CHRONIQUES DE CONCERTS

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EYEHATEGOD
Avec : Eyehategod, Herder, Joe Buck Yourself
Date du concert : 30-06-2015  
Lieu : Glazart - Paris [ 75 ]  
Affluence : NC  
Contact organisateur : http://www.glazart.com/  
Interview :  
   
Date de la chronique : 07 juillet 2015 - Chroniqueur : superbenny666 - Photographe : benlivephotos https://www.facebook.com/livephotosmusic  


C'est en 1996 que je découvris Eyehategod, via l'album "Dopesick". A l'époque, Phil Anselmo faisait peu d'interviews, mais il arborait toujours un t-shirt Crowbar ou Eyehategod." Mais c'est qui ces groupes?!?" se demandait-on. Pas d'internet pour écouter un sample, alors j'ai acheté "Dopesick" sans savoir à quoi m'attendre, mais bon ça devait être cool puisque Phil Anselmo en faisait la pub...C'est ainsi que frappa chez moi le son NOLA (New Orleans-Louisiana).C'était quoi ce truc !!! Un mec qui braille, sans que l'on ne puisse comprendre quoi que ce soit, un tempo assez lent et surtout bien lourd. Des histoires de méthamphétamines, cachetons et autres drogues ... Le mythe Eyehategod était bel et bien né et dans les moments difficiles tu savais qu'il y avait un mec répondant au nom de Mike IX Williams qui vivait des heures plus difficiles que les tiennes. Eyehategod, l'exutoire de mon adolescence. Et puis, plus rien. Du moins sous le nom Eyehategod. Car la plupart des membres se sont mis à jouer avec leurs potes de la scène NOLA durant les années 2000. Le plus populaire sera Jimmy Bower qui joua dans Down et Superjoint Ritual (d'un certain Phil Anselmo), Brian Patton dans Soilent Green, Mike IX Williams dans Arson Anthem (toujours avec ce diable de Phil Anselmo) ou Outlaw Order. Puis en 2009, ce fut la résurrection. Eyehategod vient en Europe et devinez où ? Hellfest !! Il ne feront pas le voyage pour rien car cette année là, on aura donc Eyahategod, Soilent Green, Outlaw Order et Down. Au moins un membre d'Eyehategod par groupes cité ... plus un featuring de ... Phil Anselmo lors du set d'Eyehategod. Ce fut un succès total et depuis EHG tourne sans cesse, même après le décès de leur emblématique batteur Joey LaCaze. En effet, Eyehategod c'est pas mal de galères et cela va se vérifier encore un petit peu plus ce soir au Glazart, mais c'est à se demander si ce n'est pas dans l'adversité que ce groupe sort ses meilleures prestations.

Sous un soleil de plomb, je me rends au Glazart, déjà bien garni par un public de metalleux qui se rafraîchit à la bière en écoutant le groupe Hooten Halers qui joue son blues en plein air. J'arrive un peu tard pour apprécier convenablement leur show mais la chaleur, le blues, la sueur ainsi la plage aménagée nous mettent quand même dans une ambiance bien lourde, bien "grasse".
Las de leur prestation à cause de la canicule, ils nous inviteront à rejoindre le show officiel qui commencera par Joe Buck Yourself. Découverte totale pour moi, je rentre dans la salle vide mais avec une scène déjà prête. Joe Buck débarque sur scène avec son électroacoustique. Visage ridé par le temps et peut-être l'alcool, crête sur le crâne, ce grand sec est une gueule avant tout. Ce type semble avoir un sacré caractère.
Il joue du blues en tapant sur un case de guitare aménagé en guise de grosse caisse. La voix est potable, la guitare très bien mais cette fameuse grosse caisse qui n'envoie pas le son aura pour effet de l'énerver et il s'en prendra aux ingé son. L'ambiance est donc un peu délétère mais le public semble apprécier. Les titres s’enchaînent bien. Ses fans reprennent les plus populaires et, excédé par le manque de son de sa caisse de fortune, il se décalera loin de son micro pour jouer un titre à proximité du public.
Il finira tout de même son set plus détendu car le son semble mieux revenir. Sacré caractère ce Joe Buck mais aussi sacré zicos !

Après un break de 20min c'est Herder qui monte sur scène.
Là autre style. Herder c'est un batteur, un bassiste, un chanteur assez baraqué et surtout trois guitaristes. Rien que sans brancher les instruments, on sait que ça va décaper. Le chanteur apostrophe le public qui s’amasse devant la scène prêt à en découdre. Il faut dire que leur sludge est quand même bien énervé et permet de bien faire bouger les groupies. Tous les membres se donnent à fond et partagent bien avec le public. Même le batteur quand même assez caché par ses comparses, sait se mettre en avant en tabassant comme un furieux ses caissons. Le set est tout simplement super carré et très professionnel. Il est l'heure de voir jouer Eyehategod ... ou pas ...

En effet, l'orga nous annonce en deux fois que le groupe, bloqué par les ferries en Angleterre, arrivera avec pas mal de retard. Après s'être retrouvé dans mon fief clermontois au lieu d'arriver au Motocultor, Eyehategod va devoir commencer son set assez tardivement. Pas forcément cool pour eux au final. Mais voilà, Eyehategod c'est une légende. Ce n'est pas un retard qui va les empécher de jouer, le public le sait et le fait savoir en les acclamant lorsque l'on voit Jimmy Bower arriver en short/tongue dans les loges. Après avoir installé à la va-vite les têtes d'ampli et préparé la batterie, c'est Brian Patton qui semble être le premier prêt à commencer le show. Jimmy Bower prépare son matos mais est perturbé par un fan qui lui montre son joli T-shirt de son autre groupe Superjoint, passé au Hellfest quelques semaines avant. Les fans sont aussi excités que des groupies de One Direction ... Au moins on se marre. Quand tous les musicos sont prêts, Mike Williams débarque ... Il semble assez vénère et bien arraché quand même. Et c'est parti pour plus d'une heure de Larsen et autres sons plus crados les uns que les autres. Déjà Brian Patton et Jimmy Bower ont du mal à se synchroniser pour démarrer le set. Mais il faut signaler que les mecs ont posé leur matériel et joué direct sans avoir eu le temps de prendre un break avant le show. Mike Williams braille toute sa haine dans son micro. Les lignes de basse sont toujours entraînantes surtout en intro. Le titre "Sister Fucker" est celui qui connaîtra le plus de succès, le refrain "Burn Her!" étant repris par la plupart. Pour des raisons logistiques je n'ai pu rester jusqu'à la fin du show mais cela ne m'a pas empêché d'en apprécier la plus grosse partie. En tout cas, EHG a fait ce qu'il sait faire depuis toujours dans un climat hostile (retard, canicule) et cela semble finalement rendre les fans heureux. Le public a montré beaucoup de respect en les acclamant bruyamment.

On se serait cru un peu en Louisiane, proche d'un bayou ou chacun suinte et sent la bière. C'était donc une journée parfaite pour faire venir EHG qui maîtrise et sait cracher ses angoisses comme pas un.

Merci l'Ă©quipe Pavillon Webzine et Ă  Loren de Glazart pour le pass photo






 


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