CHRONIQUES DE CONCERTS

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MOTOCULTOR 2015JOUR 1
Avec : Nesseria, Psykup, Ancient Rites, Mrs Red Sky, All Out War, Heart Attack, Rise Of The Northstar, Sticky Boys, Solstafir, Aborted, Finntroll, Sick Of It All, Madball, Triptykon
Date du concert : 14-08-2015  
Lieu : Site de Kerboulard - Saint Nolff [ 56 ]  
Affluence : NC  
Contact organisateur : http://www.motocultor-festival.com/wordpress/home/  
Interview :  
   
Date de la chronique : 31 août 2015 - Chroniqueur : Béné - Photographe : Béné https://www.facebook.com/BeneDuvalPhotoSijopics  


Me revoilà en territoire breton pour le festival qui depuis 3 ans maintenant, dont deux en tant que photo-press, est mon fest coup de coeur (bon ok cette année ex-eaquo avec le METALDAYS).

Nouveauté cette année : une troisième scène la MASSEY FERGUSCENE !

A mon arrivée il pleut, mais qu’importe pour une fois j’ai prévu les bottes et le k-way !

Le line-up aura subit divers changements ces dernières semaines et même encore aujourd’hui.

En effet le groupe GUTALAX, suite à un souci de transport ne jouera finalement que dimanche.
Le carton rouge revient tout de même au KYLE GASS BAND qui a annulé parce qu’ils préféraient aller jouer dans un autre fest, grand bien leur fasse, ils ne savent pas ce qu’ils ratent. Leur attitude est juste pourrie, d’autant que bon nombres de festivaliers souhaitaient les voir (il suffit de lire les commentaires sur la page du groupe).

Le MOTOCULTOR débute donc avec BELENOS et NESSERIA. Mon choix s’oriente vers le second groupe, puisque j’ai déjà eu l’opportunité de voir BELENOS.
NESSERIA nous arrive tout droit d’Orléans et une chose est certaine : ils sont ce qu’on appelle une ouverture de choix.

En effet, une énergie communicative dopée à la hargne déboule pour réveiller le MOTOCULTOR. Le public, encore épars en raison de la pluie et de l’heure (oui oui c’est tôt 12h45 quand on a fini l’apéro de la veille à 6h du matin !), se prend au jeu et se rassemble devant la Suppositor Stage.

J’ai du mal cependant à les catégoriser, metal ? hardcore ? Je ne sais pas trop je reconnais des inspirations un tantinet black metal…
Je décide finalement de ne pas m’arracher les cheveux à ce sujet, ça envoie, je ne m’ennuie pas et c’est bien là le principal !


Direction la Dave Mustage (scène principale du festival). Bon soyons honnête j’y allais à tâtons. Pourquoi ? Parce le groupe qui va s’y produire c’est PSYKUP. Je n’ai a priori rien contre ce groupe si ce n’est que parmi ses deux chanteurs il y a Julien qui chante aussi dans MANIMAL.

Le problème c’est que j’ai beaucoup de mal avec le chant dans MANIMAL. Et oui que veux-tu personne n’est parfait je ne peux pas tout aimer. Ceci dit ce n’est pas faute d’avoir essayé (et j’essaie encore !). Un jour peut-être… Bref c’est une question de goûts personnels.

Du coup je ne connais de PSYKUP que son nom… Oui je sais c’est mal.

Me voilà donc, pleine d‘appréhension à attendre le set. Le combo débarque donc sur scène et c’est parti.
Et là, ô joie ô miracle bordel ce que ça passe bien ! Bizarrement dans le contexte PSYKUP, la voie de Julien est juste impeccable, en parfaite osmose avec celle de Mathieu, second chanteur.

Inutile de te dire que le set est complètement survolté, y’a de la tresse qui vole (Cf. photos) et le public est juste déchaîné.
Parmi les titres « Rock N' Roll Assistance » et « Teacher ». PSYKUP fait partie de ses groupes inclassables tant leur musique est un melting-pot de plein de choses mais au final n’est-ce pas ça qui est bon ?

Du coup je retenterai certainement MANIMAL. Quoi ? Y’a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis il parait (#sourire).

Après ce bon, que dis-je, ce très bon set de PSYKUP, petite pause et retour sur la Dave Mustage où c’est au tour d’ANCIENT RITES de prendre le relais.
Les belges étaient manifestement attendus par le public puisque celui-ci les acclame à leur arrivée.

Black metal teinté de folk, le public semble apprécier. J’ai un peu plus de mal, malgré les qualités musicales certaines et la voix si particulière de Gunther (qui me rappelle la voix du narrateur dans certains films d’horreurs).

Affaire de goût à nouveaux, ce n’est pas ma came, j’ai du mal à entrer dans leur univers et ils me perdent malheureusement assez rapidement.
Cela n’enlève en rien à la qualité de leur set et la preuve en est le public qui leur rendra bien leur dynamisme.

Direction maintenant la nouvelle scène : la MASSEY FERGUSCENE pour voir les MARS RED SKY, pour qui le MOTOCULTOR est une des dates de leur tournée européenne.

