CHRONIQUES DE CONCERTS

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METALLIAN FEST 1
Avec : Arch enemy, destruction, flotsam & jetsam, enforcer, nervosa, and they she came
Date du concert : 22-09-2016  
Lieu : La Belle Electrique - Grenoble [ 38 ]  
Affluence : 650  
Contact organisateur : https://www.facebook.com/metallianprod/  
Interview :  
   
Date de la chronique : 24 septembre 2016 - Chroniqueur : Black.Roger - Photographe : Black.Roger http://black-roger.tumblr.com/  


Pour son premier fest, METALLIAN PRODUCTION a mis les petits plats dans les grands en nous offrant un plateau de choix composé de 6 groupes, deux tournées réunies, afin de satisfaire les métalleux de tous poils. Pour ce faire, la belle Electrique, superbe salle de Grenoble, a encore une fois ouvert ses portes ce jeudi 22 Septembre à un public à dominante thrash-metal, mais pas que…
Le remplissage de la salle se fera progressivement à partir de l’ouverture des portes à 17 heures et des poussières avec à 17 heures 20 la première formation sur scène qui lance le débat avec force et vélocité. Cette soirée sera donc longue, mais bien consistante avec au menu et dans l’ordre de passage, AND THEY SHE CAME, NERVOSA, ENFORCER, FLOTSAM & JETSAM, DESTRUCTION et ARCH ENEMY en bouquet final. Alors chers amis vous allez déguster dans tous les sens du terme, « are you ready » ?

A peine le temps d’entrer dans la salle que les rockers alternatifs de Cologne, Allemagne, emmenés par la fougueuse Ji-In Cho, qui ne tient pas en place, débarquent sur la scène de la Belle « metallique » de Grenoble. Ils ont la forme et l’envie d’en découdre afin de présenter leur premier opus éponyme de 2016.Leur « modern metal » est nerveux et fait suite à celui de Krypteria ancien groupe de ce quatuor qui avait déjà sorti quatre albums entre parenthèses. Mais leurs envois puissants se marient mal avec la voix de Ji-In Cho, voix trop claire dans le style il me semble. Au final nous bénéficierons d’un petit set de mise en bouche avec des musiciens aguerris, nous n’en demandions pas tant !

Et puis, et puis, le trio infernal Brésilien NERVOSA, composé de trois filles va remettre les pendules à l’heure avec du thrash incroyablement dynamique et puissant avec en ligne de front la chanteuse /bassiste Fernanda Lira et la guitariste Prika Amaral. Bien entendu les filles ont à défendre en live leur second « méfait » intitulé « Agony » aargh !
Le thrash-metal de NERVOSA est sans compromis, violent, agressif et énergique en diable Leur thrash n’invente rien dans ce style où tout a déjà été dit, mais le trio de Saö Paulo sait pimenter ses envois avec des mélodies malsaines et des intros apocalyptiques. Alors en live Nervosa ne nous fera pas de cadeau, nous collant contre les murs avec une efficacité redoutable. Ce soir leur prestation a laissé un public exsangue, c’est vous dire !

Du thrash burné, nous allons passer maintenant au heavy speed des Suédois d’ENFORCER ayant déjà enregistré 4 albums en 12 ans d’existence, pas des nouveaux venus en somme.
Ces Suédois ont tout comprit au film du heavy-metaaal avec en prime ses tenues bien « glamouzes » cheveux au vent. Olof, chanteur/guitariste se met bien en avant pour nous délivrer des soli ébouriffants en montant sa voix dans le paradis des aigus et en nous emmenant parfois dans des voies plus thrashisantes mais à petites doses voyons. Rien d’original donc dans leurs compositions mais une prestation faisant revivre pour certains l’époque épique des 80’s et pour les plus jeunes la découvrir en live puisque n’étant pas encore nés il y a presque 40 ans. Show plutôt amusant donc qui en a fait sourire plus d’un à la vue de cette « calvalcade » bien speed-metal.

