CHRONIQUES DE CONCERTS

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HELLFEST 2015 JOUR 2
Avec : DER WEG EINER FREIHEIT, PROSTITUTE DISFIGURMENT, INFESTUS, GHOST BRIGADE, CRAFT, CRUSHER, ACE FREHLEY, BACKYARD BABIES, AIRBOURNE, AHAB, L7, TERROR, ENSIFERUM, BODY COUNT, TRIGGERFINGER, MARILYN MANSON
Date du concert : 20-06-2015  
Lieu : Hellfest - Clisson [ 44 ]  
Affluence : 150000  
Contact organisateur :  
Interview :  
   
Date de la chronique : 24 juillet 2015 - Chroniqueur : Maulny77 - Photographe : Black.Roger / blaze-nathan / Phil / Riffraph  


La seconde journée continue sur sa lancée, et rien ou presque ne viendra gâcher la fête. Comme souvent, ce samedi déclare la plus grosse affluence du week-end. L'affiche en est de nouveau pour "fautive".


DER WEG EINER FREIHEIT
12h15 - 12h45

La seconde journée du Hellfest 2015 a pour moi débuté avec les allemands. Ayant trouvé leur nouvel album très bon – et meilleur qu’Unstille –, j’avais très envie de les revoir sur scène. Malheureusement, le son n'était pas au rendez vous sous la Temple, la batterie était tellement forte que la seule musique audible se résumait à de continuels blasts. Pour ceux qui ne connaissent pas ce groupe, il s’agit d’atmospheric black. Ainsi, les nappes de mélodies des guitares sont primordiales pour instaurer les ambiances créées par les allemands. Si leur musique est, selon moi, douce et belle, l’omniprésence de la batterie a presque donné l’impression d’assister à un concert d’un groupe de trve black sans intérêt… encore une déception.


PROSTITUTE DISFIGURMENT
12h50 - 13h30

Pour cette seconde journée au Hellfest j’ai du retard à l’allumage, couché tard, levé tôt (merci les navettes hier au soir, aller du site à la gare à pied à 3heures du mat !) alors je débute seulement à 12heures50 sous l’Altar avec PROSTITUTE DISFIGURMENT combo brutal des Pays-Bas.
Les ayant vus en live il y a quelques années à l’Usine de Genève j’avais gardé un excellent souvenir de leur prestation, alors je repique au truc évidemment.
Le quintette batave malgré un changement de line-up récent a conservé sa puissance de feu grâce à l’infatigable Niels aux growls et grâce aussi à la section basse/batterie originelle. Pour ceux qui ne connaissent pas, l’artwork de couverture de leur dernier effort en date « From Crotch To Crown » vous mettra au parfum gore. Car ici on ne fait pas dans la dentelle mais dans un grind/death brutal et sanguinolant. Au rayon boucherie donc des riffs meurtriers, une rythmique sans faute et bien sûr des « grunts » à toute épreuve.
Après 5 albums en 14 ans d’existence, nous pouvons constater que PROSTITUTE DISFIGURMENT se renouvelle dans sa brutalité extrême, excellente prestation à Clisson, c’est sans appel !


INFESTUS
13h35 - 14h15

Dans la foulée je passe de l’Altar à la Temple à 13heures35 pour découvrir INFESTUS, black mélodique de Germanie.
Andras « one man band » est maintenant est entouré de musiciens pour le live. Il nous fait profiter d’un black un peu suicidaire à la SHINING, faisant penser à des groupes comme Regarde Les Homme Tomber, nous entraine dans des ambiances froides avec des riffs alambiqués dans une noirceur à toute épreuve. Mélancolie et mélodies sulfureuses et vénéneuses sont palpables.
Les qualités sonores demandent de faire faire un effort de concentration sur les guitares pour les entendre.
Bref, on ne sort pas indemne de ce black émotionnel et complètement dérangé, et au bout du compte je n’arrive pas à savoir si j’ai aimé ou pas !
… A réécouter donc sur album !


