CHRONIQUES DE CONCERTS

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METALDAYS - JOUR-5
Avec : Behemoth, eluveitie, the black dahlia murder, kataklysm, toxic holocaust, suicide silence, carnifex, dickless tracy, dr.living dead
Date du concert : 24-07-2015  
Lieu : Open air - Tolmin [ Hors-France ]  
Affluence : 12000  
Contact organisateur : http://www.metaldays.net/  
Interview :  
   
Date de la chronique : 24 août 2015 - Chroniqueur : Black.Roger - Photographe : black.roger & béné  


Dernière ligne droite, dernier jour à Tolmin, finalement nous aurions bien continué encore un jour ou deux. Il fait beau et chaud, les gens sont sympas, l’ambiance en est à son summum et la fatigue ne prends pas le dessus, on l’oublie.
Au menu de cette ultime étape métallique, du death, du deathcore, du pagan/folk et du black/death, de quoi réjouir tout le monde ou presque, alors suivez nous tout au long de ce Vendredi 24 Juillet.

CHRONIQUES BLACK.ROGER

J’arrive juste à temps devant la mainstage à 17heures 25 pour voir le show squelletique de DR. LIVING DEAD.
Si vous aviez écouté auparavant leur nouvel album paru fin février (Crush The Sublime Gods ) vous allez obligatoirement être curieux de voir ce quatuor dont les têtes sont revètues de cranes latex avec bandana à la Suicidal Tendencies en live.
Ces thrashers fous venus de Suède pratiquent un thrash qui vous colle au « core », thrashcore donc ? Oui mais pas seulement, leur prestation est très « heavy », l’agression sonore est quasi permanente avec des rebondissements instrumentaux non stop. Et la voix, cousine de celle de Mick Muir période des 80’s fait le reste dans un show débordant d’énergie et de crossover donc.
Revival intéressant actuel du thrash pourquoi pas, leur prestation fut très appréciée on s’en doute.


Je vais rester maintenant aux abords de la grande scène un bon moment car une belle brochette de groupes intéressants vont s’y produire non-stop jusqu’à 22heures.
Et l’on commence avec CARNIFEX et son deathcore millésimé en provenance de San-Diego.
Les Californiens semblent très attendus et cela va se justifier amplement rien qu’à voir l’ambiance agitée derrière les « crash-barrières » qui s’installe dès 18heures 25.
Au fil de ses 5 albums studio, le groupe a évolué vers plus de death/black, moins de « core » semble-t-il, évolution réussie en tous cas dont nous bénéficions cet après-midi en live. Les breakdowns plombés, spécialité de la formation sont toujours bien présents n’ayez crainte, mais les riffs death sont plus accentués et les va et vient violence/mélodie sont respectés soutenus par des blasts à toute épreuve.
Rien de bien nouveau au final mais Carnifex a su depuis longtemps nous satisfaire et c’est bien là le principal.


Nous restons dans le deathcore « couillu » avec SUICIDE SILENCE de Riverside, Californie encore !
Curiosité pour ma part car n’ayant pas encore vu le quintette avec son nouveau frontman Hernan « Eddie » Hermida (ALL SHALL PERISH). Et bien je puis vous dire qu’il assure grave c’est un fait et je ne reviendrais pas là-dessus.
« You Can’t Stop me », le dernier album en date enregistré avec ce nouveau chanteur avait permit au groupe de repartir, d’avancer à nouveau (cf le titre du nouvel album) sur la route tracée par le défunt Mitch Lucker.
Suicide Silence ne déçoit pas et les musiciens ne font pas dans la dentelle en nous brutalisant les neurones comme il y a quelques années, mais aussi nous emmène sur des chemins de traverse plus innatendus, évolution, évolution…
Nous avons donc apprécié sous le soleil écrasant de Tolmin cette petite heure de deathcore au succès mérité.



