CHRONIQUES DE CONCERTS

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HELLFEST 2015 JOUR 3
Avec : HYPNO5E, THE GREAT OLD ONES, ETHS, THE HAUNTED, SUP, NE OBLIVISCARIS, HOLLYWOOD UNDEAD, A DAY TO REMEMBER, MORGOTH, NUCLEAR ASSAULT, CAVALERA CONSPIRACY, EPICA, SAMAEL, LIMP BIZKIT, AT THE GATES, IN FLAMES, TRIPTYKON, KORN, ARCH ENEMY
Date du concert : 21-06-2015  
Lieu : Hellfest - Clisson [ 44 ]  
Affluence : 150000  
Contact organisateur :  
Interview :  
   
Date de la chronique : 31 juillet 2015 - Chroniqueur : Maulny77 - Photographe : Black.Roger / blaze-nathan / Phil / Riffraph  


La troisième journée reste menée par un soleil de plomb et une chaleur écrasante, la sécurité ne lésine pas sur l'arrosage du public, sur les distributions de bouteilles d'eau... ne boudons pas notre plaisir il est préférable d'assister aux shows dans cette configuration que sous la pluie. La fatigue commence à se sentir dans l'assistance, mais l'ambiance est maintenue, les metalleux sont là pour faire la fête et les groupes sont venus distribuer du bon temps. C'est garni de paillettes et de souvenirs de deux journées précédentes que chacun entame son programme du 3e jour.


HYPNO5E
10h30 - 11h00

Quelle émotion de voir ce groupe, que j’ai vu jouer à Golbey devant approximativement cinq personnes en 2013, jouer cette fois devant autant de public (la Altar plutôt bien remplie). Quelle émotion de voir tant de gens attendre ce petit groupe à 10h30 et de me rendre compte que ce petit groupe réussit peu à peu tracer son chemin avec sa musique complètement folle… Passages sublimes (Gehenne) et passages ultra brutaux (Tutuguri), tout était présent pour faire découvrir au public la richesse de composition d’Hypno5e. Grande ambiance matinale, grand concert ! Ne ratez pas l’expérience Hypno5e sur album et en concert !


THE GREAT OLD ONES
12h15 - 12h45

Restons français avec le set de THE GREAT OLD ONES. Les bordelais d’atmospheric black/post-black qui ont joué sous la Temple n’ont pas échappé à la malédiction du son plus que moyen, ce qui a considérablement altéré la qualité du concert. Pour les avoir déjà vu à Arlon en 2014 avec Regarde les Hommes Tomber, je sais à quel point leur musique prend aux tripes et enveloppe lourdement le public dans ses ambiances magnifiquement sombres. Forcément, les mélodies n’étant pas aisément discernables, le concert normalement très bon a été quelque peu gâché. Je me rassure toutefois en me disant qu’ils n’ont pas joué la sublime My Love for the Stars (Cthulhu Fhtagn)… et qu’ils ont privilégié le nouvel album, que j’aime un peu moins qu’Al Azif.


ETHS
12h15 - 12h45

Curieux de revoir les marseillais avec leur nouvelle hurleuse Rachel.
Dix ans au compteur pour ce groupe majeur de la scène nu-métal de chez nous en France. Le groupe a évolué vers un métal plus « rentre dedans », moins tordu l’on va dire et cela lui va très bien, bon mélange de métal et de hardcore avec les riffs remarqués de Staif comme à l’accoutumée.
Mais, car il y a un mais, difficile pour moi d’éffacer le souvenir de Candice. Non pas que je fasse du passéisme classique dans ce cas là, mais parce-que Rachel ne m’a pas satisfait du point de vue vocal car un peu trop souvent à l’ouest notamment dans les passages en voix claire, dommage… A revoir donc dans d’autres conditions car j’espère que ce n’était que passager.


THE HAUNTED
12h50 - 13h30

Je repasse à la mainstage 02 après un petit tour de grande roue, et oui !
Sur cette scène THE HAUNTED lâche les chevaux thrash avec un son à décorner un troupeau de buffles en rut.
Depuis presque 20 ans et 8 albums au compteur les Suédois n’ont jamais vraiment réussi à « décoller ». Et pourtant malgré les « allez-retours » de chanteurs le groupe cartonne dans un thrash/death mélodique qui a su nous accrocher les oreille à chaque fois, avec une tendance orientée métalcore assez groovy au final sans renier ses antécédents plus brutaux.
Musiciens au taquet, compositions interèssantes et qui font mouche, on continue à les apprécier en live c’est certain.


