Venue de la scène anglaise, Tax The Heat est la formation ayant la lourde tâche d'ouvrir les débats avant la prise de position des suédois. Doté d'un album édité au printemps de cette année, "Fed To The Lions", le quartette évolue dans un domaine rock blues. Mené par son charismatique chanteur-guitariste, Alex Veale, le groupe s'engage dans une prestation animée et entrainante. Le frontman a lui seul tient et occupe la scène avec aisance, sans laisser d'espace vide. Ses compères, Jack Taylor (batterie), JP Jacyshyn (guitare) et Antonio Angotti (basse) développent une attitude plus discrète, plus en retrait par rapport à l'espace occupé par Alex Veale venant titiller le public depuis le front de scène.
L'ensemble musical, certes éloigné, de Europe attire l'attention de l'assistance qui ne manque pas un instant de ce set engageant, de ce rock aux sonorités bluesy.

L'Olympia est relativement bien garni lorsque Joey Tempest et ses acolytes viennent sur les planches. La soirée est découpée en deux parties sans entracte, à savoir, l'intégralité de "War Of Kings" dernier album en date puis celle de "The Final Countdown" l'album de la révelation.
Ce découpage permet de découvrir le groupe sous deux visages, de mettre en scène deux attitudes du public. Avec des titres plus rock, ayant une atmosphère plus posée, moins expressive, les compositions de "War Of Kings" sont distillées dans une ambiance plus discrète, plus contemplative de la par de la fosse et des gradins. Ce rock dynamique, sert de mise en bouche dans l'attente des assauts de "The Final Countdown". Le groupe est parfaitement en place, Joey Tempest ne perd pas un instant pour entrer en action ou d'échanger avec le public, souvent dans notre langue, pour se servir de cette entame pour mettre le feu aux planches. Le frontman agité, mène le set sans économie, avec un plaisir non dissimulé. Son assistance acquise à sa cause, savoure les onze compositions sans faire montre d'impatience en attendant le compte à rebours final. Lorsque les écrans passent en revue la discographie du groupe pour s'arrêter en 1986, l'euphorie gagne l'Olympia. Les séquences vidéos qui étaient d'actualité, montrant les membres sur de scènes actuelles, reviennent en arrière, livrant des épisodes parisiens de Europe, mais aussi des images liées à la parution et tournées associées à cette album culte. Il n'y a plus un morceau qui ne connait pas de liesses issues de l'assistance, de choeurs à l'unisson produits par le groupe et le public, de communion entre les deux parties.
Les titres dix titres qui défilent rapidement, sont acclamés et semblent contemporains. Le poids des années n'a pas éreinté l'album et ses hits.

Que ce soit pour "War Of Kings" ou pour "The Final Countdown", la soirée propose une production musicale excellente y compris pour Tax The Heat et des tableaux captivants, lights et vidéos.
Etant la référence du groupe, Joey Tempest est souvent mis en avant par les lights suiveurs, laissant ses compères plus en retrait. Cela n'entache en rien le spectacle donné par le quintette.

Europe confirme par cette tournée anniversaire qu'il est encore une formation redoutable sur scène, que sa musique a été et reste de bonne facture.

Organisé par GDP ce set d'Europe de deux heures dans une salle confortable n'était pas à manquer. Qu'on se le dise... S'ils reviennent en terres françaises ne passer pas votre chemin.