GHOST BRIGADE
14h20 - 15h00

Je me suis ensuite dirigée vers la Mainstage pour assister au concert de GHOST BRIGADE. J’étais très surprise de les voir jouer sur cette scène, en plein jour, alors que la place des finlandais était plutôt sous la Valley ou la Altar pour plus d’« intimité »/d’obscurité. La setlist était légèrement surprenante – pour le Hellfest je m’attendais à des titres un peu moins calmes (dont Into the Black Light) – mais peu importe : tout est bon dans Ghost Brigade ! Ces passages calmes auront eu le mérite de me rappeler à quel point le chanteur est doué en clean et les gros passages sludge (Clawmaster) auront eu le mérite de me rappeler à quel point il est également parfait dans ce second style vocal… Manne Ikonen est clairement l’un des meilleurs vocalistes que je connaisse.
Lla prestation du groupe était à n’en pas douter plus qu’excellente. Malheureusement, le son brouillon m’a à nouveau gâché un moment qui aurait dû être merveilleux…


CRAFT
15h05 - 15h45

Je suis repartie sous la Temple pour voir CRAFT, l’une des nouvelles signatures de Season of Mist. Avec un black accrocheur (qui sonne dans mon esprit bizarrement « rigolo », façon Abbath qui fait le crabe), le groupe suédois a délivré une bonne prestation, me donnant envie d’approfondir ma connaissance de ce groupe que je viens de découvrir. Un comble que le son était bon sous cette scène pour le seul groupe qui n’a pas forcément un bon son sur album…


CRUSHER
15h05 - 15h45

Retour à l’Altar pour un groupe que je voulais voir à tout prix, CRUSHER.
Ce groupe Alsacien de brutal death/grind que j’avais apprécié en 1994 au rail Théâtre de Lyon, avait jeté l’éponge ensuite. Et le voilà de retour après 18 ans de hiatus, un premier split cd avec MERCYLESS sous le bras et une liste de concert immense à assurer dorénavant.
Crass leader charismatique du groupe s’est entouré de nouveaux acolytes (j’ai pas dit alcooliques) et va nous balancer à la figure anciens et nouveaux brûlots.
Il semble à l’aise sur scène, comme un gamin ayant retrouvé son terrain de jeu favori. Inutile de vous dire qu’il va nous faire profiter d’un show très chaud dans tous les sens du terme (voir photos). Les anciens fans sont là et les jeunots apprécient, donc tout va bien. Crass va jeter dans la foule des CDs et des t-shirts. Il me dira plus tard lors de l’interview qu’il aurait aimé en donner à chaque membre du public tellement il était heureux de se retrouver là à Clisson en live.
Et la musique dans tout ça ? Et bien ça blaste, ça ramone les conduits auditifs de belle façon et l’on reçoit le tout « in your face » comme avant et même plus. Retour gagnant donc pour CRUSHER, vous allez entendre parler d’eux à nouveau sous peu !


ACE FREHLEY
15h05 - 15h55

N'en déplaise à certains, Ace Frehley est et restera le compositeur de nombreux standards de Kiss. Faisons abstractions des déboires et polémiques liants le guitariste au "Baisé", force est de constater que le frontman possède encore de grandes qualités dans le maniement de sa Les Paul. Que ce soit avec des compositions issues de sa carrière solo et de sa période maquillé, le vocaliste six cordistes ne fait pas le voyage pour rien. Tout comme ses partenaires de jeu. Bien qu'il soit un peu patot, il fait bon de retrouver Space Ace en forme, assurant une prestation propre et précise, malgré quelques gimmicks éprouvés.


BACKYARD BABIES
16h00 - 16h40

Les suédois reviennent dans le paysage metal après une longue pause... Avant d'entamer cet automne une tournée européenne, les musiciens débutent par les festivals. La prise de risque est osée, mais à la hauteur des compétences du quatuor.
Les débats reprennent là où ils se sont arrêtés, pas n'hésitations, pas de freins... Les Backyard déroulent un set dynamique, sans retenus démontrant qu'ils n'ont pas repris le chemin des studios et des planches pour un aspect économique, qu'ils possèdent la rage et la fougue d'un jeune premier.
Sans fioritures, sans faux pas, ce set animé par l'attitude des musiciens reste un instant qu'il ne valait manquer sous aucuns prétextes.


