CHRONIQUES DE CONCERTS

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SYLAK-DAY--2
Avec : Suicidal tendencies, ensiferum, mass hysteria, sick of it all, orange goblin, sawallow the sun, unearth, artillery, RAB, nonsense
Date du concert : 06-08-2016  
Lieu : Open air - St-Maurice-de-Gourdans [ 01 ]  
Affluence : 9500  
Contact organisateur : https://www.facebook.com/sylakopenair/  
Interview :  
   
Date de la chronique : 12 août 2016 - Chroniqueur : blaze-nathan - Photographe : blaze-nathan https://www.facebook.com/blazenathanphotography  


Le Samedi 6 Août, ce sera la seconde journée du SYLAK, mais aussi la première « grosse » journée avec 10 groupes sur la « grosse" scène enfin accessible, tout sera « gros » en fait ce jour- là avec aussi la « grosse » affluence au rendez-vous, que la fête commence !

C’est NONSENSE qui a la lourde tâche d’ouvrir les hostilités à 11heures 25 du matin, mais contrairement à ce que l’on pourrait penser vu l’heure relativement matinanale pour un festival, le public sera déjà présent devant la scène. Ce qui va sûrement encourager le quintette Lyonnais de metal/prog, djent si vous voulez. Si habituellement dans la sphère metal le mot « prog » fait un peu peur au public, ici ce Samedi, le gang des lyonnais va donner un set original et non ennuyeux sachant, à l’aide de compositions variées et très mouvementées parfois attiser la curiosité des festivaliers en sachant doser technicité et groove dans un registre alambiqué où contretemps et polyrythmies font bon ménage.
Mention bien pour ces locaux qui ne ménagent pas leur travail créatif depuis quelques années déjà. De plus, l’annonce de l’annulation du set d’INTERNAL SUFFERING leur permettra d’allonger leur prestation ce qui n’est pas fait pour nous déplaire.

Comme ses prédécesseurs, RAB va pouvoir étoffer sa prestation où leur rock/stoner pourra s’exprimer un peu plus longtemps devant un public déjà conséquent donc. Et leur stoner va se révéler plutôt rock n’roll, dynamique, hard par moments Tout leur souris en cette fin de matinée avec un fan-club conséquent bien présent même si ils n’en ont « rien à branler ». Vulgaire peut-être, quoique, mais efficace en live le groupe sait envoyer les gros envois binaires à souhait pour notre plus grand plaisir, mention bien évidemment.

Il est 14heures passés lorsque les vieux briscards d’ARTILLERY ouvrent le feu sur le public du Sylak. En effet, les danois armés d’un jeune chanteur depuis 2012 repartent au front avec du thrash d’anthologie. Ils repartent donc en guerre avec sous leur bras un nouveau « méfait » intitulé « penalty by perception » bien accueilli par la critique.
Cette vieille formation (1982) n’a jamais rencontré le succès espéré, mais là c’est en quelque sorte la revanche avec toujours les frères Stûtzer originaux, Michael à la guitare et Morten à la basse. Et finalement, en live, le groupe s’en sort très bien en l’an 2016 comme aujourd’hui au Sylak avec son thrash mélodique et peaufiné.

En milieu d’après-midi, ce sont les metalcoreux de Boston aux USA, UNEARTH qui vont en quelque sorte donner un coup de pied dans la fourmillière à l’aide d’un hardcore véloce truffé de lourdeurs metal à certains moments.
L’an dernier lors du Metaldays en Slovénie le groupe avait pu se vanter d’avoir déclenché le plus grand circle-pit du festival. Qu’en sera-t-il aujourd’hui à St-Maurice-de-Gourdans ? Pas de problème ça sera « destroy » dès le départ et les « Sylakiens » vont suivre avec cependant un peu moins de dynamisme et de folie, mais bon !
Unearth, ce colosse du Massachussets sort donc son épingle du jeu depuis plus de 15 ans dans le milieu metalcore en introduisant des mélodies qui ne dénaturent pas les envois puissants, accrocheurs et par la même irrésistibles pour tout un chacun, on aime.

Le soufflé va un peu retomber avec l’arrivée sur scène de SWALLOW THE SUN. Non pas que la qualité de la musique des Finlandais soit mise en cause, mais de là à passer d’un metalcore échevelé à un doom/death pesant ça fait un drôle d’effet n’est-ce pas ! Et pourtant ces gens du Nord se sont fait un nom dans le style depuis 16 ans avec, outre des prestation live attendues, la sortie six albums appréciés. Au menu des envois mélancoliques et froids avec alternance de chant clair, « growls » et narrations, et cela durant 45minutes. Le public est resté bien attentif devant la scène, appréciant (ou pas) ce doom caverneux et théatral d’excellente facture dans le genre il faut le reconnaitre.

