CHRONIQUES DE CONCERTS

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SYLAK - JOUR-3
Avec : Epica, dark tranquillity, kataklysm, madball, death angel, krisiun, hark, misanthrope, hysteria, it came from beneath
Date du concert : 09-08-2015  
Lieu : Open air - St-Maurice de Gourdans [ 01 ]  
Affluence : 7100  
Contact organisateur : http://www.sylakopenair.com  
Interview :  
   
Date de la chronique : 18 août 2015 - Chroniqueur : blaze-nathan - Photographe : blaze-nathan  


Photos blaze-nathan, chroniques black.roger et franckenstrat.


Ce Dimanche 9 Août 2015 est donc la troisième journée que nous passons au Sylak. Que va nous offrir ce festival en ce jour du « saigneur » ?

Allez, on se bouge dès 11heures 35 en fin de matinée, on sort de sa tente, on met ses « rangers » et on se rend devant la grande scène pour le set de IT CAME FROM BENEATH.
Ici c’est du deathcore à la Lyonnaise qui nous est proposé, un deathcore efficace qui a conduit le groupe vers les scènes de l’hexagone et même de Russie après la sortie d’un premier EP qui les avait fait découvrir. Un second opus devrait voir le jour en Septembre. Leurs compositions et leurs prestations scéniques valent le détour, alors nous leur souhaitons bonne chance pour la suite, ils le méritent.

Le Lyonnais ne font pas que du deathcore, mais aussi du death tout court avec maintenant sur scène HYSTERIA. Hysteria qui avait ouvert en 2004 pour Watain et feu-Dissection souvenez-vous. Et bien les « gones » du métal de la mort continuent sur les chemins du cimetière en nous proposant du death certes, mais à très forte connotation black surtout du côté des textes fleurant bon l’anticléricalisme. Le quatuor va exécuter un set sans faute, très pro avec notamment des extraits d’un nouvel album en préparation.
Ce combo mériterait beaucoup plus car leur brutal death teinté de mélodies vénéneuses tient bien la route (666 ?). Alors on supporte tout simplement leur persévérance dans la qualité.


S.A.S de l’Argilière revient sur les terres de St-Maurice de Gourdans, sur la scène du Sylak cette fois-ci et nous sommes impatients de revoir et de ré-écouter leur musique, mais aussi de savourer les paroles de leurs compositions dans la langue de Molière excusez du peu !
MISANTHROPE est immortel bien qu’ayant délaissé quelque peu la scène depuis presque deux années. Un Misanthrope tour à tour déclamatoire, agressif, poête en diable, chevalier de l’extrême et empereur du néant. Car sa musique se veut tour à tour heavy, death ou black, mais toujours originale et au final inclassable.
Philippe Courtois (a.k.a S.A.S. de L’Argilière) en fait des tonnes sur scène accompagné de ses fidèles musiciens avec une attitude tour à tour tonitruante et théâtrale de toutes façons (même avec une peluche à la main).
Au final, en cet après-midi du Sylak S .A.S. de l’Argilière est en forme, ses musiciens aussi. Il possède toujours le verbe haut et sait magner son public qu’il soit inconditionnel ou néophyte avec une attitude classieuse même pour un métal dit extrême. Et cette attitude « vieille France aristocratique » va jusqu’au bout puisque Philippe va déboucher une bouteille de champagne et le liquide va gicler sur ceux des premiers rangs. Un retour « arrosé » dignement donc pour ce « come back » live des fils spirituels du petit théâtre de Molière.


C’est HARK à 15heures qui prend la suite devant nous. Hark qui remplace au pied levé ceux de M.OD. qui étaient très attendus soit dit en passant, mais bon… Regardons et écoutons avant de critiquer.
Ce trio de heavy/rock du pays de galles est un habitué des festivals, Roadburn, Hellfest, Summerbreeze aussi, donc bien connu dans la sphère heavy/stoner en principe.
Petit « flash-back », après le split de TAINT (sludge/doom) fin 2010, Isaac (guitare/chant) lance un nouveau projet Hark et sort un premier album en 2014.
C’est bien beau tout ça mais que nous propose donc ce trio en live ?
Isaac et ses sbires nous envoient toujours du sludge-core puissant. Mais les dérapages prog ne m’ont pas vraiment accroché et du coup le set des gallois ne m’a pas laissé un souvenir impérissable car au bout d’un moment je me suis vraiment lassé de leur show. Et vous qu’en pensez-vous ?


