CHRONIQUES DE CONCERTS

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ORPHANED LAND
Avec : Orphaned Land, Voodoo Kungfu, Imperial Age, Crisalida
Date du concert : 17-11-2016  
Lieu : Le Divan du Monde - Paris [ 75 ]  
Affluence : NC  
Contact organisateur : http://www.garmonbozia-inc.com/  
Interview :  
   
Date de la chronique : 24 novembre 2016 - Chroniqueur : Azmep - Photographe : Nicolas Chaigneau https://www.facebook.com/nicolaschaigneauphoto/  


Grosse soirée au Divan du Monde ce jeudi 17 novembre ! Une soirée internationale puisque jouent les Chiliens de Crisalida, les Russes d’Imperial Age, les Chinois de Voodoo Kungfu et enfin les Israéliens d’Orphaned Land. Malheureusement il m’est impossible d’arriver à temps pour découvrir le Prog de Crisalida.

Ma soirée commence donc à l’arrivée d’Imperial Age sur scène. Les Russes ont un line-up très complet (une chanteuse, une chanteuse-claviériste, un chanteur-claviériste, un guitariste, un bassiste et un batteur) et se retrouvent un peu à l’étroit sur la scène. Cela ne les empêche pas de nous délivrer un excellent set de metal symphonique lyrique durant lequel les rôles tournent entre les membres. C’est pour moi une très agréable découverte : les mélodies sont profondes et entrainantes, les différentes voix mises en valeur selon leurs différences et complémentarités. Je ne suis pas le seul à apprécier apparemment : le public du Divan renvoie un écho très positif au groupe ravi de cet accueil.

Le décor change pour préparer l’arrivée de Voodoo Kungfu, également inconnus pour moi. Les musiciens prennent place sur scène sans un mot puis une silhouette encapuchonnée se montre : sous une grande bure colorée et couverte de breloques se cache le chanteur au visage caché par un masque pouvant faire penser à celui de l’épouvantail dans le Batman de Nolan. Lorsque le premier morceau commence c’est une surprise : sur une musique lourde et lente se pose une voix à la fois lointaine et claquante qui chante de longues onomatopées comme un chant rituel. C’est saisissant et très étrange, la vibration traverse littéralement le spectateur. Mais le problème est qu’à un moment je me suis posé la question « Bon, et à un moment ça décolle ou pas ? » parce que cette performance manquait tout de même de mordant. J’ai eu la réponse une seconde plus tard sous la forme d’une explosion sonore alors que la musique s’emballait et que le chant se transformait en un hurlement déchirant. Le chanteur quitte son costume hors de notre vue et son retour nous laisse découvrir un bonze tatoué… et cinglé. Ce n’est qu’une pile électrique qui bouge dans tous les sens ou qui semble sur le point d’exploser dès qu’il s’arrête. La suite du concert ressemble à des montagnes russes durant lesquelles on passe de courts moments calmes comme l’introduction à des lâchages de nerfs incroyables où le chant est toujours constitué d’onomatopées mais cette fois ci sous forme d’une déferlante. Voodoo Kungfu est un rouleau compresseur pour les neurones, une claque qui nous met dans une transe étrange où l’n fixe cet individu dont on ne sait quoi penser. Lorsque le set se termine et que les lumières s’allument on découvre un public hébété qui semble se demander ce qui lui est arrivé. C’est une expérience à vivre.

Arrive enfin la tête d’affiche du soir : Orphaned Land. Doit-on toujours présenter les Israéliens pionniers du metal oriental ? Ceux-ci entrent en scène tranquillement, Kobi fermant la marche et lançant ce qui sonne comme un hymne pour le groupe depuis sa sortie en 2013 : All is One, rapidement suivi par The Simple Man acclamée par le public qui la reprend en chœur. Comme à leur habitude les membres d’Orphaned Land sont très simples dans leur attitude sur scène, apaisés et apaisants (tout l’inverse du groupe précédent !) et lorsque Kobi chante « I swear I'm not Jesus Christ » on a du mal à le croire. Let the Truce be known complète ce démarrage issu de l’album All is One et la voix de Kobi nous fait voyager en nous arrachant presque une larme.
C’est par la suite Barakah qui nous transporte au Moyen Orient mais avec une instrumentation beaucoup plus hard et des gutturaux profonds. Un atterrissage brutal parfaitement maîtrisé par le groupe. Le set s’équilibre ensuite entre le voyage apaisant et la pure veine metal jusqu’à ce que tout le Divan du Monde danse sur Sapari à la demande de Kobi qui « ne danse pas bien du tout mais fait un effort sur scène ». Et si le public a chanté de lui-même sur A Neverending Way, il est mis à contribution un peu plus tard pour chanter en chœur l’air de In Thy Never Ending Way (à ne pas confondre !) Après The Beloved’s Cry le groupe salue le Divan et quitte la scène… mais chacun sait qu’il va y avoir un rappel.
Celui-ci commence de manière assez inhabituelle puisque de retour sur scène Kobi nous demande à nous de chanter de nouveau : pour apprécier le chant du public In Thy Never Ending Way est reprise un moment. Après avoir vérifié qu’il nous reste assez de temps ensemble le groupe nous met une belle claque avec Halo Dies, combinaison parfaite de guitare lourde, d’air oriental, du chant magique de Kobi et de gutturaux. Et on sait comment ça se finit : Norra el Norra. Comment pourrait-il en être autrement ? Après l’avoir chantée avec tous ceux présents ce soir les membres d’Orphaned Land remercient chaleureusement le public parisien… et on se sent perdus à devoir retrouver une vie normale après cette superbe soirée !


Merci à Garmonbozia Inc. Pour l’organisation et merci à Valérie de Century Media pour l'accréditation donnée à Pavillon666, aux groupes présents et leurs équipes ainsi qu’à tout le personnel du Divan du Monde.




Setlist (Orphaned Land):

All is One
The Simple Man
Let the Truce be known
Barakah
Brother
Birth of Three
Olat Ha'tamid
Ocean Land
Sapari
A Nevenrending Way
El Meod Na’ala
In thy never ending way
The Beloved’s Cry

Halo Dies
Norra el Norra






 


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