CHRONIQUES DE CONCERTS

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SERPAIZE-EN-ROCK
Avec : Sticky boys, toxic frogs, truckers, tom hamilton & the 45's, jack bon & the slim combo, phi riza & buzz harpo
Date du concert : 10-10-2015  
Lieu : Salle des Fêtes - Serpaize [ 38 ]  
Affluence : NC  
Contact organisateur : http://serpaize-en-rock.over-blog.com/  
Interview :  
   
Date de la chronique : 13 octobre 2015 - Chroniqueur : Black.Roger - Photographe : Black.Roger http://black-roger.tumblr.com  


Pour cette 7ème édition du Serpaize en Rock, les organisateurs ont fait le bon choix en variant les plaisirs, en variant les groupes tout simplement avec des surprises à la clé, mais toujours dans le domaine du rock au sens large du terme.
Les visiteurs ont pu s’aproprier les lieux à l’extérieur dès 17heures 30 où les attendais des stands divers et un apéritif musical animé avec brio par Phil Riza et Buzz Harpo, chanteur guitariste et harmoniciste, duo naviguant sur les eaux troubles du blues et du rock cela va de soi.

Vers 19heures 30 nous rentrons dans la salle des fêtes sans attendre, car la brume fraiche d’un automne précoce avait fini par nous frigorifier les os au dehors.
Et puis il faut donc se restaurer au bar des lieux avant l’arrivée sur scène du premier groupe à l’affiche de cette nuit qui va s’avérer bien agitée et festive avec un public en nombre dès le départ.

Le premier groupe chargé d’ouvrir la soirée n’est autre que JACK BON & son SLIM COMBO.
Ce trio de formation récente (2012) est menée par le bien connu chanteur/guitariste Jack Bon qui a opéré à la fin des seventies dans le groupe de hard-rock GANAFOUL originaire de la région Lyonnaise. Jack a donc remis le pied à l’étrier et nous fait profiter avec ce Slim Combo d’un hard-blues « couillu » que n’aurait pas renié le regretté Rory Gallagher guitariste Irlandais trop tôt disparu.
Alors le trio « déménage », le trio y va « pied au plancher » avec un duo basse/batterie plombé dont les rythmiques sont enrobées par les riffs et soli de Jack. Nous ne pouvions rêver mieux pour démarrer la nuit que cette prestation remplie de blues, de boogie et d’énergie râpeuse dans les vocaux. Du hard-blues prenant et agressif aussi par moments. Alors Jack, ce fut un excellent moment passé avec ta nouvelle formation.

Pour la suite nous allons avoir la visite de jeunes musiciens britishes, TOM HAMILTON & THE 45’s, 4 garçons dans le vent qui vont nous faire effectuer un « flash-back » dans les sixties.
Est-ce les Beatles rajeunis, est-ce les Stones, est-ce les Kings ou encore les Who ? Cette formation au look des années 60 où se confrontaient les « mods » et les « rockers » dans la perfide Albion de l’époque vont nous coller littéralement aux murs de la salle de concert. Ce quatuor emmené par le (très) jeune chanteur/guitariste Thomas Hamilton-Hughes nous surprend de part, non seulement sa jeunesse, mais aussi de part sa virtuosité, son énergie et sa tenue de scène. Incroyable, l’une des deux surprises de la soirée tout simplement.
Entre rock n’ roll véloce et rythm ‘n blues burné les jeunots ont tout comprit au film des pionniers du rock qui peuvent dormir tranquilles avec ces « gamins » qui vivent le rock à 100 à l’heure écumant les pubs en Europe non-stop sans même prendre le temps d’enregistrer un album complet. C’est complètement dingue et leur show valait le détour tout simplement, tant pis pour les absents !

Changement de registre maintenant avec les vétérans de TRUCKERS (Montbéliard-Jura) qui sillonnent les routes depuis 25 ans déjà dans une veine rock sudiste.
Pas de surprise ici, les vieux routards offrent au public de ce soir ce qu’ils étaient venus chercher en fait. C'est-à-dire un rock américain bien dans ses bottes avec des compositions issues de leurs nombreux enregistrements, mais aussi avec des reprises bien senties comme le fameux « Proud mary » mis à l’honneur autrefois par les incontournables du rock country Creedence Clearwater Revival, et le classique « La Grange » des barbus de ZZ TOP.
La musique ils connaissent donc, la scène aussi, pas de faux plis. Et ce soir ils ont assuré sans problème avec leur feeling habituel.