Et oui je l’avoue humblement je n’avais encore jamais eu l’occasion de voir sur scène l’un des vétérans du thrash Américain JETSAM & FLOTSAM et donc ce soir ce fut pour moi l’occasion de prendre une énorme claque tout simplement.
Formé en 1982 ce groupe venant de l’Arizona a marqué son époque et finalement est revenu sur le devant de la scène en nous offrant encore un nouvel opus éponyme en cette année 2016. Pour mémoire, cette formation a compté dans ses rangs un certain Jason Newsted (ex-Metallica).
Riche idée donc de nous offrir en live ces musiciens qui ont la particularité de déambuler dans les couloirs du thrash bien sûr, mais un thrash recherché nous proposant de longues compositions aux déviances prog où la technicité n’empiète pas sur l’efficacité avec notamment des clins d’œil au power metal par moments. Résultat des courses, ceux de Phoenix nous ont offert un set de toute beauté, tout en émotions et en puissance sous-jacente.
Au niveau de la set-list (en photo), 9 titres avec de l’ancien comme « Hammerhead » et « Desecrator » et du nouveau bien sûr avec « Seventh Seal », « Monkey Wrench » et « Life Is a Mess ». Set-list bien étudiée donc pour une prestation incroyable de maîtrise de professionnalisme et surtout, comme je l’ai dit plus haut, d’émotion, avons adoré tout simplement.

Et puis, et puis, le thrash teuton avec toute sa puissance à l’état brut va nous être balancé en pleine face avec le trio infernal Allemand DESTRUCTION. Un Destruction qui ne va pas faire de cadeau ce soir avec notamment des titres de son nouvel album, le 14ème, intitulé « Under Attack » je ne vous fait pas un dessin.
Ces légendes du thrash que sont Marcel Schirmer et Mike Sifringer vont nous offrir un set sans surprise dirons- nous car Deathtruction fait toujours du Destruction avec des hauts et des bas dans sa discographie. Mais en live, tous les « potets » sont dans le rouge et la machine de guerre ne nous laisse aucun répit, c’est toujours violent, direct, brut de décoffrage et même après 30 ans on aime toujours ça. Le décorum metal et les lights agressifs contribuent à donner une dimension supplémentaire à leurs envois, la présence de ces pionniers est toujours remarquable, alors ne crachons pas dans la soupe du thrash car ce soir le trio démoniaque d’outre-rhin a tout donné.

Après le char d’assaut Destruction, nous allons changer quelque peu de style et d’ambiance avec le venue sur scène d’ARCH ENEMY . D’ailleurs depuis un moment déjà les fans ultimes piaffent d’impatience accrochés aux « crash-barrières ». Et comme pour le groupe précédent les membres de la sécurité veillent au grain car ça va voler de partout dans le pit, c’est certain. Et puis on ne vous fera pas un dessin avec l’arrivée tonitruante sur les planches de la belle Alissa White-Gluz qui depuis maintenant deux ans assure le chant dans le groupe tout en nous offrant une chorégraphie éblouissante, quelle présence !
Mais n’oublions pas la prestation incroyable des musiciens notamment celle des fameux guitaristes Michael Amott et Jeff Loomis qui transcendent les composition de la formation Il faut cependant reconnaitre que tous les regards (ou presque) se portent sur Alissa qui module son chant, un chant hurlé, rageur, clair parfois, un chant soutenu par des riffs de tueurs, des soli arrivant de tous les coins de la scène, des rythmiques à décorner un troupeau de buffles en rut. Alissa tient le public dans le creux de ses mains c’est certain et en rajoute en s’adressant à celui-ci en français (Alissa est canadienne ne l’oublions pas).
Arch Enemy excelle donc actuellement dans un, registre death-mélodique, épique par moments, avec une frontwoman tellement véloce et charismatique que l’on ne fait pas mieux dans le style. Personnellement ce show donné à Grenoble ce jeudi 22 Septembre aura été l’un des meilleurs auquel il m’est été donné d’assister, excellent dans sa globalité, on adore encore !
Voici maintenant venu le temps des conclusions et des remerciements. Ce premier Metallian Fest est encourageant et devrait inciter l’équipe de Metallian productions , que nous remercions, à persister dans cette voie pour une belle Electrique encore plus métallique à l’avenir. Merci aux six formations en lice qui nous ont offert le meilleur d’eux même en cette soirée unique à Grenoble, et merci au public metal venu soutenir ces groupes malgré une date placée en semaine ce qui a réduit quelque peu le nombre de participants, mais les 650 fidèles étaient forcément présents, et c’est bien là le principal il me semble.






 


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