Après le deathcore, voici le death tout simplement avec ceux de Montreal, Quebec, KATAKLYSM.
On ne présente plus ce groupe de brutal death à la « patte » particulière qui nous broye les conduits auditifs depuis près de 15 ans avec à son actif 12 albums dont le petit dernier tout neuf, tout beau, « Of Ghosts and Gods » qui parait fin juillet.
Alors, j’avance dans le pit photo avec dans la tête leur fameux titre « Crippled & Broken », l’un de mes préférés.
Kataklysm est peut-être (même sûrement) moins brutal qu’à ses débuts certes, mais la magie de leur son particulier dans l’univers du metal-de-la-mort-qui-tue fait toujours impression en live, n’en déplaise à ses détracteurs. Et sur scène le quatuor bénéficie toujours d’une présence remarquable, c’est sans appel. D’ailleurs le pit est en folie, les métalleux sont portés non-stop jusqu’aux barrières de sécurité tels des navires voguant sur une mer humaine déchaînée, quel spectacle !
Kataklysm et son chanteur Maurizio auraient pu dire à la fin du set « veni, vidi, vici ».


Je m’en vais pour la première fois de la journée vers la seconde scène pour un groupe immanquable, je veux parler de TOXIC HOLOCAUST.
Joel Grind est ses acolytes sous la forme d’un trio nous offre du bon vieux thrash à la sauce de l’Oregon depuis une dizaine d’années. Joel ne s’est pas foulé en ne sortant que cinq opus depuis le début mais il sait proposer en live un thrash sale, old-school certes, mais flirtant avec le punk, le tout envoyé avec une voix écorchée passée au débouche évier. Riffs tranchants, basse omniprésente pour des compositions courtes mais intenses, voilà le tableau musical proposé par les « ricains ». Un show efficace à défaut d’être original, mais le trio vaut le détour, sans prise de tête aucune.


Retour à la mainstage pour du folk à la sauce métal, du pagan helvète inspiré par le death mélodique Suèdois à la In Flames.
Vous aurez reconnu dans cette description sommaire ELUVEITIE. Un Eluveitie en forme avec un public où principalement les représentantes de la gente féminine vont se faire porter non-stop encore vers les membres de la sécurité qui en auront plein les bras, je ne vous fait pas un dessin.
Ambiance festive donc avec la bande à Chrigel, son pied de micro garni d’instruments folk et ses musiciens et musiciennes qui chantent aussi à l’occasion de douces mélopées sorties de forêts Suisses. (Anna Murphy et sa vielle à roue).
Alors, Eluveitie bénéficiant toujours de l’aura de ses premiers albums qui avaient passé la barre bien haute, va et vient de scènes en scènes sans apporter vraiment du neuf.
Mais le public aime ce groupe et boit jusqu’à la lie les compositions de la set-list de ce soir allant de l’intro (Origins ) au classique « Inis Mona » en passant par « Neverland », « Thousandfold », « From Darkness », « Kingdom Come Undone » et « Havoc ».
Set prévisible donc, mais l’ambiance à fait le reste.


A 23heures 30 je me dirige vers la scène N° 2 une seconde fois pour voir où en sont les « ricains » du Michigan, THE BLACK DAHLIA MURDER avec l’annonce de la sortie du nouvel opus « Abysmal » en Septembre prochain.
Trevor et ses sbires qui mixent avec succès death américain et death mélodique de l’école dite de « Götheborg » sont toujours intenables en live, il faut suivre !
Leurs compositions sont accrocheuses, les solis techniques sont toujours impressionnants et les mélodies sous-jacentes sont bien sombres parfois flirtant avec le black. Les textes de Trevor son déglingués mais les refrains restent marquants, vous imprégnant inévitablement la matière grise.
Dans la set-liste proposée ce soir, comprenant par exemple « Moonlight Equilibrium », « On Stirring Seas Of Salted Blood », « Necropolis », « Miasma » et « I Will Return » nous ne bénéficierons que d’un seul nouveau titre, « Vlad, Son Of the dragon », titre que vous connaissez déjà car paru en avant-première de la sortie de l’album nouveau.
Un seul reproche à cette prestation au metaldays, a savoir l’éclairage pas top, mais qu’importe TBDM a assuré et ce fut diablement bon.


