CHRONIQUES DE CONCERTS

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IMPERICON NEVER SAY DIE
Avec : White chapel, thy art is murder, carnifex, obey the brave, fallujah, make them suffer, polar
Date du concert : 19-11-2016  
Lieu : COO-Villeurbanne - Lyon [ 69 ]  
Affluence : 500  
Contact organisateur : https://www.facebook.com/slhproductions  
Interview :  
   
Date de la chronique : 21 novembre 2016 - Chroniqueur : Black.Roger - Photographe : Black.Roger http://black-roger.tumblr.com/  


L’IMPERICON NEVER SAY DIE TOUR posait ses valises au CCO de Lyon-Villeurbanne ce samedi 19 Novembre, date retenue par Sounds Like hell Productions. Résultat, encore une soirée sold-out pour l’association Lyonnaise, il fallait s’y attendre vu l’affiche de cette édition 2016. Pensez-voir avec au menu, WHITE CHAPEL, THY ART IS MURDER, CARNIFEX, OBEY THE BRAVE, FALLUJAH, MAKE THEM SUFFER et POLAR. Il y avait donc de quoi attirer tout le public deathcore et metalcore de la région !

Si l’on pensait qu‘à 17heures trente avec la montée sur scène des Britishes de POLAR il n’y aurait pas grand monde dans la salle, on se trompait lourdement car l’affluence était déjà là avec un public prêt à en découdre illico.
La soirée est donc bien partie avec ces Anglais qui tirent les premiers en nous proposant du hardcore mixé avec du rock et du metal, rien que ça ! Le groupe n’est pas un nouveau- né dans la sphère hardcore avec en 7 ans d’existence trois albums dont le dernier « no cure no savior » est sorti cette année 2016 et il faut le défendre en live. Ce groupe semble avoir dépassé les clichés inhérents au post-hardcore avec du son neuf mariant intelligemment les gros riffs, les mélodies et un discours revendicatif de bon aloi. Personnellement je ne m’attendais pas à cela pour un groupe d’ouverture et leur prestation fut l’une des meilleures de la soirée tout simplement.

Que dire de la formation suivante MAKE THEM SUFFER qui voit se côtoyer sur scène une claviériste et un guitariste surexcité pour soutenir un chanteur bien agité ? Recherche d’une certaine originalité symphonique dans le monde surpeuplé du deathcore ? Mais les Australiens ne vont pas être gâtés par un son pourri où finalement un piano insidieux prend le dessus sur le reste trop souvent. Peut-être qu’en écoutant leurs albums nous trouverions une originalité bien marquée et étudiée, mais en live… A revoir donc dans de meilleures conditions afin de porter un autre jugement sur leur travail de composition.

Les Californiens de FALLUJAH prennent la suite rapidement afin de nous proposer des titres de leur nouvel opus « dreamless » paru cette année, mais pas que. Si leurs envois se révèlent dans un style de violent deathcore, des mélodies vicieuses et planantes nous emmènent plus loin dans une ambiance carrément spatiale et progressive. Des riffs lancinants accrochent nos conduits auditifs c’est certain, mais au bout d’un certain temps le schéma de leurs compositions se veut assez répétitif. Bref, si dès les premiers accords la surprise est là, le soufflé retombe bien vite à la sortie du four de leurs dérives complexes et fouillées. Pas mal, pas mal, mais tout cela gagnerai à être un peu plus « clarifié », voire rentre-dedans aussi.

Le « rentre dedans », c’est OBEY THE BRAVE qui va nous le fournir sans compromis, sans faux semblant. Ces Canadiens qui sont relativement jeunes dans le hardcore n’ont sorti que deux albums mais nous mettent à chaque fois la « raclée » sur scène. Déjà vus, je savais à quoi m’en tenir et donc je ne fus pas déçu du voyage comme l’on dit communément. Ici pas de fioriture, leur metal/hardcore est honnête et d’une efficacité à toute épreuve. Nous pensons à Hatebreed par exemple, mais ceux de Montreal apportent leur propre énergie et leur doigté particulier afin de nous proposer un hardcore aux relents punk puissant et rageur. Alors fatalement on aime et l’on en redemande cela va de soi. Mais le combo suivant attend son tour, ce soir ça « déménage » vite au CCO.

Le combo suivant n’est autre que CARNIFEX qui nous vient de San-Diego en Californie (encore !). Un Carnifex qui n’est pas nouveau dans la « niche » deathcore avec 11 ans d’existence et six albums au compteur dont le petit dernier de 2016, intitulé « slow death ». Un Carnifex à la discographie changeante de sachant plus trop quel chemin prendre à la longue. Mais un Carnifex qui possède sa « fan-base » même si sur scène cela ne casse pas des « briques » avouons-le. C’est un peu à l’image de son frontman au look « clouté » et du reste du line-up un peu death-metal tout court, plus death que « core » en tous cas. Alors, est-ce du death moderne, est-ce du lard ou du cochon ? Un peu des deux visiblement, mais en ce qui me concerne les ayant déjà vus à plusieurs reprises je n’accroche toujours pas à 100% à leurs prestations live. Par contre le public s’en donne à cœur joie et les circles-pit sont légion, tant mieux !

Les Australiens de THY ART OF MURDER figurent dans cette affiche death/core/metalcore mais en fait, ils font du death-metal tout simplement même si par endroits un peu de « core » pointe le bout de sa casquette. Alors le groupe fait ce qu’il sait faire, du death point barre avec un chanteur à la voix d’outre- tombe qui résonne dans la sono. Bref Thy Art Of Murder ne révolutionne rien dans le style mais s’écoute bien et met la salle en feu même si sur scène, titre après titre, tout se ressemble bien trop. Mais l’ambiance est là, et au final on leur en demandait pas plus !*

WITE CHAPEL était très attendu ce soir au CCO c’est évident, surtout après la sortie de « mark of the blade » leur dernier enregistrement, en cette année 2016. Ce groupe, Américain est très prolifique en terme d’enregistrements avec 6 albums sortis en 10 ans. Mais en live nous étions impatients de voir ce que cela allait donner pour leur première date à Lyon.
White Chapel va mette tout le monde d’accord ce soir avec une énergie débordante, avec peut-être moins d’agressivité qu’au départ dans ses compositions, mais avec un groove imparable qui n’est pas occulté par des parties bien techniques acquises au fil des ans par la formation. Ici nous pouvons parler de certains envois et riffs lorgnant vers la polyrythmie, vers le « djent » actuel. Et ça marche, ce grand groupe de deathcore US nous a prouvé qu’il tenait le « haut du pavé » actuellement dans le genre et le nombreux public présent ce soir a dégusté dans tous les sens du terme, excellent !

Cette date Lyonnaise de l’Impericon Never Say Die Tour fut donc un succès, en terme d’ambiance, mais aussi en terme de musicalité avec 7 groupes en lice qui ont tout donné ce soir. Belle réussite encore une fois pour ceux de Sounds Like Hell Productions qui possèdent un certain « doigté » pour nous proposer des affiches de qualité, merci à eux.






 


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