CHRONIQUE FRANCK – KRISIUN

Depuis 25 ans sur la brèche, les brésiliens n’ont jamais rien lâché. Ils reviennent avec un énième et nouvel opus « Forged in fury » qui devrait sortir sous peu.
Les deux derniers albums « The Great Execution » et « Arise From Blackness » sortis respectivement en 2011 et 2012 étaient déjà de vrais monuments de brutal death totalement aboutis et nous avons pu gouter en avant première au Sylak à quelques titres du petit dernier et franchement ça fait mal.
Il est à l’image de ses géniteurs : Puissant, costaud et barbu avec une gueule pas possible.
On peut résolument affirmer encore une fois que la musique de Krisiun est brute de décoffrage, toute en puissance et sans fioriture.
Ce n’est pas de la musique pour les petites natures, c’est puissant et viril et ça sent la sueur. C’est du gros Krisiun qu’ils nous ont balancé dans les ratiches, un vrai death metal plutôt ultra sombre et puissant que brutal. Et en définitive, j’ai trouvé cela bien meilleur car les brésiliens du sud ont démontré la maturité de leur musique, ce qui prouve largement que nous n’en avons pas fini avec eux, bien au contraire. Depuis trois albums, je trouve que c’est un nouveau Krisiun qui commence, mais pas avec une carrosserie refaite à neuve, mais bien une nouvelle mécanique parfaitement huilée, construite pour durer et qui n’a pas fini de nous étonner
Une putain de bande de crache la mort, leur set était une tuerie et moi j’ai bien kiffé…


Après le set époustouflant des Brésiliens, les thrashers « ricains » DEATH ANGEL (dont j’avais apprécié le show il y a une quinzaine au Metaldays en Slovénie) vont nous filer une « baffe » dans la « tronche » encore une fois.
Mark Osegueda et ses acolytes tiennent toujours le haut du pavé dans le style c’est un fait. Alors garez-vous ça va faire mal car les thrashers s’éclatent sur scène dans tous les sens du terme.
Amis thrashers invétérés ne cherchez pas midi à quatorze heures, ceux de la Bay-Area vont vous donner ce que vous êtes venus chercher, à savoir du bon thrash millésimé, pimenté au son des années 2000, vous voyez le tableau ?
Non, alors, vous auriez du être présents ce dimanche à St-Maurice de Gourdans car Death Angel n’a pas prit une ride en 30 ans d’existence et nous avons tous été retournés comme des crêpes par leur show implacable de dextérité, point barre.


CHRONIQUE FRANCK – MADBALL

Il est toujours très difficile de chroniquer un groupe avec lequel on flirte avec les sommets. En effet, ce n’était pas le bal des enragés mais plutôt les enragés du bal qui ont foulés en ce début de soirée la scène du Sylak.
Chez eux le hardcore est une affaire de famille et Freddy Cricien à vraiment peu à envier à son frangin Roger Miret le chanteur d’Agnostic Front.
Personnellement, si Agnostic Front reste une référence au niveau du hardcore new yorkais, je trouve qu’à ce jour, Madball à pris le pas sur eux car ils possèdent toute l’énergie qu’Agnostic n’a plus ou beaucoup moins.
Madball est un groupe plus jeune qui a fait peau neuve dans les années 2000 et c’est ce nouveau Madball version 2009 qui va supplanter en force les pères spirituels du hardcore de la « Big Apple ».
Les new yorkais sont à 200% et carburent à l’énergie positive sur scène dans un pur style straight edge.
Devant l’immense fond de scène noir et blanc à l’effigie de la petite balle de base ball enragée, Freddy fait une sacrée dose de sport durant le set car il donne tout et cavale dans tous les sens.
Tout le monde mouille grave le maillot en envoyant un son qui va littéralement retourner le Sylak dès les premières secondes de jeu.
La participation du public est énorme et comme pour les Crucified Barbara, une horde de peluches s’envole direction la scène. Freddy conservera un nounours qui finira devant la batterie en ornementation.
Que peut-on rêver de mieux, une ambiance géniale, un set d’enfer, de quoi vous secouer le Sylak à 8 sur l’échelle de Richter, c’est fantastique tout ça.
Finalement, c’est notre bon vieux Johnny qui avait raison : « Il suffira d’une étincelle, d’un rien, d’un geste… ». Quoi qu’il en soit, le feu, je vous jure qu’ils l’ont mis. Mémorable !!



