédemment, l'organisation a choisi de se faire chevaucher les prestations des groupes. Étant seul pour rendre compte de l’événement, assurant photos et report, je navigue sans relâche entre les deux salles. DEVIL SOLD HIS SOUL joue dans la petite salle un metal se rapprochant plutôt d'un DEFTONES avec des ambiances plutôt calmes et des tempos assez lents. Les lumières bleues et le stroboscope rendent les musiciens assez difficilement apercevables mais cela confère à rendre une atmosphère en adéquation avec la musique du groupe.

ATLAS LOSING GRIP est un peu plus surprenant avec son style nettement marqué par le thrash et le heavy. On se demande un peu ce qu'ils viennent faire sur cette affiche mais leur présence est plutôt agréable. Le show est bien rodé et le groupe est en forme. Cela suffit à nous convaincre. Malheureusement, il est déjà temps de retourner voir ce qu'il se passe à côté avec BEING AS AN OCEAN où le hardcore a repris ses droits. Le combo allie énergie de la nouveauté avec des riffs qui ne vont pas sans rappeler une certaine touche old school. Puis, il est l'heure de retrouver BETRAYING THE MARTYRS qui étaient déjà venus nous voir en ce début d'année. On retrouve donc ce combo qui n'a rien perdu de son énergie et de sa fougue en quelques mois. Le show est encore une fois précis et bien maîtrisé. Le groupe aurait pu monter encore quelques marches sur cette affiche tant sa prestation s'est montrée convaincante.

UNCOMMONMENFROMMARS est en pause en durée indéterminée mais Jim et Ed ne sont pas encore à la retraite. Au contraire même, ils se montrent être en pleine forme dans ce nouveau groupe qu'ils viennent de monter, NOT SCIENTISTS. Même s'il s'agit d'un nouveau projet, il ne s'agit pas pour autant de renier le passé. La fougue est toujours là et pas besoin de beaucoup de distorsion pour la faire sortir. C'est avec l'énergie des punks californiens que ce groupe s'exprime et même si l'on trouve moins de monde dans la salle, NOT SCIENTISTS se montre convaincant et prometteur.

STICK TO YOUR GUNS relance la machine à circle pit dans la grande salle du Transbordeur. Le groupe est actuellement en tournée en compagnie de TRASH TALK, BEING AS AN OCEAN et DEEZ NUTS et c'est bien dans une veine moderne que le groupe officie. Enfin, la tournée semble un temps suspendue puisqu'après ce concert le groupe a eu un souci de roue sur son tour bus. STICK TO YOUR GUNS tient néanmoins ses promesses sur scène avant que FRANK IERO ne conclue la série de groupes de la petite salle. Avant de venir nous retrouver sur ce festival, cet homme officiait dans MY CHEMICAL ROMANCE en tant que guitariste. C'est dans un style assez rock traditionnel avec une bonne dose de punk dedans. Cela pourrait rappeler avec certaines conditions un certain VOLBEAT, la country en moins. Sa présence sur cette affiche tient ses promesses et cette prestation se montre très agréable. On conclue cette journée dans la grande salle par le plus long show de la journée. Si tous les autres groupes ont bénéficié d'une demi heure à 40 minutes pour s'exprimer, ARCHITECTS a droit à un heure pour finir d'assommer tout le monde. Là encore, l'énergie est particulièrement au rendez-vous. ARCHITECTS ne fait pas dans la dentelle avec son hardcore moderne et sauvage malgré de très bonnes nuances. Le public, d'une grande fidélité, continue de donner ce qu'il lui reste d'énergie comme si rien ne s'était passé auparavant. L'impression est encore très bonne même si après toute cette journée, je me sens particulièrement éreinté.

Le LONGLIVE ROCKFEST 2015 était un bon cru et pour une première, l'essai est transformé. Il y aura sûrement certaines choses à revoir comme ces chevauchements de sets mais bon, encore une fois, pour une première, l'idée était là. On n'oublie pas de mentionner aussi le marché extérieur avec ses stands de merchandising mais aussi celui de SEA SHEPHERD. Ceux-ci ont un peu souffert de la pluie passagère mais cela n'est pas vraiment contrôlable. Journée éprouvante pour un chroniqueur mais journée réussie dans tous les cas ! Merci encore pour l'accueil !






 


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