CHRONIQUES DE CONCERTS

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MOTOCULTOR FESTIVAL - JOUR 1
Avec : Children of Bodom, Fleshgod Apocalypse, Rotting Christ, Grave, Gaidjinn, Vulcain, Moonreich, TANK, TBC, Shining (NO), Entombed AD, Naheulband, Gruesome, Khors, Bolzer, The Midnight Ghost Train, Holy Moses, Atmospheres, Onslaught, Barabbas, Furia, Witchthroat Serpent
Date du concert : 19-08-2016  
Lieu : Motocultor Festival Open Air - Saint Nolff [ 56 ]  
Affluence : 20000  
Contact organisateur : http://www.motocultor-festival.com/wordpress/home/  
Interview :  
   
Date de la chronique : 25 août 2016 - Chroniqueur : Azmep - Photographe : Nicolas Chaigneau https://www.facebook.com/nicolaschaigneauphoto/  


Ce vendredi 19 août, j’arrive sur la commune de Saint Nolff sous une pluie battante. Dans une ambiance trempée et une luminosité quasi nocturne je découvre ce à quoi ressemble le site de Kerboulard cette année : deux chapiteaux - l’un violet et vert, l’autre blanc et rouge - dominent le pré qui accueille le Motocultor pour la quatrième année consécutive. La fouille passée, je m’engouffre sous celui qui accueille la Dave Mustage, la scène principale.

Les Franciliens de T.A.N.K ouvrent le bal cette année. Deux ans après avoir vu leur set écourté par la pluie, ils bénéficient de cette nouvelle installation. Autre effet bénéfique : les festivaliers cherchant à éviter la pluie se mettent à l’abri et pour une fois le festival ne démarre pas face à des rangs clairsemés. Le groupe délivre un set technique et efficace comme à leur habitude. Le son est bon même si la batterie est un peu forte et les gutturaux de Raf passent aussi bien que son chant clair. Comme toujours le public est mis à contribution pour scander les quatre lettres du titre éponyme du groupe. Le festival démarre très bien et on en est ravis !

La pluie étant toujours présente même si elle a baissé d’intensité, je choisis d’aller voir Witchthroat Serpent sous le chapiteau de la Massey Ferguscene plutôt que Furia à l’air libre sur la Suppositor Stage. Les Toulousains effectuent set assez mou et le public trempé n’est pas très enthousiaste.

Alors que la pluie s’arrête et qu’on commence à avoir de nouveau l’impression d’être le jour, le site commence à se peupler. Habitués du festival comme nouveaux venus découvrent petit à petit la nouvelle organisation.

Le démarrage 100% français du Motocultor 2016 continue avec Moonreich. Le groupe délivre un black metal rapide un peu saturé mais très plaisant. Le flot d’arrivants est au plus dense à ce moment et le chapiteau de la Dave Mustage est quasiment rempli.

Pardonnez votre chroniqueur qui ressent le besoin de se sustenter après quelques heures de route puis les photos de trois groupes. Je ne me rends pas aux sets simultanés d’Onslaught sur une Suppositor Stage enfin libérée de la pluie et de Barabbas sur la Massey Ferguscene.

Je retourne devant la Dave Mustage voir les vieux routiers de Vulcain. J’ai toujours une admiration pour ces rockers qu’on pourrait penser d’un autre âge mais qui ont une pêche d’enfer sur scène. Les festivaliers sont nombreux et ravis de la prestation de cette quasi tête d’affiche du jour. Personnellement je les comprends : bien que je n’écoute pas forcément Vulcain habituellement, je suis déçu au moment où ils annoncent la fin de leur set.

Alors que l’après-midi avance, c’est le tour de GaidjinN de monter sur scène. Les co-vainqueurs du Headbang Contest mettent une claque à tout le monde avec une présence scénique et une prestation dignes de groupes habitués des gros concerts. Le set combine habilement passages hard et mélodiques agrémentés de chœurs. Le chanteur passe impeccablement du chant clair aux gutturaux. Slams et circle pits accueillent les parisiens et c’est un public déchaîné qui les rappelle à la fin de leur set. On voit assez peu souvent de rappels en festival, c’est assez incroyable et beau de voir un jeune groupe acclamé comme ça. Je sors de ce concert extrêmement bien surpris et persuadé d’avoir vu un groupe qui peut aller très loin.

