Il y avait comme un vent froid descendu de Scandinavie en ce lundi 7 novembre. Les Suédois d’Amon Amarth, en pleine tournée « Jomsviking Europan Tour 2016 » s’arrêtaient donc sur la Capitale au Casino de Paris accompagnés de Grand Magus et Testament. Si la salle n’est pas tout à fait sold-out, on pourra néanmoins noter que l’affluence s’en approche de très peu. Cette soirée restera tout de même très cloisonnée avec un public venu juste pour Testament et d’autres pour Amon Amarth. C’est juste mon impression mais je n’aurais pas vu ce soir de « grande famille du Metal » ouverte et tolérante, du moins pas celle que l’on essaye de nous vendre…

GRAND MAGUS

C’est vers 19h00 que les compatriotes de nos vikings montaient sur scène mais dans un tout autre registre. En effet Grand Magus donne plutôt dans des influences stoner. Il y aura évidemment les inconditionnels du genre qui seront présents dans une fosse encore un peu disparate. Un set intéressant à grands coups de riffs entraînants et de rythmiques rock/hard-rock bien pensées. Le Trio aura fait le boulot de manière efficace et honnête. Il n’est jamais facile d’ouvrir le bal mais malgré un court set il semble que le public ait apprécié la prestation…

SETLIST GRAND MAGUS

01.I, The Jury
02.Sword of the Ocean
03.Varangian
04.Steel Versus Steel
05.Iron Will
06.Like the Oar Strikes the Water
07.Hammer Of The North

TESTAMENT

Les fans de Thrash étaient venus en nombre. Pour certains Jeans, baskets et vestes à patchs étaient de rigueur ce soir pour venir écouter Chuck Billy et sa bande. C’est devant un décor composé d’une toile de fond gigantesque à têtes de serpents que Testament rentre directement au cœur du sujet avec « Brotherhood of the Snake », titre éponyme de leur dernier album. Et il faut bien dire que le morceau donne toute son envergure en live. Des mauvaises langues diront par ailleurs que nos Américains de la Bay Area auraient dû être en tête d’affiche ou en co-d’affiche. Mais passons car malgré seulement 10 interprétations nous aurons pu apprécier les compos de leur dernière création avec « Stronghold » par exemple qui prouve que notre combo est toujours capable de sortir des riffs efficaces et des mélodies diablement accrocheuses. Etic Peterson et Alex Skolnick ne se ménagent pas et font le spectacle à tel point que le pauvre Alex lors d’un solo va tomber dans le public pour s’être approché trop près du bord de la scène. Que voulez-vous, cela s’appelle communier avec ses fans… Plus de peur que de mal puisque ce dernier pourra remonter sans encombre. Le groupe emblématique du genre va ensuite dérouler avec classe sur un très bon mixage et assurer ce court set avec Brio. Alors oui on aurait aimé en avoir un peu plus mais il est malheureusement temps de les quitter avec une dernière fessée de thrash sur « The Formation Of Damnation ». Testament malgré les années est toujours en super forme et ce fut un plaisir de pouvoir les retrouver.

SETLIST TESTAMENT

01.Brotherhood of the Snake
02.Rise Up
03.The Pale King
04.Disciples of the Watch
05.The New Order
06.Dark Roots of Earth
07.Stronghold
08.Into the Pit
09.Over the Wall
10.The Formation of Damnation

Il y aura une pause un peu plus longue pour la mise en place des Suédois. Mais difficile de se rafraîchir car le Casino de Paris n’a plus de bière. Je pense que l’orga avait confondu avec le public d’un concert de Céline Dion. Et je parle même pas de la pauvre dame-pipi en voyant débouler par wagons entiers des metalleux hisurtes envahir ses toilettes… Bon vous l’aurez compris, le personnel un peu guindé est peu habitué à ce genre d’événement musical…Ce qui aura eu le mérite de faire rire pas mal de metalheads… sauf ceux qui avaient encore soif… faut dire que le vin rouge ou blanc, seules boissons restantes, désaltèrent bien moins que le houblon…

AMON AMARTH

21h10. Il est temps de regagner le pit avec mes collègues photographes car bientôt nous allons découvrir la scénographie de nos scandinaves. En effet le groupe est connu pour son goût prononcé pour les décors impressionnants. Nous ne serons pas déçus. Pas de murs d’amplis ici mais un casque viking immense, comme une plateforme sur laquelle est posée la batterie et de chaque côté des escaliers qui mènent également sur deux promontoires pour les guitaristes. Sur des lumières alternant entre le bleu, le rouge et le vert c’est sur « The Pursuit of Vikings » que la guerre débutera. Certes nos envahisseurs du nord ne sont plus aussi violents qu’à leurs débuts, s’étant tournés depuis quelques années vers un death mélodique qui comprend même pas moments des passages heavy speed. Cela étant dit la force qui se dégage en concert est bien là et sans faire le détail de la setlist que vous trouverez ci-dessous il faut bien avouer qu’Amon Amarth est toujours aussi puissant. Jouant avec tous les codes du genre nous aurons même droit à des figurants guerriers et plus tard ensuite des archers ainsi qu’une figuration du dieu « Loki ». Bref nous savons pourquoi nous sommes là et les fans aussi. Ils en voulaient plein les mirettes et il faut croire vu le nombre de slams et l’ambiance qui régnait dans la fosse que le pari était gagné. Pour ma part si le genre m’intéresse, je dois bien avouer que sur la longueur j’ai un peu de mal à accrocher. Le style bien que sympathique m’apparaît parfois un peu linéaire, trop spécifique et me donne l’effet de tourner en rond. Mais cela restera un très bon set aidé par une scénographie efficace, des musiciens qui se donnent à fond et un mixage de très bonne qualité.

SETLIST AMON AMARTH :

Intro
01.The Pursuit of Vikings
02.As Loke Falls
03.First Kill
04.The Way of Vikings
05.At Dawn’s First Light
(Intermission : Ravens cries)
06.Cry of the Black Birds
07.Deceiver of the Gods
08.On a Sea of Blood
09.Destroyer of the Universe
10.Death in Fire
11.One Thousand Burning Arrows
(Intermission : Spoken words)
12.Father of the Wolf
13.Runes to My Memory
14.War of the Gods
Encore:
15.Raise Your Horns
16.Guardians of Asgaard
Encore 2:
17.Twilight of the Thunder God
Outro


Pour terminer tous mes remerciements à Nous Productions pour cette soirée, l’accréditation et le pass photo.