Le metal sait se décliner sous divers formats en ce mercredi soir. Il sait mettre en lumières les expérimentés frenchies de T.A.N.K. puis de UNEVEN STRUCTURE en ouverture des néerlandais de TEXTURES. Un programme riche en décibels mais surtout en technicités.

Les membres de T.A.N.K. prennent position sur la scène afin de mettre en bouche une soirée passionnante et proposant un plateau captivant. Les musiciens en profitent pour officialiser la présence dans la formation de Thomas Moreau (guitare). Ce dernier ayant rejoint le groupe en amont du PMFF 2017, a fait ses armes au sein de la M.A.I. de Nancy, il possède donc une certaine maîtrise et les qualités nécessaires pour appréhender les compositions death technique qu'il doit interpréter. L'ensemble du groupe dégage un plaisir non dissimulé, cette liesse transpire vers l'assistance. La formation s'accorde parfaitement sur les planches, celle-ci semble épanouie par ce nouveau départ. Ce nouveau format est relativement prometteur, revenons vers T.A.N.K sans tarder.

Le programme de UNEVEN STRUCTURE est tout autant technique, son approche du metal tend aussi vers le domaine progressif. Existant depuis près de dix ans, le groupe présente depuis peu son second album, "La Partition". Toutefois, les musiciens n'en sont pas à leurs coups d'essais, ils ont parcouru l'Europe en compagnie de Protest The Hero et figuré à de nombreux festivals. Sans complexes et avec maitrise, ils distillent leurs compositions sans méconnues de l'assistance. Celles-ci reçoivent à très bon accueil, elles s'attirent l'attention du public. La salle semble apprécier ces morceaux attirants, touchants par leurs cotés mélodiques, progressifs et énergiques. Chacun y trouve ses repères, profite de ces mouvements complexes et parfaitement digestes. La tenue de la formation sur scène est agitée, les musiciens tiennent le show et ne connaissent pas l'économie. Une première rencontre pour de nombreux spectateurs qui est loin d'être la dernière.

Les néerlandais entrent sur scène dans une salle chaude et dynamisée par les deux premiers groupes. Le prolongement de cette ambiance est maintenu aux premiers accords de TEXTURES. Les musiciens ont du ressentir et vivre les deux premières prestations, ils sont eux aussi chauffés à bloc pour cette prestation. Chacun prend part à l'animation de l'assistance tout en assurant le job sans failles. Les compositions sont suivies et reprises par le public. Ce dernier vibre et vit aux sons des riffs puissants et assauts rythmiques interprétés par la formation. La production met en valeur ces morceaux, les lights permettent d'apprécier et de suivre chaque musicien. Daniël de Jongh joue avec le public et communique régulièrement avec la foule sans trop empiéter sur le temps de jeu. Joe Tal venant de connaitre un heureux événement, ce dernier est remplacé temporairement par Danny Tunker (ex-Aborted, Alkaloid,Abhorrent). Le guitariste assure proprement les compositions et semble intégré au reste du groupe. L'absence de Joe n'est pas ressentie par les qualités et compétences de Danny. Stef Broks (batterie) tient l'assise rythmique sans faiblesses malgré la complexité de ses partitions. Avec une telle application, les autres membres peuvent s'exprimer sans craintes de perdre le fil conducteur des morceaux. Bart Hennephof (guitare) et Remko Tielemans (basse) accompagnent le groove proposé par leur batteur. Bart s'envole dans des exercices solitaires en restant proche des thèmes abordés sans surexposition. En fond de scène, Uri Dijk (claviers) rehausse les compositions de nappes ou d'orchestrations progressives et adaptées.

Avec une prestation de part et d'autres dynamique, intense et attrayante, TEXTURES a mis toute la salle d'accord aussi par un set captivant et maîtrisé. L'Empreinte et Alternative Live ont réuni tous les éléments pour livrer une soirée parfaite.