MARS RED SKY va nous proposer du stoner mais pas du stoner classique, non, du stoner avec une bonne dose de psyché.
Ils sauront m’emporter avec eux, leur musique alternant mélodies aériennes et passages plus « violents » (oui les guillemets car ça reste tout de même du stoner donc la violence est toute en nuance).

Un bon moment, un set parfaitement exécuté on en demande pas plus !

Je me hâte vers la Suppositor pour assister au concert des New-Yorkais d’ALL OUT WAR. D’entrée je constate qu’ils ont réveillé le public et n’ont rien à envier à leurs homologues « madballiens ».

Mike Score, au chant, est déchaîné et arpente la scène dans tous les sens. Retour à l’âge d’or du harcore américain, riffs bien lourdingues, voix éraillée et samples ponctuent cette très énergique prestation.

Direction la Dave Mustage maintenant pour un groupe que je connais pour les avoir vu l’année dernière au LEZARD’OS, j’ai nommé HEART ATTACK. Vainqueurs de la finale parisienne du Headbang Contest, les cannois ont la niak et le font savoir.

Je constate vite que le groupe que je vois aujourd’hui est différent de celui d’il y a un an. Je ne te parle pas du line-up qui certes a changé (Flora à la basse a été remplacée par Tony), mais bel et bien de présence et de jeu de scène.

HEART ATTACK a mûrit et c’est encore meilleur. Le groupe est moins statique, beaucoup plus présent. Kevin, en bon frontman harangue la foule. Chris, guitariste de son état, n’est pas en reste et motive les troupes. C’est d’ailleurs chez lui que le changement est le plus parlant niveau mobilité et c’est appréciable.
Tony, dernier arrivé au sein de la formation a visiblement bien pris ses marques et semble très à l’aise, faisant valdinguer ses dreads pour le plus grand plaisir des photographes ! (oui oui ça rend bien sur les photos !)

Une chose est certaine, HEART ATTACK n’a pas volé sa place et a plus que mérité sa place sur la scène principale du MOTOCULTOR aujourd’hui.

A gauche toute direction la Suppositor stage. Soyons honnêtes j’y vais en trainant les pieds… Pourquoi ? Parce que RISE OF THE NORTHSTAR ce n’est définitivement pas ce qu’on pourrait appeler ma tasse de thé… je pensais même faire l’impasse…

Mais une partie de moi était tout de même curieuse de voir le groupe officier sur scène. Après tout il y a des groupes dont je n’aime pas forcément les galettes mais que j’aime beaucoup en live (non je ne donnerai pas de nom).

RISE OF THE NORTHSTAR est un groupe difficile à définir, (savant ?) mélange de hardcore, de métal, de partie assimilées rappées… un visuel japonisant, des tenues de scène façon lycéen japonais comme dans les mangas.

RISE OF THE NORTHSTAR c’est un ensemble de plein de choses, pas toujours définissables, au final ils sont les plus à même à se décrire : « This is not Hxc, this is not Metal, this is not Rap... This is us. Bring back the furyo style. » Voilà voilà t’as compris !?

Le groupe débarque en trombe sur scène et voilà… je prends une put*** de claque dans mes dents parce que même si je n’ai pas accroché au concept « studio », ces mecs-là foutent le bordel sur scène et ça personne ne peut leur enlever.


Pourtant, Vithia, au chant, marche aidé d’une béquille… Mais ça ne l’empêchera en rien d’assurer sa performance.

Les autres assurent tout autant, ça jump, ça occupe toute la scène, c’est plutôt bien le furyo style en live.

Le public est déchaîné, slam et headbangue à souhait. Bref un beau bordel que voilà, même si la gestuelle parfois proche de celle des rappeurs m’a un peu lassée.
Du coup, emballée par cette prestation live je m’attarderai peut-être à nouveau sur leur album « Welcame ». Je ne promets pas d’adhérer mais j’aurai le mérite d’avoir ré-essayé.

Setlist :

1. What the Fuck
2. Welcame (Furyo State of Mind)
3. Bosozoku
4. Bejita's Revenge
5. Sound of Wolves
6. Dressed All in Black
7. Again and Again
8. Demonstrating My Saiya Style
9. Authentic
10. Samuraï Spirit

Je cours vers la MASSEY FERGUSCENE pour ne manquer sous aucun prétexte les STICKY BOYS. Bon pression j’ai plus qu’un titre pour faire mes photos, ça clique sévère !

Comme toujours capital sympathie au taquet, énergie au top et prestation de qualité !

Anecdote : Je les ai croisé à l’espace presse, Tom : " Béné ! L’interview dans le placard à balais ! » Voilà ! Pour l’histoire, les STICKY ont joué par chez moi l’année dernière. Je les ai interviewés, et la seule pièce de dispo au pub était une sorte de buanderie/placard à balais…

Oui tu as bien lu pour ma première interview j’étais dans un placard à balais avec trois mecs… (Rires).

Bref si tu as l’occasion d’aller les voir, vas-y ! Du bon hard sauce française, et si tu aimes les chevelus tu seras content(e) y’a du beau jeté capillaire ! Perfect!

