CHRONIQUES DE CONCERTS

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THE ARRS
Avec : The arrs, in arkadia
Date du concert : 18-11-2016  
Lieu : La Tannerie - Bourg-en-Bresse [ 01 ]  
Affluence : 100  
Contact organisateur : https://www.facebook.com/latannerie/  
Interview :  
   
Date de la chronique : 23 novembre 2016 - Chroniqueur : Der.Lehrer - Photographe : Didier  


Reconnaissons que la ville de Bourg-en-Bresse ne brille pas en matière de musiques extrêmes, hardrock, metal, hardcore… Et pourtant, quelle autre salle que La Tannerie pouvait-elle, en ce triste vendredi de novembre, accueillir un concert de metal – pour employer un terme générique ?
THE ARRS, formation parisienne majeure – dans les deux sens du mot – de metalcore mobilisera ce soir, en compagnie des Lyonnais d' IN ARKADIA, quelques dizaines de passionnés, notamment de très jeunes gens, des adolescents, lycéens, voire collégiens, venant de Bourg-en-Bresse, mais aussi des départements voisins. Quelques « anciens », tous bien décidés à se défouler dans la fosse de la grande salle de La Tannerie, côtoient sans la moindre hésitation la jeune génération.

A 21 heures, heure prévue pour le début du concert, il n'y a pas foule dans la salle. Progressivement, une petite centaine d'adeptes ou de curieux, viennent combler l'espace devant la scène, d'autres restent en retrait au fond de la salle. Ils assisteront ou participeront au spectacle pendant deux heures et demie environ.

IN ARKADIA, nos voisins lyonnais, s'installent sur scène et sans perdre un instant, ils déclarent la séance ouverte. Manifestement, les six musiciens spécialistes du deathcore soignent l'aspect visuel , visage dissimulé, tenue vestimentaire peu conventionnelle...Après quelques années de death metal mélodique assez classique, jusqu'en 2010-11, c'est un IN ARKADIA nouveau qui voit le jour en 2011, avec un line-up remanié et rajeuni, qui pratique désormais un genre qui a le vent en poupe, à savoir le « deathcore ». Ils sont maintenant une demi-douzaine en action, puisqu'un deuxième chanteur, l'imposant Mickaël (Mike) venu du groupe ami ICFB (Lyon), a rejoint IN ARKADIA voici quelques mois et partage le chant avec Alix, tous deux étant parfaitement complémentaires.
Ils ne sont pas venus dans l'Ain pour faire de la figuration. En effet, dès les premiers riffs et les premières notes sous la houlette de Flo, batteur emblématique du groupe, la salle s'enflamme, circles-pit et slams s'enchaînent pendant toute la durée de leur set. D'aucuns craignaient des voix trop aiguës, il n'en est rien, l'ensemble est parfaitement harmonieux, bien rodé, efficace, il a trouvé son identité sans peine entre la puissance du metal et l'énergie du hardcore.
Il n'est pas nécessaire de stimuler outre mesure le public acquis à la cause des Lyonnais, l'enthousiasme et la fougue de tous ces jeunes – la relève ! - font plaisir à voir. Le Bisontin Alix, frontman au charisme naturel, se contente de lancer « Tournez ! » avant d'annoncer par ailleurs la sortie d'un album courant 2017.
Qu'il s 'agisse des voix (Alix et Mike), des guitares (Benjamin et Mirfin), de la basse (Thibault ou Boti), ou de la batterie (Florent), IN ARKADIA est avant tout une formation à voir et à apprécier sur scène. Bien entendu, ils ont plusieurs CD et EP, de nombreux concerts en France et à l'étranger à leur actif.
Leur prestation de ce soir comptant une douzaine de titres (voir photo de la set-list) s'achève au bout de 40 minutes sous les applaudissements de leurs fans, anciens et nouveaux.

Il est déjà 22 h 15 lorsque le quintette francilien THE ARRS (acronyme dont le sens est facilement trouvable) lance les hostilités devant des grappes de jeunes déchaînés, collés contre le rebord de la grande scène. Le chanteur, Nico, dissimule sa tête sous une capuche bien vite remplacée par une casquette. Avec Pierre, guitariste, il est le plus ancien dans le groupe fondé en 1998 et qui, depuis cette date, a subi plusieurs modifications de line-up parallèlement à son évolution dans le style. Outre ces deux artistes, on reconnaît Philippe, le bassiste, Vincent (Toki), le batteur, et l'autre guitariste, Mike, qui a récemment intégré le groupe. Rappelons d'emblée qu'avec THE ARRS on a affaire à un groupe de metalcore (deathcore) qui s'apparente à des formations dont la notoriété n'est plus à faire, telles que BLACK BOMB A, MASS HYSTERIA, L'ESPRIT DU CLAN etc.
THE ARRS ont laissé un souvenir particulier de leur prestation à la Warzone du Hellfest 2016, mais on peut aussi retrouver leurs traces dans notre région, à Lyon (avec AMON AMARTH en 2009), Oullins, Rillieux, Lons-le-Saunier et Bourg-en-Bresse (!). Et demain, le samedi 19, ils seront à Chambéry.
Leurs textes empreints d'humanisme et d'esprit positif traitent avec hargne ou indignation et un sens marqué de la communication de sujets d'actualité ou de sujets de société, la condition humaine, les questions sociales, le temps qui passe, la foi (« Du Ciel et de la Terre »). Les chansons sont volontiers reprises par le public.
Ce soir, à La Tannerie de Bourg-en-Bresse, nous aurons droit à des titres issus du dernier album « Khronos » et de « Soleil Noir » (2012) notamment. (Pas de set-list disponible).
A peine ont-ils entamé la première chanson que la fosse entre en ébullition, circle-pit, mosh-pit, wall of death se succèdent à l'envi dans ce qu'il faut bien nommer un champ de bataille. Il convient de souligner cette sorte d'interactivité qui s'établit entre une partie du public et le groupe et son frontman, Nico. Une dizaine de jeunes survoltés, en sueur, n'hésitent pas à monter sur scène, puis c'est Mike d'IA qui en fait autant pour chanter un titre, avant que le jeune Gabin fasse sur scène une démonstration de ses talents précoces. Quelle ambiance ! Et l'on continue ainsi, dans ce climat festif et passionné, jusqu'à plus de 23h 15.
Un rappel, bien sûr ! Tout le monde sur scène...Photo de groupe ! Point final. « C'était THE ARRS ! »

Un seul bémol à cette soirée : une affluence insuffisante.

Il convient de dire merci aux 100 personnes qui se sont déplacées ce soir, les deux groupes et leurs équipes, et La Tannerie pour son accueil et les accréditations accordées à notre webzine.
Il reste à souhaiter – mais est-ce possible ?- que les concerts de metal, hardrock, hardcore et autres musiques extrêmes soient plus équitablement répartis, dans l'espace et dans le temps, afin d'éviter les choix cornéliens (exemple, 3 ou 4 concerts le même soir dans la même ville).






 


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