En ce vendredi soir tragique, le pub ADK accueille dans ses murs du metal à la française. Une déclinaison faite par trois formations régionales évoluant dans des registres différents et donnant ainsi une affiche complémentaire et variée.

Le public ayant répondu présent, la salle se voit garnie du début jusqu'à la fin des sets.

Le premier groupe à venir rependre sa musique est Fallen Eight, quintette Metal préparant son premier opus. Les musiciens donnent dans un registre robuste et dynamique teinté de sonorités métal, thrash. La paire de guitariste, Medy et Florian, pose des riffs imposants, soutenus et se partage les soli dans des styles différents. Medy plus agité dans sa prestation développe des passages solitaires à l'image de son attitudes, quant à Florian son style est plus posé comme son jeu de scène. Agité est bien le terme qui convient à l'attitude de Florian (basse) qui malmène sa basse autant que son jeu est intense. Son compère du rythme, JP, maintient la pression derrière ses fûts et permet aux autres membres d'évoluer en toute quiétude. Clément donne le change avec le public participatif, son engagement est immédiat. Dans un registre traditionnel metal et thrashy, le frontman transmet le message du groupe avec énergie et entrain.
Musicalement, l'ensemble est agréable et captivant, ce set permet de découvrir le futur opus à venir et de penser que celui-ci semble prometteur.

Beast est quant à lui plus orienté vers le Hardcore, la formation envoie un set dans l'esprit des pionniers du genre, à savoir des titres à gros son, dotés d'une énergie skate-rock et punk sans compromis. Rémi (guitare) et Robin (basse) distillent des rythmiques lourdes et graves. Les deux musiciens adeptes des fréquences graves bâtissent un mur sonore épais. Leur jeu de scène est essentiellement statique, bien que la jambe garnie d'une attelle de Robin soit pleine de démangeaisons.
Hormis la sagesse, il ne faut pas grand chose que le musicien parte dans un set tonique, agrémenté de jump. Maxime (batterie) martyrise son kit à l'image de l'énergie qu'il dissipe tout au long du set. Le headbanging est aussi possible derrière des fûts. Au devant de la scène, Cédric joue à son tour avec le public qui ne perd pas de temps à entrer dans des walls of death, circle pit... Le propos du groupe est un hardcore traditionnel mais l'entrain et l'énergie engagés par le quartette sont tels qu'il sait aisément convaincre l'assistance. Avec un premier EP sorti en 2012, ce live m'invite à solliciter une suite en version LP.

Dernier à se mettre en action est The Arrs, compromis des deux prestations venues sur les planches. Le quintette fidèle à sa musique est venu mettre tout le monde d'accord avec son Metal Hardcore envoutant. Sans tarder, presque aussi immédiat que son entrée en scène, l'assistance du Pub ADK est rendue à la cause du groupe. Les musiciens en pleine tournée promotionnelle n'ont pas besoin de temps pour trouver leurs automatismes. Le set sous haute énergie donne dans l'absence de modération de la part des musiciens, l'engagement est intense quelque soit le membre du groupe. Nico met le public d'accord en communiquant et en l'invitant à communier avec la musique de The Arrs. Celui-ci n'hésite pas à venir à le rencontre des fidèles et le public lui rend le change. A nouveau, les danses metalliques viennent animer la fosse du pub. L'engagement est réciproque tout comme la liesse, celle-ci est présente des deux cotés de la scène. Durant tout le concert du quintette, l'ambiance est intense mettant le pub dans une chaleur imposante.
Peu importe la taille de la salle, The Arrs est venu délivrer un set parfait, sans compromis. Le contexte de Pub ADK permet de suivre l'évolution scénique du groupe comme dans un salon du fait de sa proximité avec les planches.

Une nouvelle fois, le Pub a su mettre en valeur des formations de fort belle manière. Des fans de musique au service de fans musique, une recette gagnante...