SUP
12h50 - 13h30

SUP à l’Altar, pourquoi pas !
Ce groupe frenchie s’appelant à l’origine SUPURATION hante depuis 26 ans la sphère métallique de l’hexagone. Pour ma part j’en étais resté à « The Cube » sorti en 1993 ! Alors quelles sont mes impressions 20 ans après ?
Après tout ce temps les frères Loez ont sorti « CU3E » après « Incubation » afin de clore une certaine trilogie. SUP reste donc dans une lignée death-metal mais s’aventure comme toujours hors des sentiers battus et continue d’expérimenter.
En ce début d’après-midi j’ai essayé de rentrer dans leur jeu en live. Et au final malgré l’alternance de riffs massifs et certaines harmonies en chant clair sur des compositions recherchées et de qualité, je n’ai pas réussi à m’extasier en fait, trop progressif peut-être.
Est-ce grave docteur death-métal ?


NE OBLIVISCARIS
14h20 - 15h00

le moment de NE OBLIVISCARIS est venu. Il s’agissait clairement DU groupe que je voulais voir sur cette affiche du Hellfest 2015. Pourtant à la suite de la diffusion du running order de cette édition, j’ai hésité à revendre ma place, ne supportant pas que les australiens jouent en même temps que Dark Tranquillity (l’un de mes groupes préférés que, certes, j’ai déjà plusieurs fois) et Russian Circles (groupe de post-rock/post-metal que j’écoute depuis des années et que je n’ai encore jamais pu voir sur scène). Après réflexion, j’ai donc décidé de voir Ne Obliviscaris. Il faut dire que j’ai découvert Portal of I peu après sa sortie en 2012 et j’ai été très impressionnée par cet album : par sa puissance et son esthétique musicale. Or, en 2014 est sorti Citadel, un chef d’œuvre majestueux, grandiose, que j’ai écouté en boucle pendant de longues semaines…
Avec un pincement au cœur de manquer un possible Lethe dans la (trop courte) setlist de Dark Tranquillity ainsi que la fraicheur et le bonheur que Mikael Stanne transmet toujours à son public et avec une crainte de rater un possible Harper Lewis dans la setlist de Russian Circles, je me suis donc dirigée sous la tente de la Altar pour découvrir en live ce groupe d’extreme progressive metal que j’ai tant admiré (moi qui ne suis pas du tout fan de metal progressif, mis à part Opeth et Anciients).
Malgré des défauts dans le son (quel dommage de ne pas bien entendre les growls de Xen qui ont l’air pourtant extrêmement puissants…), le set du groupe était absolument merveilleux. Le chant clair de Tim Charles était parfait (une bonne surprise, je craignais le contraire), ses parties de violon d’une grande beauté et son sourire éclatant – de quoi concurrencer ce cher Mikael Stanne et son éternelle bonne humeur et joie d’être sur scène, peu importe le public devant lui.
Le set était par contre tellement court qu’il a été difficile d’admettre que le concert était fini (quatre morceaux seulement : Devour Me, Colossus (Part I): Blackholes, Pyrrhic, Painters of the Tempest (Part II): Triptych Lux et And Plague Flowers The Kaleidoscope). J’aurais aimé pouvoir entendre Citadel en entier ainsi que d’autres morceaux de Portal of I, notamment Xenoflux et As Icicles Fall.


HOLLYWOOD UNDEAD
15h05 – 15h45

Du rap-metal à Jonnhy Cash il n’y a qu’un pas que Hollywood Undead franchit allègrement.
Mais qui sont ces joyeux lurons ou gangsters masqués ?
« Day Of the Dead » est déjà leur cinquième album en 10 ans et je pense qu’il ne vont pas s’arrêter là. Leur terrain de jeu c’est la scène je crois car ils peuvent changer de tenue et d’attitude bien souvent en mélangeant hip-hop, rock, métal et même blues avec une facilité déconcertante
Alors on suit ou l’on ne suit pas, moi j’ai choisi de les suivre et je ne suis pas déçu par cette prestation hors-norme qui peut en rebuter plus d’un à voir la tête des gens dans le public.
Bon, avouons-le tout n’est pas bon à prendre dans ce foutoir fusionnel, mais les idées sont là, alors peut-être que tout ça remis en place éclatera au grand jour prochainement, qui sait ? En attendant je me suis bien « marré » pour une fois.