Les Britishes d’ORANGE GOBLIN, véritables légendes du Stoner, vont prendre le relais vers 18heures devant un public qui attendais de pied ferme leur prestation soit dit en passant.
Vingt ans au compteur pour ce groupe culte emmené par le charismatique Ben Ward et sa voix particulière. Avec son stoner enfumé (pléonasme ?), ses envois lourds où la basse se fait énorme, les Londoniens nous tiennent dans le creux de leurs mains durant 45 minutes avec des envois « dirty » aux dérapages hard-rock plombé, et figurez-vous que l’on aime ça. Orange Goblin au Sylak avec des fans inconditionnels devant la barrière, ce fut géant tout simplement.

La soirée va maintenant prendre un virage assez radical avec la venue de 4 groupes maitres dans l’art de transcender la foule à l’aide de shows très chauds et bien agités, alors « are you ready ? »

On commence avec les légendaires SICK OF IT ALL qui arborent un backdrop avec inscrit « Sick of it All – 30 ans ». Et oui, ces vétérans du hardcore New-Yorkais nous balancent en pleine face un hardcore brutal et inspiré qui fait un clin d’œil au métal et à l’urgence du punk aussi.
Malgré le poids des ans, l’énergie sur scène est toujours au rendez-vous rien qu’à voir les jumps légendaires du guitariste Pete Koller notamment. Sick of It All reste immuable donc dans ses prestations scéniques, un groupe qui n’a rien lâché au fil des ans, sans concession si vous voulez avec à son actif une discographie longue comme le bras et des concerts marathon dans le monde entier. Alors « good looking out » les gars Le stade ReGis Perrin est noir de monde pour ce concert d’anthologie, normal me dire-vous. Sick Of It All nous a encore époustouflé ce soir, et qu’est-ce que c’est bon, long live punk-hardcore !

Il est maintenant 20heures 45 et Mouss de MASS HYSTERIA va nous dire « ne laissez pas la haine s’installer, soyez positifs à bloc ! ». OK mec nous allons suivre ce conseil avec ce concert qui va prendre au fil des minutes des allures d’émeute avec un public littéralement déchaîné.
« On va vous montrer ce qu’est le metal français qu’il disait le Mouss au Sonisphère de 2011, et bien depuis le nouveau Mass Hysteria n’a pas déçu et après la sortie de « l’armée des ombres » en 2012 et surtout « matière noire » en 2015 les breton/parisiens n’ont eu de cesse d’enflammer toutes les salles de concert de France et de Navarre.
Et ce soir, c’est la même, la même énergie, les mêmes brûlots qui font mouche avec des musiciens au top qui ne rechignent pas à descendre dans le pit photo afin de déclencher le circle-pit. Alors, de « chiens de la casse » au « furia » final » en passant par « world on fire » et « plus que du metal », l’ouragan mass Hysteria a tout ravagé au Sylak ce samedi soir 6 Août, quelle claque !

A 22heures le décorum de scène se veut plus remarquable avec la venue des Finlandais d’ENSIFERUM et leur folk-metal bien reconnu.
Et là, l’ambiance va rester à un haut niveau avec un public concerné et enjoué car la musique d’Ensiferum se veut avant tout jouissive en diable comme celle de leurs compatriotes de Finntroll que l’on retrouvera demain dimanche ici même.
Nous apprécions chez Ensiferum un mélange bien dosé de death-mélodique et de folk qui, naturellement fait mouche dans une assistance déjà chauffée à blanc par les groupes précédents. Une assistance qui ne demande qu’à être prise par la main et entrainée dans la danse une boisson houblonnée à la main. Résultat, Ensiferum a su convaincre le public avec des titres bien choisis parmi sa discographie riche de 6 albums et trois démos, merci les Finlandais !

Il est maintenant proche de minuit (23heures 30) et le groupe tête d’affiche n’est autre que SUICIDAL TENDENCIES avec son charismatique frontman au bandana, Mike Muir.
Alors en ce qui me concerne, je vais faire un bond de 22 ans en arrière dans mes souvenirs pour essayer de me remémorer leur prestation de 1994 au Zenith de Paris. Et force est de constater que le groupe n’a pas (ou si peu) pris une ride depuis ce temps- là.
Les californiens de Los-Angeles sont restés maitres d’un certain « crossover » depuis plus de trente ans et semblent de pas vouloir être détrônés de si- tôt rien qu’à voir la prestation donnée ce soir dans la nuit de St-Maurice de Gourdans, car ST réconcilie fans de hardcore, rockers, punks, skateurs, psychédéliques 70’s et métalleux naturellement. Reconnaissons que la musique des « ricains » et leurs compositions se veulent très ouvertes en fait, allant même sur le terrain thrash et les déviances « funky » (remember Infectious Grooves).
Alors, durant une bonne heure de show bien chaud (encore) et agité nous allons profiter d’une set-list bien choisie que voici : you can’t bring me down, two sided politics, go’n breakdown, trip at the brain, subliminal, war inside my head, freedumbs, possessed to skate, I saw your mommy, how will I laugh tomorrow, cyco vision, pledge your allegiance.
Merci ST vous revenez quand vous voulez, ce fut ce soir une tranche de vie incroyable que vous nous avez offert.






 


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