Que de bonnes raisons pour se rendre à l'Empreinte ce lundi 20 mars... La venue des suédois est une opportunité à ne pas manquer, la tournée du nouvel album des Sticky Boys en est aussi une. Une soirée menée par des formations usant de riffs endiablés, dégageant une odeur de graisses usitées, de grosses cylindrées survitaminées.

Les hostilités débute par les franciliens au doux nom révélant un gout prononcé pour les études, soit les High School Motherf**kers. Positionnés sur le même plan, l'ensemble des musiciens évoluent sur une ligne parfaite. Cela ne les empêchent pas de s'exprimer sans retenues. Le rock teinté de glam, de sonorités punk des musiciens envoie de bonnes vibrations. Le public adhère comme à son habitude à ces ambiances de pur rock. Il n'y a pas de fioritures, le message est direct et sans extravagances, sans démonstrations. Les titres s'enchainent et font monter la température au sein de l'Empreinte. L'assistance et le groupe communient rapidement pour conserver cet échange d'un bout à l'autre du set. Le démarrage parfait pour cette soirée.

Ils viennent de dévoiler leur nouvel opus et en profitent pour entamer une nouvelle tournée, les Sticky Boys savent retourner une salle. Sans perdre de temps, le trio met tout le monde d'accord en l'espace de quelques riffs. Ces ambiances évoluant dans des directions aussi proches de AC / DC que de Motorhead gagnent l'attention de l'auditoire. Que l'on soit sur les planches ou dans la salle, le propos est similaire et uniforme. De part sa musique et son aisance scénique, le trio anime de belles manières cette seconde partie de soirée. Jamais déçu par les Sticky Boys, les musiciens confirment qu'il faut de plus en plus compter sur eux et avec eux.

Inutile de préciser que toute la salle fait corps lors de l'arrivée de suédois. Le rock façon punk, glam, énergique gagne dès les premières notes la captation du public. Il n'y a pas de place à la complexité, les musiciens dégainent des riffs imposants et accessibles. Le rock'n'roll distillé est entrainant, il est en phase avec l'énergie dissipée par le quartette, surtout pas Dregen (guitare) qui comme un lion en cage ne sait rester immobile durant tout ce set. Le retour de la formation permet d'appréhender la joie, le plaisir contenus par les musiciens. Complices, les membres du groupe transpirent l'envie de partager avec son public leurs compositions, leurs standards. Nicke Borg (chant, guitare) n'hésite pas à dialoguer avec le public, à faire quelques plaisanteries... Les musiciens paraissent en pleine forme et ne connaissent pas l'économie. Après les deux formations franciliennes, les originaires de Stockholm ont maintenus l'atmosphère chaleureuse engagée. La suède sait aussi se faire moite et étouffante.

Le programme proposé par l'équipe de L'Empreinte depuis le début de l'année est riche en diversité et en émotion. La qualité, le spectacle, l'ambiance ont été une nouvelle fois au rendez vous. Comment ne pas adhérer...