A DAY TO REMEMBER
16h45 - 17h35

Je découvre ce groupe de metal contemporain en me disant que je vais à nouveau entendre un enième band de ce style, un groupe similaire à tant d'autres, qui sera difficilement identifiable et qui reprendra des gimmicks usés.
Force est de reconnaitre, que l'ambiance sur scène et dans la foule est au beau fixe, les musiciens pratiquent certes une musique connues mais dégagent une telle énergie que l'on en oublie tout le reste. Les petits jeunes envoient comme les ainés, ils laissent une impression de facilité, d'une expérience scénique de longue date. Sans artifices, A day to remember tient la foule captivée durant 50 minutes à la force des instruments et de l'énergie.


MORGOTH
17h30 - 18h20

MORGOTH m’a quelque peu déçue. Pour les avoir vu désormais quatre fois, je m’interroge sur ces derniers. Les deux premières fois restent mémorables puisque j’avais pris un plaisir monstre à me défouler sur leurs morceaux tellement accrocheurs dans leur version live (je n’ai jamais aimé en version studio, comme la plupart des groupes de death old school). Pourtant, comme à Sarrebruck, je me suis plutôt ennuyée pour une raison qui m’échappe. Sont-ils moins bons sur scène, fatigués ? Ou me suis-je lassée de ces derniers ?


NUCLEAR ASSAULT
17h40 - 18h30

Il ne nous est pas permis de voir sur scène les américains qui affichent une expérience de 30 ans au compteur. Au fil du temps, les membres ont changé physiquement mais le thrash metal proche de Overkill, Anthrax ou autres... n'a pas prit une ride. La fougue est surement moins présente, la mobilité s'est estompée quand bien même l'envie et le plaisir restent inchangés.
Les musiciens distribuent une heure de pure thrash façon 80's sans laisser un gout de oldies et confirment qu'ils ont participé grandement à la naissance de ce courant musical. Il est dommage que Nuclear Assault n'est pas atteint les hautes sphères au même titres que leurs compagnons de jeu.


CAVALERA CONSPIRACY
18h35 - 19h35

Les frères Cavalera s'installent sur scène pour une présentation large de leur répertoire, nous aurons droit entre autre à des intrusions vers Sepultura. Doit on s'en plaindre?
Max est en forme, et confirme que ce show en début de soirée va être captivant et intense. Igor frappe toujours aussi fort et ne laisse pas respirer ses fûts. Les deux compères accompagnant la Cavalera Family ne sont pas en reste, Marc Rizzo sans en faire des tonnes distribue des riffs en béton, quant à Nate Newton plus expressif tient une assise sans failles. Cette heure de jeu passe rapidement tant le groupe est solide, en forme et transpire de plaisir. Il est dommage que le set finisse sur une fausse note, lorsque la sono décide de venir faire les trouble-fêtes... Dommage, on aurait bien écouter encore un ou deux morceaux de plus.


EPICA
19h40 - 20h40

Les néerlandais maitrisent leur sujet et leur évolution les mènent vers un statut de formation incontournable dans le domaine du metal symphonique. Ayant assisté à des sets renforcés de lights et d'effets pyrotechniques pour salles obscures, ce passage en plein jour permet de découvrir le groupe sous un nouveau aspect. Quasiment dénudé, il y aura quelques flammes, Epica s'exprime presque musicalement. Il convient de dire qu'ils assurent tout autant dans ce contexte, Simone Simons et ses compères tiennent la scène grâce à une imposante présente sur scène, grâce à une setlist aboutie et maitrisée. Un set propre sans bavures mettant au grand jour des qualités certaines. Gagnant en maturité, les plus hautes marches de l'affiche ne sont plus très loin et deviennent de plus en plus accessible pour Epica.


SAMAEL
20h30 - 21h30

Après avoir survolé RED FANG et HOLLYWOOD UNDEAD notamment, je vais attendre le soir pour aller voir sous la temple nos petits suisses (sic) préférés de SAMAËL
En presque 20 ans Worph et Xy ont en quelque sorte révolutionné la scène black/dark en partant d’un métal noir classique pour ensuite y ajouter de l’électronique en évoluant au fil de leurs 10 albums vers un métal indus innovant en diable.
Il faut reconnaitre que si chaque opus des valaisans est différent tout le monde (ou presque) s’accorde à déclarer que leur meilleur enregistrement est celui de 1996 le fameux « Passage ».
Mais ce serait trop réducteur de se limiter à cet opus car les Suisses n’ont jamais autant expérimenté avec bonheur que sur leur opus de 2011 « Lux Mundi » dont ils ne reprendrons d’ailleurs qu’un seul titre « The Truth Is Marching On ».
Mais Samaël a choisit pour le Hellfest 2015 de nous présenter en entier son fameux album de 1994 « Ceremony of Opposites », retour dans sa période charnière donc, et nous a offert en prime « Rain » et « My Savior » de l’incontournable « Passage ».
Soirée placée donc sous l’égide d’une œuvre magistrale sur le chemin spirirituel d’un CELTIC FROST », œuvre plutôt aérienne laissant de côté le black ancien de l’école Nordique.
Concert particulier donc où les germes de l’évolution des helvètes se révèlent dans une démarche novatrice qui annonce la « patte » Samaël.
Résultat, un set flash-back intéressant pour les anciens fans et une découverte intéressante pour ceux qui ont pu voir ce Dimanche à Clisson l’un des groupes majeurs du métal noir et ésotérique dans une approche plus électronique maintenant acquise.
Excellente prestation, suivez ce groupe !