Afin de terminer en beauté la soirée, la nuit et le dernier jour du Metaldays en ce qui me concerne, voici sur la grande scène les Polonais de BEHEMOTH avec bien entendu tout le décorum inhérent à leur show, show sombre et magique qui va nous propulser jusqu’au fond des abysses, de l’enfer probablement où règne Lucifer (roi des enfers).
Après une lutte acharnée contre la maladie qui le rongeait, Nergal, maitre de cérémonie incontesté et frontman de cette entité maléfique et monstrueuse qu’est Behemoth, est revenu sur le devant de la scène plus fort, plus grand, plus sombre aussi. Et en live c’est tout simplement fabuleux, grandiose, avec des flammes ponctuant et éclairant le chemin maudit qui nous arrache à notre vie morne pour nous emmener vers des lieux où règne l’angoisse et la mort.
Behemoth en live, c’est rapide, brutal, occulte avec des débordements mystiques omniprésents. Ce set infernal des Polonais ne pouvait que contenir « Blow Your Trumpets Gabriel », « Conquer All », « Messe Noire », « Ben Sahar », « Chant For Eschaton 2000 » et en rappel « O Father O Satan O Sun ».
Avec une prestation diaboliquement efficace et pénétrante, une descente vertigineuse aux enfers, une scène spectaculaire dans ses décors et un groupe au sommet de son art, black-art si vous voulez, Behemoth a envoûté le metaldays 2015, « ite missa est ».

En guise de conclusion nous dirons que ce festival Slovène a tenu toutes ses promesses, de par l’affiche et le choix des groupes présents, mais aussi de par son ambiance particulière qui s’est manifestée encore une fois à Tolmin.
Ce fut une belle semaine (très) chaude dans tous les sens du terme, ponctuée de concerts, mais aussi de rencontres inoubliables avec des artistes et des métalleux de tous poils venus de toute l’Europe. Merci encore une fois aux organisateurs bien sympathiques et merci aux groupes pour leur accessibilité.
Alors on aime et l’on s’en va en pensant déjà à l’édition 2016, car il faut l’admettre, une fois que l’on est venu à Tolmin dans ce festival particulièrement sympathique on ne peut plus s’en passer et l’on revient, encore et encore au fil des ans au bord de la Soca et de la Tolminka.

CHRONIQUES BENE

Le cinquième et dernier jour se profile déjà et je peux te dire que le programme est plutôt sympa. Après avoir salué les collègues photographes je me dirige vers la mainstage pour assister au premier concert de la journée me concernant : DR LIVING DEAD.
Le groupe de thrash metal suédois arrive sur scène, portant comme à son habitude des masques tête de morts et des bandanas.
Moins prévu certainement l’attelle qu’arbore le chanteur Dr Mania qui a visiblement une jambe cassée. Ce qui, tu t’en doutes, l’empêchera quelque peu d’arpenter la scène de long en large durant le set, mais bon on ne peut pas lui en vouloir.
Le groupe va réussir à motiver les troupes présentes même si on peut voir sur le visage de certains que 5 jours de festival commencent à laisser des traces (d’alcool dans le sang ??).
Les DR LIVING DEAD vont nous offrir une prestation dynamique ponctuée de doigts d’honneur, et d’interactions avec le public, qui lui, s’éclate. Un set comme on les aime !

Je reste aux abords de la mainstage puisque le groupe suivant fait partie de ceux que je voulais absolument voir : les californiens de CARNIFEX.
CARNIFEX vient défendre son dernier album « Die without hope », sorti fin 2014 chez Nuclear Blast. Malgré la pêche du groupe et les appels du pied du leader Scott Ian Lewis, le public va se montrer peu réceptif.
Lewis va solliciter la foule pour plusieurs circle-pit, cette dernière les effectuera mais limite en trainant des pieds.
C’est bien dommage car CARNIFEX a de l’énergie à revendre et musicalement, je n’ai pas grand-chose à leur reprocher. Lewis maitrise son chant et chaque autre membre gère bien son instrument.
Je m’attendais à meilleur accueil pour les californiens… en tout cas j’ai plutôt apprécié leur prestation.