AIRBOURNE
16h15 - 17h45

Les frères O’Keeffe et leurs compères ont été lâchés sur la Mainstage 01 telle une meute de chiens enragés du rock prêts à mordre.
Joel profite de l’avancée de scène et cours donc dans tous les sens avec des allez-retours incessants. Mais après un départ fulgurant le micro tombe en panne, ensuite ce sera un ampli qui rendra l'âme. Malgré cela le set se déroule à peu près comme prévu. Hard-rock à tous les étages avec ceux de Melbourne qui arrosent le public, le frontman étant déjà trempé dès le début de la prestation !
Alors pendant une heure ce sera du sexe drogue & rock n’roll en dignes fils spirituels d’AC/DC, l’énergie en plus.
La set-list ?
Classique avec « Ready To Rock » au début et « Runnin’Wild » à la fin. Entre les deux « Girls In Black », « Black Dog Barking » et « Stand Up For Rock n’roll », du bon rock dur millésimé qui fait taper du pied, rafraichissant !


AHAB
17h25 - 18h10

Après Oathbreaker, mon deuxième grand moment du festival est arrivé avec AHAB. Les ayant déjà vus en 2014, je savais d’avance que ce concert sous la Valley serait brillant. Je ne me suis pas trompée. Le doom inspiré des profondeurs de la mer d’Ahab était à nouveau tellement lourd, prenant, presque étouffant... J’ai été impressionnée par le growl si caverneux du chanteur, ce dont je me souvenais pas, et j’ai également noté, je crois, une amélioration dans sa voix claire. Bref, un concert d’une incroyable qualité. Ce groupe allemand est probablement le meilleur groupe de doom actuellement, ne loupez pas la sortie de leur nouvel album fin août !


L7
17h50 - 18h35

Place au rock graisseux et rocailleux, les filles perdurent l'ambiance engagée par les backyard babies. Sans en faire des tonnes, elles assurent un set agréable et engageant. L'attitude punk rock est certainement moins perceptible, mais les L7 tiennent un propos façon Joan Jett, sans calculs préalables.
Cette énergie communicante se propage dans le public, échangeant et jouant avec Dee Plakas (chant, guitare). Une musique directe, une prestation sans prise de tête, voilà une véritable rock attitude...


TERROR
18h15 - 19h05

Alors maintenant attention, je rentre dans la Warzone la bien nommée, une zone qui aurait pu être agrandie encore vu la fréquentation des lieux.
Il est 18heure15 et TERROR monte sur les planches. Mais que vois-je, Scott Vogel n’est pas derrière le micro. C’est le bassiste David Wood qui le remplace. En fait le chanteur ayant des ennuis de dos n’a pu assurer physiquement le show.
Bon, on ne va pas cracher dans la soupe, David a fait de son mieux et les autres membres du groupe ont assuré comme des bêtes pour nous envoyer du hardcore, muscle et karaté labellisé TERROR.
Mais le set fut écourté de 20 minutes, dommage ! A revoir dans d’autres conditions et bon rétablissement à Scott.


ENSIFERUM
20h05 - 21h05

J’ai ensuite assisté à mon septième concert d’ENSIFERUM. Forcément, après les avoir tant vus, mon exigence est grande. Sous la Temple, le son n’étant à nouveau pas très bon, j’étais tellement fatiguée de ce problème répétitif que j’avoue ne pas avoir été dans une humeur optimale pour apprécier le concert. La setlist n’ayant pas été parfaitement choisie à mon goût, cela n’a pas amélioré ma motivation à profiter du moment. S’il manquait de nombreux morceaux (One More Magic Potion, Wanderer, Tale of Revenge, Token of Time, Lost in Despair…), j’ai tout de même été contente d’entendre Ahti et Twilight Tavern. Par contre, je ne supporte définitivement pas Two of Spades, le morceau façon Boney M. qui dégrade les récents concerts d’Ensiferum – avis qui semble apparemment très personnel cela dit