Seconde surprise de la soirée avec l’arrivée sur les planches des filles de TOXIC FROGS sur une intro « marécageuse » où les bestioles pullulent le soir entre les nénuphars.
Ce combo de punk-celtique va avec un dynamisme hors-normes mettre en mouvement les participants de la soirée dans une ambiance festive à souhait. Ces filles spirituelles de groupes comme Dropkick Murphys ou encore The Real McKenzies vont, avec une énergie folle tenir la scène de Serpaize avec brio et tenir le public dans le creux de leurs pattes.
Devant nos yeux médusés, ca virevolte, ça tournoie, les musiciennes s’échangent leurs instruments, violons, mais aussi la base de tout rock, fut-il punk, le fameux trio guitare/basse/batterie. Et ça chante, ça interpelle, ça réplique, bref c’est on ne peut plus frais et vivant, le tout mené sur un rythme d’enfer.
Les Lyonnaises se sont payé le luxe de jouer au dernier festival inter-celtique de Lorient entre autres et ce soir ces musiciennes ont décidé de nous montrer à Serpaise ce quoi elles sont capables. Du coup nous avons dégusté dans tous les sens du terme, ce mélange fusionnel de punk , de rock et d’évasion Irlandaises et Bretonnes, ce fut sans appel. Alors les filles c’est quand vous voulez, nous adhérons pleinement à votre démarche, et même plus…

Pendant que le groupe tête d’affiche s’affaire à installer son matériel, Fabrice, patron du Serpaize en Rock va nous proposer un intermède « loterie ». En effet, il est de tradition dans cette soirée annuelle de proposer une tombola aux participants avec à la clé divers cadeaux et un gros lot, une guitare électrique bien entendu. Et c’est la montée sur scène à la fin du tirage au sort de l’heureux gagnant qui pose guitare en mains.

Les STICKY BOYS que j’avais eu l’occasion d’apprécier sur la « Mainstage » du dernier Hellfest vont donc avoir l’honneur de clore cette nuit avec leur hard-rock burné, explosif et enragé, ici par de hard de supermarché donc !
A fin Septembre leur nouveau clip « The Game Is Over » avait reçu la visite de plus de 10 000 personnes en une semaine, alors aujourd’hui nos trois lascars Parisiens, Alex, J-B, et Tom sont remontés comme des « coucous », pas de balance, un simple « check », on branche et on envoie la purée Et quelle purée, du rock écorché qui vous prend aux tripes, vous nettoie la cervelle et vous détruit ce qu’il vous reste de neurones.
Jeans troués, mais cravate de rigueur, les boys ne sont pas venus à Serpaize pour rigoler (si un peu quand même). Dans ce renouveau rock dur, AC/DC possède donc une filiation remarquée depuis quelques temps avec en Australie Airbourne et en en France les Sticky Boys évidemment qui ont passé le mur du « son » du binaire en quelques années, apportant la bonne parole du true-rock n’roll dans toute l’Europe avec des concerts marathon et avec sous leurs bras deux albums enregistrés dans l’urgence et la sueur.
Evidemment ce soir les Sticky Boys ont encore une fois « cassé la baraque » car à mon avis le groupe n’est jamais aussi bon qu’en salle, brulant ses ailes à un public en nage, cqfd.


Le concert s’est terminé tard le soir, ou de bonne heure le matin, à vous de choisir. Cette nuit fut donc bien sympathique, comme nous l’espérions en somme. Le Serpaize en Rock cuvée 2015 a tenu ses promesses et les organisateurs, que nous remercions, les bénévoles de Rock n’Bike United n’ont pas raté leur coup c’est certain. Merci également aux groupes à l’affiche qui ont assuré « comme des bêtes » et merci au public pour l’ambiance instaurée.






 


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