Je me dirige vers la second stage pour un groupe que je ne connais pas du tout : DICKLESS TRACY. Pourquoi aller voir ce groupe ? Tout simplement parce que le batteur est venu nous trouver hier en nous donnant un flyer et qu’il a bien vendu son truc.
DICKLESS TRACY c’est du grind slovène, me voilà donc embarquée dans un monde de douceur poétique… non je déconne ! Une chose est sûre ça envoie du bois, c’est plutôt bien fait et le public semble bien apprécier.
Groupe à suivre !
Je ne peux cependant pas assister au concert en entier puisque le devoir m’appelle à la mainstage.
C’est au tour d’autres californiens de fouler les planches de la scène principale, j’ai nommé SUICIDE SILENCE.
J’attendais de les voir en live pour voir ce que le combo donnait avec Eddie Hermida (anciennement All Shall Perish) au chant.
J’ai pris une bonne claque, Hermida s’est fondu dans l’univers SUICIDE SILENCE tout en y apportant sa touche.
Son chant guttural se fond à merveille dans les compositions du groupe. Par ailleurs le groupe à une énergie de malade sur scène et la communique aisément à la foule qui slamme à tout va.
Beau set que voilà !

Les canadiens de KATAKLYSM prennent le relais ! Et là comment te dire… Comment te décrire ce qui s’est passé… Difficile de trouver les mots qui conviennent…
Uppercut ? boulet de canon ? tsunami ? Non cataclysme c’est bien ! Bref, ça secoue, c’est violent, ce n’est pas de la poésie mais c’est bon !
KATAKLYSM s’impose comme un des grands groupes de death metal. Hyper présents sur scène et musicalement irréprochables ils nous ont vraiment bien botté le derrière ce soir.
Malheureusement nous ne pourrons pas shooter la troisième chanson, puisque Maurizio (chant) va mettre le public au défit de tester la sécurité du festival.
Les agents nous ont donc évacués juste à temps pour nous épargner la rafale de slams qui s’en suivra !

C’est au tour d’ELUVEITIE de prendre place sous les acclamations de la foule. Ils étaient visiblement très attendus.
Le set jette sur le METALDAYS une ambiance folk festive et le public danse et headbangue sans se faire prier.
Anna Murphy et Chrigel Glanzmann chantent parfaitement ensemble, leurs voix étant sublimées par les différents instruments.
Il est toujours impressionnant de voir des groupes comme ELUVEITIE, déjà de par le nombre de musiciens présents sur scène mais aussi par la maitrise des différents instruments traditionnels utilisés.
ELUVEITIE est un de ces groupes toujours appréciables à voir en live tant ils dégagent une belle énergie positive.

Retour sur la seconde scène pour assister au show des américains de THE BLACK DAHLIA MURDER. Je sais que je ne vais pas rester jusqu’au bout pour retourner sur la mainstage et je constate à mon grand désespoir que les balances sont longues.
Le peu que je vais voir du set est solide, précis et sans bavure. Trevor harangue la foule qui répond volontiers et arpente la scène de part en part.
Les gratteux sont plus discrets et ne bougent pas vraiment si ce n’est pour hocher la tête. Mais vu la qualité de la prestation on ne peut pas leur en tenir rigueur.

Retour à la mainstage pour le dernier concert de la journée et du festival : BEHEMOTH. J’étais restée sur une frustration au Motocultor 2014. Si tu te souviens, suite à un couac à l’aéroport d’Amsterdam, le groupe avait vu tous son matériel et ses tenues de scènes bloqués là-bas.
Ils avaient malgré tout assuré leur prestation mais n’avaient pas souhaité de photographes.
Je compte bien me rattraper ce soir. Le décor est en place c’est la première bonne nouvelle au moins on est surs que rien n’est resté bloqué quelque part !
Les lumières sont éteintes et Nergal fait son entrée, torches enflammées en mains, sous les hurlements du public. Il allume les flambeaux et les premières notes de « Blow your trumpets Gabriel » résonnent.
BEHEMOTH est en osmose avec son public, et le show est énorme. Nergal, Orien et compagnie sont en grande forme, et la pyrotechnie rend leur performance encore plus impressionnante.
Le problème de ce genre de concerts c’est qu’ils passent bien trop vite ! Les polonais concluront leur show avec l’excellent et désormais culte « « O father, O Satan, O sun ».

Ces cinq jours sont passés trop vite… On dit au revoir aux collègues de tous pays… le cœur un peu lourd parce qu’on a rencontré des personnes formidables…
Un grand merci à Black.Roger pour sa confiance, à toute l’orga du Metaldays (en particulier Chris, Marco, Björn et la cmm-crew) pour les accreds, leur accueil et leur disponibilité, aux agents de sécurité pour leur remarquable travail et leur capital sympathie au taquet !
J’espère à l’année prochaine METALDAYS !






 


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