C'est à une soirée bien originale que nous avait convié le Mac Callarys, établissement de la banlieue de ma ville de Troyes (dans l'Aube) en ce soir du 11 novembre.

Bien que les festivités d'Halloween étaient terminés depuis quinze jours, ce fut bien une soirée  « horror rock metal » et « cinematic métal » qui m'attendait.

Késako ??

Afin de vulgariser et de prendre un raccourci, je dirais que c'est un mix intéressant entre du métal, de l'horror punk et de l'indus, le tout joué pendant que des extraits de films sont projetés en fond de scène qui tend à rappeler ce que fait le père Rob Zombie.
Je ne peux pas plus synthétiser...

Pas grand monde quand nous arrivons, peut-être le foot à la télé ou la date mal choisie, peu importe, on ne sera pas gêné pour profiter des deux formations du soir. Les Parisiens de SLEAZYZ et le groupe KAMERA OBSCURA qui vient de … je ne sait où.

Ce qui m'a amené à aller voir ces deux groupes, en ce soir glacial de mon EST natal, c'est la curiosité et je dois bien dire qu'elle fut récompensée.

Tout d’abord le trio SLEAZYZ. Composé de 2 gratteux, d'un bassiste chanteur et d'un ordinateur pour lancer les pistes pré-enregistrées de batterie, la formation pratique un punk psychédélique assez basique mais vraiment plaisant.
Les mecs se donnent beaucoup de mal pour nous faire entrer dans leur univers et c'est plutôt réussi. Des compos efficaces soutenus par des projections qui collent parfaitement à la musique.
Seul bémol, tous les titres étant soumis à une batterie pré-enregistrée, il n'y a pas de place pour l'impro et les contacts avec le public mais, grand bravo à SLEAZYZ pour cette performance intéressante et pour la richesse artistique présentée.

Concept similaire avec KAMERA OBSCURA, à savoir projections et tout et tout … mais poussé au paroxysme du style !
Une petite merveille, c'est ciselé, finement écrit et magnifiquement gore et barré. Je dois l'avouer, j'ai bien plus qu'un faible pour les gros nanards, séries Z à base de zombies ou autres films des Dario Argento, George A. Romero et consorts. Autant dire que KAMERA OBSCURA et son concept métallo-horror me parle.

Le groupe tout d'abord, un quatuor avec un batteur cette fois, basse, guitare et une chanteuse, Cécile, véritablement très habitée et bien flippante.

La grande classe du groupe, c'est de mêler habilement les projections d'un film et de s'en inspirer pour jouer dessus leur vision de la BO. Mad Max, Invasion Los Angeles, Halloween ainsi que des aliens movies kitchs, autant d'écrins visuels propices aux audaces musicales de KAMERA OBSCURA.
C'est très réussi, furieusement métal et complètement vécu par Cécile au chant, c'est une expérience sombre, hypnotique et prenante qui demande quelques minutes et une ou deux Kasteel rouge pour s'en sortir.

Une excellente soirée au Mac Callarys avec peu de public mais peu importe, ça m'a permis de vivre l'expérience KAMERA OBSCURA et d'échanger quelques mots avec Jean-Philippe, le gratteux et Cécile la douce chanteuse. De très aimables personnes bien barrées à l’intérieur, comme moi.

Un dernier mots sur les photos … disons qu'à la vue des conditions (2 loupiotes rouges et des projections en arrière), j'ai fait dans la photo conceptuelle.