LIMP BIZKIT
20h45 – 22h

Les grands frères de LIMP BIZKIT vont remettre un peu les pendules à l’heure dans la maison néo-metal, rap-metal et fusion.
Leurs concerts sont inégaux mais là ce soir au hellfest sur la mainstage 01 ils vont donner le meilleur d’eux-mêmes. Se présentant dans des tenues vestimentaires inégales, les musiciens sont venus pour parler metal, comme le prouve les extraits de titre cultes distillés entre chaque morceau, s’amuser avec le public, comme ce défi organisé par Fred Durst s’accroupissant en invitant tout le monde à en faire autant, puis on saute en l’air, amusant ces blagues d’étudiants !
Mais le groupe a su se renouveler avec ses nouveaux titres « Cold Cobra » et a gagné en crédibilité s’il n’a pas gagné énormément de nouveaux fans. Et puis une bonne reprise de RAGE AGAINST THE MACHINE ça le fait quand même !
Le frontman finira le set par une sortie originale reprise vocalement par la foule : "staying alive"
Souvent décriés, les Limp Bizkit démontrent que le metal est bien présent dans leur attitude et répertoire.


AT THE GATES
21h35 - 22h35

Retour à l’Altar pour un cours magistral de death-mélodique à la Suédoise dit de Göteborg avec les vétérans du style AT THE GATES.
Tomas Lindberg et ses musiciens après un certain « passage du désert » a renoué avec la scène il y a peu de temps en fait, mais surtout a renoué avec l’enregistrement studio de nouveaux titres pour sortir une nouvelle galette intitulée « At War With Reality » au moment où l’on n’y croyait plus vraiment.
Du coup le retour est réussi avec cette œuvre difficile à composer après « Slaughter Of the Soul » de 1995 qui tutoyait le chef-d’œuvre dans le style.
Alors les grincheux nous dirons « c’était mieux avant », classique, mais en ce qui me concerne ces nouveau titres passent allègrement le cap du live, là, ce soir avec un Tomas toujours en verve et des musiciens vous accrochant de par leur tenue de scène et leurs qualités instrumentales.

En mélangeant dans leur set-list du nouveau comme « Death and The Labyrinth », « At war with Reality » et « Heroes Of Tomb », à du plus ancien comme « Slaughter Of The Soul », « Cold » et « Suicide nation », At the Gates a remplit son contrat ayant pour but de nous emmener loin dans le temps et dans sa démarche toujours au top niveau en ce qui me concerne.
Et puis un « World Of Lies » avec en guest Marco Aro (THE HAUNTED) ça le fait non ?
Au final, un grand moment que nous n’oublierons pas de si tôt !


IN FLAMES
22h05 - 23h05

In flames à la lourde tâche de préparer le terrain pour la venue de Korn puis Nightwish. Cela n'est pas une mince affaire... les deux précédentes journées ont démontré que les mentors pouvaient passer à coté, point de craintes avec les suédois. Même s'il ne faut pas s'attendre à une prestation révolutionnaire, les musiciens n'en sont pas pour autant en roue libre. Ils sont venus sur scène pour en découdre et le démontrent. La prestation est honnête, de qualité et précise. En une heure de jeu, In flames va à l'essentiel mettant le public en condition pour cette fin de soirée.


