CHRONIQUES DE CONCERTS

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BAD RELIGION
Avec : Not Scientists01, Bad religion02
Date du concert : 04-07-2016  
Lieu : Le Transbordeur - Villeurbanne [ 69 ]  
Affluence : nc  
Contact organisateur : http://www.eldorado.fr/  
Interview :  
   
Date de la chronique : 14 juillet 2016 - Chroniqueur : Franckenstrat - Photographe : Franckenstrat  


Cela faisait quelques temps que je n’étais pas revenu au Transbordeur en tant que chroniqueur et ce soir je suis vraiment ravi d’y être de retour surtout pour une telle affiche.
En effet, en ce moment Eldorado Productions nous gâte en enchaînant sur Lyon quelques dates sublimes et mémorables dont celle de ce soir avec les désormais légendaires Bad religion actuellement en tournée loin de leur Californie natale.

Toutefois ils ne seront pas seuls sur la scène du Transbo ce soir. Il y a trois ans, lorsqu’ils étaient venus en 2013, c’était les Uncommonmenfrommars qui ouvraient le bal et en même temps donnaient leur dernier concert sur Lyon. Ce soir ce sont les Not Scientists qui prennent le relai et les Not Scientists, les initiés savent comme moi que c’est la suite logique des Unco puisque c’est le groupe reformé par Ed et Jim.

Ça démarre donc pile à l’heure dans un Transbordeur timide où le public a du mal à gagner la salle. Beaucoup préfèrent rester dehors où ne sont pas encore arrivés et c’est bien dommage car les Not Scientists fidèles à eux-mêmes vont nous livrer un set du feu de dieu comme eux seuls savent le faire.

Ce soir en plus, c’est un peu particulier puisque nos lyonnais ne comptent pas moins de trois guitares sur scène. J’imagine d’ici la solitude de Thibault tout seul avec sa basse.
En fait, l’explication à cela, c’est que Jim qui est souffrant du dos depuis déjà pas mal de temps était donc forfait pour quasi toutes les dates. Ils ont donc embauché un autre guitariste pour assurer l’intérim durant la tournée et du coup Jim est revenu plus tôt que prévu. Chez les Not Scientists il y a un super mental et on respecte les personnes, par conséquent pas question de congédier le nouveau guitariste et du coup tout le monde jouera ensemble.
Trois télécaster qui dépotent sur scène, c’est quelque chose, d’autant plus qu’elles sonnent toutes différemment.

En tout cas, Jim nous revient en pleine forme car on peut dire qu’il a bien mouillé le maillot durant le set. Quant à Thibault, je me demande vraiment comment il fait. Ce mec a vraiment une énergie monumentale, il est toujours en train de bouger dans tous les sens tant et si bien qu’il est quasi impossible à photographier correctement.
Matthieu non plus ne ménage pas sa peine. C’est vraiment un batteur exceptionnel avec un jeu solide et carré que j’aime beaucoup.
Ed comme d’habitude est égal à lui-même, pas de frime, pas de fioritures, il ne vient pas pour étendre le linge, il est là pour envoyer le maximum et comme toujours c’est une vraie tuerie. Son chant clair et absolument magnifique tape toujours juste et vous embarque à travers les méandres d’un pop rock survolté dont lui seul a le secret.

Toutefois même si la set liste des Not scientists ne change guère, elle n’en demeure pas moins aussi efficace. Ca démarre sur un magnifique Window et c’est parti pour l’exploration de leur magnifique album Destroy to Rebuild et le superbe Leave Stickers on our Graves.
Vivement qu’ils nous sortent du neuf que nous en ayons encore plus à nous mettre sous la dent.
Seul détail à déplorer, les lumières étaient un peu cheap pour nos Not Scientists, ça ne les mettait pas bien en valeur.
Toutefois j’avouerai facilement qu’ils n’ont pas besoin de cela car ils ont déjà pour eux leur talent qui les met suffisamment en valeur, le reste n’est finalement qu’un détail.