Les Quebecois de KATAKLYSM (vus aussi au Metaldays) vont nous faire profiter de leur death-metal « riffu » et plombé, étiqueté label rouge sang, et ce dès 20heures 35. Mais leur prestation va être quelque peu malmenée par deux ennuis techniques. Maurizio le frontman va meubler ces trous sonores en nous faisant profiter de son humour avec l’incontournable accent de nos cousins de Montreal en vieux français SVP. Malgré cela le quatuor a maintenu le cap en nous faisant profiter d’un son particulièrement mortel qui lui est propre. Ce son cuisiné aux petits oignons avec des riffs mitrailleuse, des lignes de basse artillerie lourde, une batterie char d’assaut et la voix d’outre tombe du frontman. Sans oublier une dose de mélodies vicieuses qui saupoudre la mitraille tout évidemment.
Alors Kataklysm en a ratatiné pas mal dans le public avec un son metal de la mort qui tue inimitable.


CHRONIQUE FRANCK – DARK TRANQUILLITY

Il m’est impossible de rester indifférent à des pionniers du death mélodique tels que Dark Tranquillity.
Ils sont désormais légendaires au même titre qu’In Flames ou At The Gates grâce auxquels ce célèbre courant s’est construit en Suède.
Plus de 25 ans d’existence et ils sont toujours là. L’énergie en a quand même pris un bon coup et le son à bien changé. Ce sont très certainement ces grosses nappes de clavier qui sont venues créer des interférences dans le son pur et dur de Dark Tranquility.
Il n’en reste pas moins que c’est toujours un spectacle agréable que de les voir sur scène, ils ont vraiment la classe et n’ont plus rien à prouver à personne depuis longtemps.
Ils ont une musique d’une très grande qualité même si parfois elle a tendance à sombrer un peu dans la morosité.
Je pense sincèrement que c’était une très bonne idée de les faire venir au Sylak car ce sont de vraies têtes d’affiches avec un public acquis depuis longtemps déjà. Dark Tranquillity, qu’on le veuille ou non, ce n’est pas rien.


L’orage gronde au loin, un éclair « flashe » la scène faisant concurrence aux superbes lights annonçant la venue d’EPICA devant une foule en délire.
Le métal dit « à chant féminin » n’a jamais été ma « tasse de thé » je vous l’accorde, mais je dois reconnaitre que les musiciens qui accompagnent Simone sont d’excellent musiciens, le souci n’étant pas là en ce qui me concerne.
C’est la voix de la chanteuse (et son attitude notamment en « signing session ») qui me rebutent tout simplement. J’ai eu l’occasion d’apprécier « backstage » d’autres chanteuses du style comme Tarja Turunen (ex-Nightwish) qui se montre très sympathique, sans distance et ne se mettant pas en valeur vis-à-vis de ses musiciens, ne jouant pas la star, le mot est lâché !
Alors ce soir, j’ai quitté les lieux prestement après les photos prises depuis le pit, donc ne comptez pas sur moi pour une chronique détaillée de la prestation des Hollandais.
Mais les amateurs inconditionnels de métal symphonique semblaient être aux anges ce qui est le principal, il en faut pour tout les goûts dans ce genre de festival et les organisateurs du Sylak l’ont bien comprit et c’est tant mieux !


Le SYLAK open air a encore progressé d’un cran cette année pour sa 5ème édition donc. Ce festival reste tout de même à taille humaine, convivial et bien organisé c’est certain, et nous avons hautement apprécié.
Pavillon666 remercie les organisateurs du fest qui ont permit à ses chroniqueur de « faire le travail », c'est-à-dire de rendre compte en détail de ces trois jours passés au stade Regis Perrin à St-Maurice de Gourdans. Longue vie au Sylak et rendez-vous l’an prochain pour une 6ème édition qui nous apportera, j’en suis certain, son lot de surprises et de nouveautés.






 


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