CHRONIQUES DE CONCERTS

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THE AUSTRALIAN TAKE OVER TOUR
Avec : Thy art is murder, aversions crown, feed her to the sharks, earth rot
Date du concert : 16-05-2015  
Lieu : CCO-Villeurbanne - LYON [ 69 ]  
Affluence : NC  
Contact organisateur : https://www.facebook.com/slhproductions  
Interview :  
   
Date de la chronique : 18 mai 2015 - Chroniqueur : Black.Roger - Photographe : Black.Roger http://black-roger.tumblr.com  


L’association Sounds Like Hell Productions nous propose une déferlante death-deathcore australienne au CCO de Lyon-Villeurbanne ce samedi 16 mai avec une étape de THE AUSTRALIAN TAKE OVER TOUR 2015.
Quatre groupes vont fouler les planches de la salle de concert et cela promet d’être bien chaud (du moins nous l’espérons). Dans l’ordre de passage nous aurons EARTH ROT, FEED HER TO THE SHARKS, AVERSIONS CROWN et en tête d’affiche THY ART IS MURDER. Tout un programme donc qui devrait nous permettre de mesurer un peu l’état de la scène metal chez les Kangourous. Ouverture des portes à 19 heures et entrée d’un public peu nombreux, les Lyonnais sont-ils en vacances pour ce pont de l’Ascension ?

En tous cas, à 19heures 30 EARTH ROT ouvre le feu sans problème en nous proposant du death teinté de black. Le public majoritairement « à casquette » attend du deathcore visiblement et ceux de Earth Rot les laissent de marbre tout simplement.
Et pourtant, ce groupe de Perth (Australie) a de quoi satisfaire tous les métalleux extrêmes (qui sont absents ce soir) en nous offrant un certain mix de ENTOMBED et de MARDUK. Bien sûr l’originalité n’est pas au rendez-vous, ni le son d’ailleurs (qui va se révéler assez pourri toute la soirée soit dit en passant), mais la présence énergique du frontman est du plus bel effet, accompagné de musiciens sachant mettre en avant leurs performances scéniques.
A leur actif un Ep et un premier opus « Follow The black Smoke », album bien bon à l’écoute, mais le rendu en live ce soir laisse un peu à désirer, dommage…

Avec AVERSIONS CROWN de Brisbane (Australie encore) nous passons direct du metal morbide et malsain au deathcore jeune et survolté ce qui a pour effet de mettre en mouvement tous les « coreux » de la salle qui vont enfin pouvoir s’adonner au « mosh ».
Le groupe est encore jeune (2010) mais « en veut » avec sous le bras déjà deux albums et des concerts mouvementés à son actif. Ici on retrouve bien sûr tous les clichés inhérents au style et même des « breakdowns » placés un peu n’importe où dans leurs compositions. Alors, ça passe ou ça casse, ça passe plutôt bien ce soir en fait.
Bien entendu ils ne révolutionnent pas le style, si style il y a, mais l’ambiance est là même si les « gratteux » en font un peu trop et même si le frontman parait un peu en décalage par rapport au reste de la troupe avec des hurlements graves et des cris aigus qui peuvent surprendre car un peu inattendus. Mais « ouf » pas de chant clair à l’horizon ce qui aurait un peu anéanti leurs efforts « growlés ».
Au final Aversions Crown a de l’énergie à revendre mais pêche par un certain manque d’originalité et de cohésion instrumentale. A part ça il a eu le mérite ce soir de satisfaire dans son ensemble le public présent, c’est déjà pas mal !

Du deathcore au metalcore, il n’y a qu’un pas et ceux de Melbourne (Australie toujours) FEED HER TO THE SHARKS vont le franchir aisément.
Au fait, pourquoi ce nom de groupe « la donner à manger aux requins » ?
Je ne sais pas c’est sûrement leur symbolique aquatique qui veut ça. Mais leur musique va quelque peu surprendre. En effet, growls musclés, chant clair accepté et lourdeur pachydermique sont loin des envolées deathcore du groupe précédent. Ici place aux sonorités morbides, aux climats malsains, mais aussi aux soli techniques mélancoliques et mélodiques à la fois.
En fait, malgré quelques breaks arrachés ici et là, ce combo pourrait faire partie d’une nouvelle tendance appelée heavy-horror-core, pourquoi pas !
Formation à suivre malgré un set reposant sur des compositions un peu décousues ce soir, mais novatrices en fait.

Passons maintenant à la tête d’affiche, à ceux de Sydney (Australie évidemment) THY ART IS MURDER qui fait un peu figure de vétéran dans la scène deathcore australienne (création en 2005). Leur tournée actuelle devrait en principe avoir pour but de promouvoir leur dernier album en date « Holy War » dont l’artwork a fait couler beaucoup d’encre. D’ailleurs cet artwork ayant fait l’objet de censure représente un jeune enfant dans une robe blanche maculée de sang entrouverte afin de laisser voir des explosifs accrochés à sa ceinture.
Ceci représente bien le caractère sulfureux de ce groupe qui parcourt sans cesse le monde afin de devenir le meilleur groupe de scène en quantité et qualité, hum !
Mais en fait, cela donne quoi sur scène ? Chris « CJ » MacMahon arrive devant nous en anorak pour le premier titre (cela se fait parait-il dans le milieu deathcore/metalcore maintenant). Puis tout se déchaine et se déchire dans une veine plutôt black/death que deathcore en fait. C’est majoritairement lourd, mais avec des parties folles de batterie créative, des soli guitaristiques bien foutus. Et bien sûr il faut suivre les breaks nombreux qui accompagnent les growls déclamatoires du chanteur.
Mais il y a un mais comme bien souvent d’ailleurs.
MacMahon semble un peu « ailleurs » et palabre bien trop souvent entre les titres, cassant un peu l’ambiance. De plus il semble fatigué (ou sous autre chose ?) et titube presque à mesure que le show s’avance. D’ailleurs ce show ne durera que 45 minutes, pas de rappel, circulez il n’y a plus rien à voir.
Nous allons dire que ce soir les Australiens provocateurs ont donné seulement un aperçu de leur art (sic), à revoir donc dans de meilleures conditions.


Merci encore une fois à SLH production qui est sans cesse sur la brèche afin de nous proposer des affiches variées et originales, comme celle de ce soir par exemple. A bientôt donc pour de nouvelles aventures métalliques en leur compagnie.






 


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