CHRONIQUES DE CONCERTS

pavillon 666 webzine metal rock TOUTES LES CHRONIQUES pavillon 666 webzine metal rock ÊTRE CHRONIQUÉ pavillon 666 webzine metal rock ÊTRE CHRONIQUEUR


SUMMER BREAKDOWN V
Avec : Walls of jericho, smash hit combo, conjonctive, right to the void, colossus fall, rise of doom, south of hell, buried side
Date du concert : 25-06-2016  
Lieu : L'Usine - Genève [ Suisse ]  
Affluence : NC  
Contact organisateur : https://www.facebook.com/heimathomeCH  
Interview :  
   
Date de la chronique : 28 juin 2016 - Chroniqueur : Black.Roger - Photographe : Black.Roger  


Afin de se remettre dans le bain des concerts après le Hellfest, je me rends ce samedi 25 juin à l’usine de Genève pour la 5ème édition du SUMMER BREAKDOWN organisé par Heimathome Records (co/Randy Schaller).
Au menu de cette après-midi et soirée, huit formations venant des USA, de Suisse et de France qui vont nous emmener dans une sphère agitée à l’aide de hardcore, métal, métalcore, deathcore et death tout simplement.
Pour le premier groupe en lice, il est vrai qu’à 17heures le public n’est pas encore très présent, mais l’affluence ira creshendo tout au long de la soirée et de la nuit avec un maximum de gens pour la tête d’affiche vers minuit.

BURIED SIDE de Neuchâtel (Suisse) a la lourde tâche d’ouvrir les débats en cette fin d’après-midi avec eh bien, du deathcore. Ces Suisses viennent de passer le cap du premier album « head to the light ». Niveau musical tout va bien dans le milieux « core » mais c’est au niveau du chant que j’accroche moins. Néanmoins ils ont toutes leurs chances de leur côté pour avancer dans une veine, bien encombrée certes, mais une certaine originalité fait la différence à leur avantage.

Les « coreux » venus principalement pour « guincher » durant des mosh-parts vont maintenant rester un peu de marbre durant la prestation des savoyards de SOUTH OF HELL en provenance de Chautagne. Ici on apprécie la puissance et la dextérité technique de ce combo qui reste sur le terrain du death old-school classique. Mais les envois costauds finiront par faire headbanguer ce public surprit au départ par le style.

Ensuite, ce sera le tour des grenoblois de RISE OF DOOM d’investir la scène de l’usine avec du metalcore bien entendu. Métalcore classique on va dire avec toutes les composantes du genre mais en bonus de bons soli très appréciés à la gratte. Les isérois nous ont délivré un premier album « purgation » en 2015 bien accueilli par la critique. Cependant ce soir en live je n’ai pas trop accroché à leur set, manque peut-être de punch et d’un peu plus d’originalité tout simplement.

Réveil brutal avec COLOSSUS FALL de Genève qui va mettre tout le monde d’accord avec un show très chaud, puissant et sans concession. Alors oui, c’est peut-être une certaine dérive sludge qui amplifie leur métalcore ou bien autre chose…
En tout cas les « petits suisses » nous ont mis un direct « in your face » sans problème, agités et violents à souhaits ça blaste à tous les étages avec eux et on aime. Ce fut court mais intense, groupe à voir et revoir sans modération.

Le soufflé est un peu retombé avec l’arrivée sur les planches de RIGHT TO THE VOID. Ces sudistes du gard ont eu du mal à imposer un certain mélo-death moderne incisif et mélodique. Le public semble-t-il n’est pas vraiment entré dans le jeu de ces métalleux qui pourtant méritent mieux lorsque l’on écoute leurs enregistrements bien travaillés, l’émotion recherchée étant au rendez-vous. Mais là ce soir en live leur prestation n’a pas convaincu, une autre fois peut-être.

Et puis, et puis, et puis, les Vaudois de CONJONCTIVE emmenés par Randy Schaller sont venus, ont lancé leur machine de guerre death-métal huilée au hardcore et ils ont tout cassé dans l’usine, ce fut la guerre (sic).
Musiciens au taquet avec un frontman crachant ses « growls » et une frontwoman à la voie arrachée, une chorégraphie scénique imparable où l’énergie est palpable, une bonne dose de puissance de feu, un son à décorner un troupeau de buffle, ne cherchez pas plus loin, leur show fut musclé et dynamique à la fois, comment résister ? Set incroyable donc, formation à ne rater en live sous aucun prétexte, quelle claque !

Changement de style maintenant avec les Alsaciens de SMASH HIT COMBO et leur fusion rap-métal à la R.A.T.M, ou métal rappé comme vous voudrez.
Leur rage a mûri au fil des ans, cela ne voulant pas dire qu’ils se soient assagis dans leurs propos enragés et engagés. Et leur musique s’aventure de plus en plus vers des horizons alambiqués et des polyrythmiques pachydermiques, djent est-tu là ? Oui assurément, la 8 cordes en témoigne, la basse aussi, des mélodies vicieuses n’étant pas oubliées, ni la chorégraphie scénique à deux « aboyeurs » pour un rapcore frenchie mâture et remarqué. Le public a adhéré à leur show, comment faire autrement ?

WALLS OF JERICHO, avec sous son bras un dernier opus « no one can save you from yourself » attendu depuis 7 ans, débarque ce soir sur la scène de l’Usine et le moins que l’on puisse dire c’est que Candace et ses acolytes ne sont pas venus à Genève pour enfiler des perles.
Après l’intro, c’est le fameux titre « a trigger full of promises » qui donne le ton du concert et inutile de vous dire que ça va valser dans le pit dès le départ. Et sur scène Candace est intenable, pire que Barney de Napalm Death, ça part dans tous les sens. Elle vient à l’envi donner son micro à ceux des premiers rangs pour pousser la « chansonnette » et à côté et derrière elle « ça tabasse sec », inutile de résister on va vous botter l’arrière train durant une heure de show brûlant comme de la braise.
Depuis 17 ans les « ricains » n’ont pas faibli, au contraire, et Candace n’a rien à envier aux ténors aboyeurs du hardcore, quel punch, c’est incroyable mais vrai. Alors on se laisse faire on se laisse atomiser les neurones et au final nous n’avons pas vu le temps passer, mais où suis-je, dans quel état j’ère, mais que fait la police, que fait le gouvernement ? Merci à ceux originaires de Detroit vous perpétuez en quelque sorte le punk/hardcore des MC5 tout simplement !

Il est presque une heure du matin et nous sortons hébétés de la salle de concert de l’usine pour prendre un bain de foule sur la place des Volontaires où la fête continue, ambiance ! merci à Heimathome, merci à L’usine, pour ces moments particuliers passés à Genève, on reviendra !






 


Aller en haut