TRIPTYKON
22h40 - 23h40

On retourne encore une fois devant la Temple, on retourne aussi dans la scène Suisse du métal extrême avec TRIPTYKON naturellement.
Tom Gabriel Fisher, ex- Hellhammer, ex-Celtic Frost perpétue avec Triptykon depuis 2008 le démarche noire et glauque de ses groupes précédents.
Tomm G. Warrior en grand prêtre inspiré de ce dark/doom/thrash et gothique n’a de leçons à recevoir de personne, c’est lui qui les donnes en fait.
Après un « Eparistera Daimones » assez agressif, « Melana Chasmata » fait la part belle aux ambiances glauques avec en prime la voix de Simone Wolleneider pour des mélodies hors du temps. Les guitares soutiennent la voix rauque, écorchée et malsaine du maître des abysses.
Sombre, lourd, démoniaque, venimeux, voilà le set de Triptykon et l’on n’en sortira encore une fois pas indemnes c’est certain, groove unique et destructeur qui vaut largement le déplacement vous avez comprit le message je pense ?


KORN
23h10 – 00h25

J’ai attendu, attendu aux barrières car même avec un pass photo je n’aurai pu rester devant la scène durant tout le set de KORN et je voulais assister et participer au show en entier, on est fan ou on ne l’est pas !
KORN nous fais ce soir le coup du revival en fêtant le 20ème anniversaire de la sortie de son premier album de 1994 intitulé tout simplement « Korn ». Alors nous allons tout redécouvrir sans artifice, sans électronique, les titres de cet opus qui a fait mouche à l’époque avec « blind » en premier et « daddy » en final.
Le show s’annonce dantesque mais déjà au bout d’environ un quart d’heure un problème technique de son se fait jour. Jonathan semble énervé et déstabilisé. En effet je me met à sa place, il rentre dans son trip à fond dans le début d’un titre et le clash lui tombe dessus.
Problème réglé, le groupe revient sur scène. Le set va se dérouler ensuite sans anicroche devant un public subjugué par le show. En fin de concert on apporte à Jon son pied de micro favori et il sera temps d’apprécier les rappels inévitables, « Falling Away from Me » et « Freak On A Leach ».
Voilà, c’est fini, je suis crevé mais content avec cette prestation inoubliable. Troisième fois que je vois Korn, troisième concert gagnant « yeah » !


ARCH ENEMY
23h45 - 00h45

Depuis l'arrivée d'Alyssa, il semblerait que Arch Enemy ait pris un nouveau cap. La tente est pleine à craquer malgré la présence de Korn sur la mainstage.
Egaux à eux mêmes les musiciens déroulent un set honnête, énergique mais sans surprises. La québecoise tient le public en halène par ses headbanging, ses sauts, son investissement, mais aussi par sa relation avec la foule. La frontwoman s'exprime dans la langue de Molière permettant un échange plus complice avec les fans.
Bien que le groupe soit souvent en nos terres depuis l'année dernière et à nouveau en novembre prochain, que la prestation manque de renouvellement, il est toujours agréable d'assister à un show d'Arch Enemy.
Un avis qui n'est pas partagé par tous, chacun retrouvera son ressenti.
Arch Enemy fait partie de ces deux groupes qui m’ont fait aimer le metal. Wages of Sin, Anthems of Rebellion, Doomsday Machine, Rise of the Tyrant, j’ai tant aimé ces albums… Et un jour est sorti Khaos Legions : un album recyclé, insipide, sans intérêt. Et puis Angela Gossow est partie, remplacée par Alyssa White-Gluz, un très mauvais choix. Au SummerBreeze 2014, j’avais constaté un manque de puissance, au Hellfest j’ai presque eu envie de pleurer. Ce concert m’a rendu véritablement triste, au point que je suis partie à la moitié du set. Les morceaux des deux derniers albums se sont confirmés n’être pas très inspirés mais j’en étais consciente avant de venir sous la Altar. Ce qui m’a fait mal est d’entendre à quel point White-Gluz possède un growl inadapté pour Arch Enemy. Sa voix limite grind n’a rien à faire sur Arch Enemy. Même Burning Angel et Ravenous (les deux seuls vieux titres que j’ai entendu) n’ont pas ravi mes oreilles, alors que j’adore ces morceaux… Seuls les solos de Michael Amott m’ont fait sourire. Arch Enemy est bien mort.


Un festival qui gagne en maturité, qui a su apporter un nouveau conforme à son public. Il est dommage que certains incidents sonores soient venus ternir quelques sets. Malgré ce détail, Le Hellfest confirme sa position dans le paysage metal européen.
Alors que les pelouses se vident, que les décibels restent ancrées dans nos méninges, que les prestations illuminent encore nos champs visuels, l'affiche 2016 est déjà entrain de se constituer selon les envies et les préférences de chacun.
Laissons nous aller à nos suggestions, à nos fantasmes...





Reports : Pauline, Nathan, Phil, Roger
Photos : Nathan, Phil, Raphael, Roger









 


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