Petit break et je fonce à la Dave Mustage pour un des moments que j’attendais le plus : SOLSTAFIR.

Je me suis littéralement envolée pendant ce set. Je ne voyais ni n’entendais plus personne hormis le groupe.

Les islandais m’ont emmenée avec eux dans un voyage haut perché, bercée par la voix d’Aðalbjörn Tryggvason, oscillant entre douceur, torture, détresse, tristesse, rage…

Oui hormis le frontman c’est relativement statique mais tu sais quoi ? On s’en fout parce que c’est SOLSTAFIR et que c’est musicalement orgasmique. Parmi les titres joués : « Svartir Sandar », « Ótta », « Goddess of the Ages », « Náttmál » et le sublime « Fjara ».

Tryggvason descendra en fin de show au plus près de la foule pour le bonheur de celle-ci.

Mon énorme coup de cœur de ce jour, du talent à l’état pur, c’était trop court !

Je me dirige vers la suppositor car après ce moment de grâce passons à du son plus gras et un bon chant porcin avec ABORTED !

Invités pour remplacer suite à des annulations de groupe, ils étaient malgré tout très attendus.

Je suis contente de les revoir en live car c’est justement après les avoir vu en live que j’ai revu mes positions quant à eux et c’était au Motocultor 2013 !

Sven arpente la scène de part en part comme un fou, JB à la basse rivalise easy en terme de moulinette capillaire avec le roi de la discipline alias corpsegrinder lui-même !

Plus calme, Mendel et Danny tempère un peu ces débordements d’énergie qui ne sont pas sans plaire au public.

Sven s’adresse régulièrement à la foule qui lui répond volontiers, cette dernière s’adonnant à des slams, des circle-pit et du headbang à n’en plus finir. Au menu : des pépites tirées des différents albums du groupe et un set so death metooooool ! ABORTED a mis une belle déculottée au MOTOCULTOR.

Changement de scène, changement d’ambiance puisque les finlandais de FINNTROLL s’apprêtent à prendre possession de la scène principale sous les acclamations du public ! Le show démarre avec le fameux « Blodsvept » qui met le feu aux poudres.

FINNTROLL en festival c’est quand même autre chose que FINNTROLL en salle, les finlandais sont survoltés et le public les suis volontiers.

Ils nous proposeront 10 titres :

1. Blodsvept
2. Mordminnen
3. Solsagan
4. Nattfödd
5. Trollhammaren
6. När Jättar Marschera
7. Skogsdotter
8. Häxbrygd
9. Jaktens tid
10. Under bergets rot

Un set propre, dynamique digne de la réputation du groupe qui les pose en distributeurs d’ambiance.

Retour au hardcore avec les SICK OF IT ALL. Vus l’année dernière à Dour, les new-yorkais vous nous servir un show dynamique comme toujours, rythmé par les sauts impressionnants de Pete Koller.

La partie chant est partagée entre lui et son frère Lou (chanteur principal), le reste du groupe n’est pas en reste et se montre tout aussi motivé que les frères Koller.
SICK OF IT ALL va continuer de mettre le feu au motocultor à coup de hits tels que « My Life » et « Take the Night Off ».
Pas de réelles surprises mais toujours aussi bon et efficace !

Coincée dans la file d’attente pour m’acheter un truc à manger je loupe donc mon créneau pour shooter Eluveitie.
Moitié mal je les ait vu il y a à peine un mois. Le son n’est pas top je ne m’attarde pas, je constate juste que Nicole (violon) est toujours présente malgré l’annonce de son départ, certainement le temps de terminer quelques dates et/ou de lui trouver un/une remplaçant(e).

Encore du hardcore avec les comparses des SICK OF IT ALL, à savoir les MADBALL. Freddy est, comme à son habitude, au taquet et court partout. Ses acolytes ne sont pas en reste et bougent bien aussi.
Prévisible, la setlist reprend les classiques du groupes mais on ne s’en plaindra pas parce que finalement on aime les voir pour ça aussi !

Ambiance plus dark pour terminer cette journée à la Massey ferguscene avec TRIPTYKON. Définitivement pas pour moi, je n’accroche pas. Au programme : « Crucifixus », « Procreation (Of the Wicked) » (reprise de Celtic Frost), « Goetia », « Circle of the Tyrants » (reprise de Celtic Frost), « Tree Of Suffocating Souls », « Altar of Deceit », « Messiah » (reprise de Hellhammer), « The Prolonging ».

Affaire de goût, je prends quelques clichés et la journée se termine pour moi. Je déclare forfait pour LITTLE BIG qui visiblement malgré une étiquette « non metal » a su rallier le public à sa cause, et a bien mis le feu (retours de festivaliers).

Première journée riche en découvertes, émotions et retrouvailles ! Fort heureusement la pluie n’aura pas duré, et la journée est passée à vitesse grand V !

Grand merci à Karine pour l’accréditation, à François pour son accueil et sa gentillesse, à la sécurité pour leur super boulot et nous avoir protégés des slammeurs fous, et chapeaux bas à tous les bénévoles !

Stay tuned, Day 2 coming soon !






 


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