CHRONIQUES DE CONCERTS

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IMMINENCE
Avec : WHISPER THE PAIN01, BETWEEN SKIES & MIND02, NORMANDIE03, IMMINENCE04
Date du concert : 10-05-2015  
Lieu : Warmaudio - Decines [ 69 ]  
Affluence : NC  
Contact organisateur : http://www.slhproductions.fr/  
Interview :  
   
Date de la chronique : 20 mai 2015 - Chroniqueur : Franckenstrat - Photographe : Franckenstrat  


Ce coup ci, les copines de Sounds Like Hell Productions nous prennent à contrepied avec une très belle affiche beaucoup moins commune mais une scène ô combien prolifique, avec Imminence et Normandie en tête d’affiche où le post Hardcore qui venait du froid.

Quant au début de soirée, nous serons parfaitement servis par deux groupes lyonnais qui versent dans le post hardcore et le metalcore, j’ai nommé : Between Skies & Mind et Whisper The Pain.
Autrement dit, il va y avoir du volume, ça va chauffer au Warmaudio et nous allons être servis.
De plus, comble de la satisfaction, Orianne m’annonce lorsque j’arrive, que je suis le seul chroniqueur présent pour l’événement.
Alors autant vous dire que je vais m’en donner à cœur joie, surtout après ce que j’ai vu et entendu, surtout avec l’hallucinante prestation d’Imminence dont je ne suis toujours pas revenu.

C’est donc la formation lyonnaise de Whisper The Pain qui officie en premier lieu sur les planches du Warmaudio.

Tout d’abord quelle n’est pas ma surprise alors que je m’attendais à trouver cinq mecs sur la scène, de trouver une jolie nana à la basse dans le quintet. Les voies du hardcore étant impénétrables, je ne me pose pas plus de questions, mais je suis ravi de cette présence féminine qui habituellement manque cruellement sur nos scènes.

Quoi qu’il en soit ça envoie dur et les Whisper The Pain tiennent bien le rythme, pour un set qui va s’avérer un peu court. Ma foi, c’est le timing de la soirée et c’est plutôt positif d’assister à quatre concerts.
De plus, c’est un groupe qui tient bien la route. Les morceaux sont au point et ça joue assez fort, ils n’ont pas peur du gros son. Il y a de très bons côtés mélodiques et les musiciens sont bien en place.
Les Whisper The Pain font honneur à leur EP qu’ils ont sorti récemment et réussissent un très bon set en ouverture de soirée.
J’espère que le prochain coup ils nous présenteront un album histoire d’en savoir un peu plus long sur leur musique.

C’est au tour de Between Skies & Mind de grimper sur scène. La place est toute chaude lorsque le groupe lyonnais balance ses premiers riffs d’un metalcore à la fois sauvage et mélodique.

Les compos de Between Skies & Mind sont particulièrement bien écrites et les nuances musicales de ce groupe sont vraiment intéressantes. Leur chanteur Jordan Roy maîtrise son truc à fond, alternant le chant hurlé et le chant à voix claire, avec une voix plutôt mélodique, ce qui donne une certaine empreinte mélodique au combo lyonnais.
Jordan Roy n’hésite pas une seconde et assure le spectacle. Si les autres membres du groupe sont bien en place, à lui seul, il occupe toute la scène avec une énergie fulgurante.

Florent Scappaticci à la basse assure les chœurs et les contrechants de type grosse voix bien metalcore.
Edouard Cardenas et Stéphane Gout se partagent les guitares, Colin Duperron quant à lui se défoule sur ses fûts à un rythme effréné.
Le tout donne un ensemble vraiment cohérent et on prend plaisir à écouter ce set. Avec seulement un EP dans leur poche, nous attendons plus d’eux dans un avenir proche.

Premier groupe suédois de cette soirée à monter sur les planches du Warmaudio. Ce combo plutôt énergique répond au nom étrange de « Normandie », certainement plus en hommage à la célèbre avenue de Los Angeles qui fait dans les 35km de long plutôt qu’en hommage à notre belle région de France.

Normandie, c’est deux frontmen totalement complémentaires et complètement différents qui s’échangent un répertoire vocal absolument hallucinant. Je ne peux pas qualifier ce combo de post hardcore ou de quoi que ce soit car ils sont la somme de tant de choses à la fois énergiques et puissantes qu’il est difficile de les caser précisément où que ce soit.

Leur répertoire est riche. Il est à la fois sauvage et mélodique. Les six membres du groupe font preuve d’une dextérité et d’une efficacité sans pareil.
Là, ça sent vraiment le pro. L’aisance et le jeu de scène sont au rendez-vous. Décontraction totale avec le public vers lequel ils n’hésitent pas une seconde à se confronter en bord de scène.
Pour agrémenter le show, ils ont même des caissons moitié contreplaqué et moitié plexiglas où ils se perchent tout au bord de la scène, comme s’ils cherchaient à aller toujours plus haut.

Côté son, ça déménage carrément, ça tabasse comme c’est pas possible. Ce groupe est bluffant, sans pitié, vous n’avez pas une seconde de répit, c’est de l’artillerie lourde.
De plus, les gars sont vraiment sympas et le contact avec le public passe vraiment bien.
Leur set file à la vitesse de la lumière et l’on voudrait retenir le temps tant leur musique est prenante, comme un équilibre hors du temps entre la rage et le calme ambiant le plus serein.

Egalement made in Sweden, voici Imminence qui pour son tout premier concert en France vient se frotter à la scène du Warmaudio.

Ils sont la tête d’affiche de cette soirée et franchement, lorsqu’ils sont sur scène on comprend pourquoi.
Ils sont un groupe extrême, hors de tout, même du temps, chez eux tout est borderline comme une crête étroite avec deux précipices de chaque côté.

Ils sont cinq musiciens habités par la même force et la même énergie, celle de la démesure et de la puissance. Eddie Berg au chant est totalement habité par son univers noir emprunt d’un désespoir indéniable. Son jeu de scène est totalement hypnotique. Il est de partout à la fois sur scène, dans la fosse et avec le public. Il semble être un funambule marchant sur un câble élimé prêt à céder mais qui ne rompt pas.
Son chant hurlé ou faussement calme est totalement pénétrant. Imminence navigue dans un univers complètement torturé et douloureux comme une fatalité, une sentence. Ils se livrent, mais ne subissent pas. C’est à la fois de la poésie, voire un tableau, une œuvre sombre et épique, quelque chose que beaucoup de scènes n’ont pas encore vu.

Mais au sein de toute cette tourmente, c’est la musique qui finit toujours par l’emporter lorsqu’à la fin du set chaque musicien s’effondre comme mort, éreinté, épuisé et le silence retombe.
Ce genre de final vous met quelque part mal à l’aise et vous laisse sur votre faim avec un doute dans la tête et dans le cœur car Imminence vous touche droit au cœur, il n’y a pas d’autres mots.
On regrettera juste que le set des Suédois ait été écourté à cause des maux de gorge du chanteur. C’est dommage, dix minutes ou un quart d’heure de plus n’auraient pas été de trop croyez moi.
J’espère qu’une seule chose, les revoir très bientôt avec un Eddie Berg dans une meilleure forme.

Un immense merci aux filles de Sounds Like Hell Productions pour avoir convié Pavillon 666 à partager cette soirée à leur côté. Encore une belle affiche à ranger dans les chroniques de Pavillon. Merci les filles !!

Merci également à Warmaudio et toute son équipe pour leur habituel accueil chaleureux dans leur salle que nous aimons tant.






 


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