BODY COUNT
20h05 - 21h05

Bien entendu, je vais rester à l’entrée du pit photo et patienter durant plus d’une heure pour BODY COUNT que je ne voulais pas rater de toutes façons !
A 20heures, le groupe arrive sur scène et l’entrée des photographes dans le pit est très « musclée », c’est déjà la guerre !
Enfin voilà devant nous les pionniers du rap/métal emmenés par le charismatique Ice-T, chanteur, rappeur, acteur qui reprend goût à la scène, un retour très attendu.
Il commence comme à l’habitude par balance derrière lui son pied de micro, garez-vous ça va faire mal ! Tout le monde s’attend à un show violent et sulfureux du « cop killer » et la pression est forte dans l’assistance, avec un public de folie qui va slammer non-stop durant tout le set, c’est la zone.
Devant mes yeux, outre le show, défilent les pochettes d’albums de « Body Count » (1992 » et de « Born Dead » (1994 ) qui m’avaient marqué à l’époque.
Mais là devant la scène c’est la réalité du live qui prend le dessus, la claque tout simplement. BODY COUNT a marqué les esprits au fer rouge avec ses hymnes thrash, old-hardcore mixés au hip hop et là ce soir on apprécie ce retour tant attendu. Un retour musclé pour cette légende Américaine qui renait de ses cendres après avoir « accusé le coup » du décès du batteur Beastmaster V en 2006 et revient sur le devant de la scène avec cet opus de 2014 « Manslaughter ».
De « Body Count’s In The House » à « Cop Killer » en passant par « KKK Bitch », nous avons bu jusqu’à la lie la démonstration de Body Count durant une heure de temps, temps qui est passé trop vite évidemment. Alors, vite, vite je n’ai qu’une envie, revoir le groupe en live car ce concert a été pour moi le meilleur de ce Hellfest 2015 tout simplement !

Set-list

1. Body Count's in the House
2. Body M/F Count
3. Masters of Revenge
4. Bowels of the Devil
5. Necessary Evil
6. Manslaughter
7. Drive By
8. Voodoo
9. There Goes the Neighborhood
10. Body Count
11. KKK Bitch
12. Disorder
(The Exploited cover)
13. Talk Shit, Get Shot
14. Cop Killer


TRIGGERFINGER
23h35 - 00h35

Les belges envahissent les planches après le splendide feu d'artifice tiré aux sons de références metal. Le trio ne met guère longtemps en entrer en matière, proposant un hard blues psyché direct et travaillé. Ruben Block, chant et guitare, est à nouveau possédé et anime la séance amusé comme il sait le faire. Le spectacle est bel et bien sur les planches, que ce soit par son frontman désarticulé, que par son batteur perché sur ses fûts ou par Monsieur Paul, aussi imposant que ses lignes de basse.
Les musiciens en tenue de mariage délivrent un show feutré, énergique, sans complexes. A chaque fois que je croise le groupe, la prestation transpire le plaisir, la bonne humeur. C'est encore le cas ce soir.
Le trio mériterait bien une place vers la mainstage...A suivre


MARILYN MANSON
01h00 - 02h00

Avec MARILYN MANSON on s’attend à tout en live et ce soir ce n’est pas terrible. Une arrivée sur scène bizarre, le frontman semble dans un état peu naturel. Est-ce l'anniversaire de son bassiste, souhaité en avance et à plusieurs reprises dans son set.
Sa prestation est décousue, sans interactions et le voit régulièrement sortir de scène entre les morceaux.
L’empereur est bien pale ce soir. Est-ce voulu à l’image du dernier opus « The Pale Emperor », plus triste et grungy, plus lent ?

Mais le démon fait son œuvre et Marilyn va s'entailler les mains avec un tesson de bouteille, poignarder les amplis ou une tortue glonfable…
Peu en voix, Marilyn déçoit autant par son attitude, que par son chant. Fort heureusement que ses musiciens font le job.

Le public est déçu et ne soutien pas la formation, inutile d'insister certains quittent les pelouses avant la fin de la prestation.















Reports : Pauline, Nathan, Phil, Roger
Photos : Nathan, Phil, Raphael, Roger






 


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