Après une bonne mi-temps voici l’affiche tant attendue de la soirée. Devant un immense fond de scène aux couleurs du célèbre panneau d’interdiction avec la croix dedans, voici les californiens de Bad religion qui entrent enfin en scène.

Presque trois ans jour pour jour ils sont de retour à Lyon au Transbordeur puisque leur dernière date ici même datait du 25 juin 2013. De plus pour un groupe aussi engagé et contestataire que Bad Religion, le hasard des dates a parfaitement fait son œuvre puisqu’ils jouent un 4 juillet, date de la fête nationale américaine.
Pour fêter l’évènement et les présidentielles américaines qui approchent à grands pas, Greg Hetson avait mis son plus beau tee shirt avec inscrit dessus : Experts Agree : Trump Is A Pig.
Par conséquent on pouvait en conclure que le ton de la soirée était donné et que ça allait défourailler sec.

Ça n’a pas loupé, dès leur entrée sur scène les cinq californiens ont démarré leur set pied au plancher et n’ont pas relâché la pression jusqu’à la fin.
Même si Bad Religion a réellement explosé en 1986, il faut quand même savoir que le groupe existe depuis 1979, ce qui représente une carrière assez énorme avec des albums désormais mythiques voire légendaires.
Pour ma part je les avais vraiment découverts avec la compil 80-85 qui était sortie en 1992 ou la pochette représente leurs pompes bardées de chaînes et de divers agréments, une jaquette absolument magnifique. Partant de la, je me suis vite penché sur les albums Suffer, No Control et Against The Grain sortis auparavant puis je n’ai plus jamais cessé de les écouter.

Bad Religion est un vrai groupe contestataire aux paroles intelligentes écrites par des personnes brillantes comme entre autre Greg Graffin le chanteur du groupe. Graffin n’est ni ingénieur à Grenoble, ni non plus un savant de Marseille, mais un homme finement cultivé qui détient plusieurs doctorats et enseigne la théorie de l’évolution à l’Université de Californie. C’est donc un grand rendez-vous culture punk auquel nous assistons ce soir, même s’il ne donnera pas de cours.
A la place c’est un véritable tour de force auquel nous assisterons avec des Bad Religion remontés à bloc et plus performants que jamais.

De plus, le public a vraiment répondu présent et le Transbo est rempli comme à ses meilleures heures. Durant le set, Graffin n’hésitera pas à faire éclairer plusieurs fois la salle pour une parfaite communion avec le public qu’il chauffe à fond en l’invitant à reprendre en chœur paroles et refrains des hymnes que les américains balancent les uns derrière les autres.
Les plus anciens et les aficionados seront totalement comblés puisque c’est le chef d’œuvre No Control qui va être à l’honneur, tant et si bien que j’ai cru qu’ils allaient jouer tout l’album.

Bien meilleurs que leur dernière prestation lors de leur venue en 2013, les Bad Religion ont vraiment tout cassé et enchanté tout le monde ce soir à Villeurbanne. Personnellement j’ai trouvé leur son excellent avec des instruments parfaitement tranchants que l’on distinguait bien les uns des autres. Il est bien évident que cela ajoute du bonus à la qualité d’une prestation aussi excellente soit elle.

Le groupe a également fait un gros rappel pour le plus grand plaisir du public pour se retirer au final sous un tonnerre de cris et d’applaudissements. C’était magnifique, merci messieurs, nous espérons vous revoir très bientôt pour exactement la même chose.

Pavillon 666 remercie chaleureusement François Arquillière et Eldorado & C° pour nous avoir conviés à partager avec eux cette affiche exceptionnelle. Merci également au Transbordeur pour nous avoir accueilli une nouvelle fois au sein de leur salle que nous aimons beaucoup, même s’il faudrait faire un petit quelque chose pour l’accès au pit photo dans le quel je suis une nouvelle fois resté coincé à cause de ma jambe paralysée. Il faut dire que c’est un tout petit peu étroit entre le gros caisson et les pattes des barrières. Je remercie au passage le grand costaud dans le public qui m’a gentiment décoincé. C’était bien chic de sa part.







 


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