La Massey Ferguscene accueille ensuite The Midnight Ghost Train. Une étrange introduction à la fois planante et entraînante tient le public en haleine avant qu’un rouleau compresseur dynamique ne nous fasse sauter sur place. Le chanteur-guitariste danse et grimace comme un enfant avec une joie communicative. C’est un concert qui met de bonne humeur et qui défoule à la fois, un moment festif.

Pris par l’interview de GaidjinN, je ne peux assister au concert de Grave mais je rejoins la Suppositor Stage pour voir Gruesome. Le soleil est maintenant vraiment de la partie et c’est un plaisir de pouvoir passer un moment du festival en dehors des chapiteaux. Même face à un public peu nombreux, ils délivrent un death explosif. Je me rapproche de la Massey pour la fin de Khors mais je n’ai pas le temps de les voir. Par contre vu de l’extérieur le public sous le chapiteau semblait en ébullition.
On observe un glissement de public d’une scène à l’autre alors que Rotting Christ prend place. L’ambiance général reste péchue mais leur jeu est à mon goût un peu trop mécanique et froid, c’est un son trop « propre » mais qui reste efficace.

La nuit est tombée mais le Motocultor reste éveillé. On sent un fourmillement, une hésitation : va-t-on se défouler devant Entombed AD ou rire devant le Naheulband ? Personnellement, je choisis la deuxième solution par coup de cœur et nostalgie de mes années collège. Nous subissons un petit moment d’attente dû à un souci technique et le public appelle le groupe en scandant « Chaussette ! », les fans du Donjon de Naheulbeuk comprendront la référence. Les membres viennent se présenter à nous comme « l’erreur de casting du festival » avec un argument de poids : « on n’a même pas de batterie ! » Faux départ feint : une reprise à la flute du thème de Game of Thrones avant d’enchaîner sur les chansons humoristiques du groupe. Après avoir chanté la bière, la barbarie et autres batailles épiques saugrenues, tout le monde reprend en chœur l’hymne des rôlistes : Mon Ancêtre Gurdil. La parenthèse humoristique du festival se referme dans une ambiance bon enfant.

Le changement est rude puisque c’est maintenant Fleshgod Apocalypse qui occupe la scène principale. C’est la deuxième grosse claque du jour à mon goût : aussi bien visuellement que musicalement les Italiens assurent un spectacle de qualité, combinant une esthétique vestimentaire du XIXe siècle et un son lourd et grandiloquent à la fois. On profite du set avec des frissons de plaisir dans le dos.

Je saute le passage de Shining (NO) pour reprendre mon souffle et littéralement recharger mes batteries pour pouvoir photographier Children of Bodom.

C’est enfin le tour de la tête d’affiche du festival. Tout comme pour le Naheulband mais dans un autre registre je vais me retrouver face à un groupe qui a traversé mes années collège mais que je n’écoute quasiment plus depuis. Heureusement que la nostalgie ne me faisait pas placer la barre trop haute parce que le set est décevant. Le son est brouillon, la scène est quasiment plongée dans le noir et Alexi Laiho nous apparaît fantomatique. Sa voix est faible et sa performance peu dynamique. A ses côtés les autres musiciens ne semblent pas vraiment à leur place. Le public présent bouge bien et on voit beaucoup de slams mais assez vite l’extérieur se disperse. Malheureusement, on reste sur notre faim.

Après une première journée très dense de l’édition 2016 du Motocultor, il est temps d’aller se reposer. Si le bilan du jour est globalement bon musicalement et scéniquement avec d’excellents moments (GaidjinN, Fleshgod Apocalypse), certains points sont mitigés : si les chapiteaux ont protégé de la pluie au début de l’après-midi, ils ont par la suite plutôt fait perdre de l’intérêt au festival (les scènes n’étant pas visibles depuis l’extérieur, on perd le côté « open air » qui permettait de profiter des concerts de n’importe où). Le temps a été clément et même chaud à partir du milieu de l’après-midi. Mais si la journée s’est terminée sur une note décevante avec Children of Bodom, on en ressort avec la sensation d’avoir passé une excellente journée. Et c’est tout ce qu’on demande non ?

Je tiens à remercier l’organisation du festival, les bénévoles présents ainsi que les vigiles d’Atlantique Budo Sécurité qui ont assuré aux crash barrières tout au long de la journée.






 


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