Saturday Night "Death" Fever à l'Empreinte en ce samedi soir, nous sommes loin d'un show en l'honneur du disco, des boules à facettes et des pantalons en simili cuir... Point de John Travolta et d'Olivia Newton-John, point de Grease mais uniquement des décibels bien graissées, des riffs bien saccadés, des chants growlés et des danses de foule pour la venue de Nakht, T.A.N.K. et The Arrs. Les deux dernières formations étant des habituées des lieux, la pistes de danses sont des terrains connus et conquis avant l'ouverture des débats.

Lorsque Nakht investi les planches, le public est déjà consistant et paré de nombreux tee-shirts à l'image du groupe. Sans complexes, le quintette distribue des titres imposants sans économies. Le paysage musical de la formation évolue dans un univers deathcore teinté de metal progressif et d'horizons orientaux. Les musiciens qui ont la lourde tâche d'ouverture les assauts s'en donnent à coeurs joies. L'entrain est tel que la fosse ne reste pas en reste et s'adonne à diverses danses metalliques. Le set est relativement court mais riche en densité et en intensité. Il permet de faire monter l'adrénaline avec brio.

T.A.N.K. fait son chemin sans faire de bruit, la formation est redoutable quelque soit la scène ou le lieu. Les musiciens ne sont jamais là pour faire de la figuration, ils viennent sur les planches pour y mettre le feu, pour y dégainer des fûts de dynamite. Permettant de retrouver Clément à la batterie et de découvrir Quentin Godet (guitare), le set envoie du lourd dès les premiers accords. Raf (chant) est rapidement en action et fait participer pleinement le public, il ne tarde pas à faire monter un spectateur sur scène pour le nommé capitaine de soirée et d'en profiter pour le masqué. Ce dernier porté par le public fera quelques tours de slam. Olivier (basse) et Nils (guitare) se déchainent sans faiblir, sans laisser de coté Quentin. En qualité de guitare de session, le musicien est à son aise tant dans son attitude que dans son interprétation. L'ensemble est uni et homogène laissant le sentiment d'un show rodé. Musicalement, la formation visite l'ensemble de sa discographie, profitant de distiller ses standards et passages obligatoires. A nouveau, le set semble court, moins de dix titres, mais il transpire d'intensité et de rage. Captivant et entrainant, la salle ne reste pas inactive face à ce spectacle énergique.

Etant de la région, The Arrs semble originaire de Savigny le temple tant la formation met le public dans sa poche avant d'engager les débats. Seule la venue des musiciens sur les planches pour démarrer ce show entraine la réponse de la fosse. Point de fioritures, le set est engagé et énergique dès les premières mesures. Nico (chant) sautille de toutes parts, vient aux contacts des premiers rangs et anime la prestation par ses propos entre les morceaux. Les musiciens quant à eux sont tout autant appliqués et dispensent des rythmiques, des riffs puissants et solides. Tous sont agités et pratiquent une prestation sans retenue, remplie de fun et de plaisir. Tout comme les deux premières formations, la fosse ne tient pas en place, s'époumonent en reprenant les parties vocales, vient sur les planches pour prendre part à la fête. Celle-ci est donc sur et devant la scène. La quinzaine de titres met toute l'Empreinte du même avis, fait mettre tout le long sous le même diapason. The Arrs fait perdurer l'ambiance sans la faire retomber une seconde, le groupe par ses assauts met l'assistance sur les genoux pour le plus grand plaisir de chacun.

Quelque soit l'affiche, l'Empreinte sait se faire redoutable et captivante. Cette soirée menée par des sonorités death metal et hardcore a mis toute l'assistance sous les ordres des trois formations. Félicitons les musiciens pour leurs prestations ainsi que l'organisation qui a une nouvelle fois mis en scène un plateau de qualité.