CHRONIQUES DE CONCERTS

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ETHS
Avec : Eths, AQME, K.A
Date du concert : 30-04-2017  
Lieu : Le Trianon - Paris [ 75 ]  
Affluence : 1000  
Contact organisateur : http://www.ragetour.com/  
Interview :  
   
Date de la chronique : 07 mai 2017 - Chroniqueur : inglewood - Photographe : inglewood photographie https://www.facebook.com/inglewoodphotographie/  


Il est des soirées spéciales, des concerts que l'on attend, des rendez-vous que l'on ne raterait pour rien au monde. C'était définitivement le cas, ce dimanche 30 avril 2017, au Trianon de Paris pour l'ultime concert de ETHS.

Être fan d'un groupe, c'est avoir compris que c'est plus que de la musique, c'est savoir que les émotions que ce groupe nous transmet peuvent nous aider à affronter notre existence. Plus simplement, peut-être, c'est être membre de la même famille et partager les mêmes besoins et désirs. La famille de eths ne pouvait tenir dans le Trianon, mais ceux qui y étaient ont salué avec fougue, exaltation et beaucoup de bruit les membres de eths réunis, une dernière fois, pour nous abreuver de leur musique.

Une atmosphère particulière régnait dans la salle, l'impression de vivre un instant historique, un mélange de tristesse et d'immense joie, une envie de rendre un hommage inoubliable. Nous étions tous prêt à enterrer eths mais à l'image des funérailles vikings.

Premier groupe à prendre la scène, K.A. Le groupe Parisien de brutalcore des années 90 qui est réapparu sous les radars depuis 2010 nous a collé une belle mandale.
J'ai adoré, extrêmement technique, la section rythmique m'a bluffée et les compos m'ont bien scotché. Emmené par RUL, le dernier batteur de tournée de eths, le groupe a chauffé une salle qui n'en avait pas besoin mais qui a visiblement apprécié de se faire maltraiter ainsi.

Bon, je vais pas tourner autour du pot … j'ai jamais été fan de AQME. On s'en fout un peu, mais c'est juste pour que les fans, et il y en avait pas mal, ce soir, ne se méprennent pas sur ce qu'ils vont lire ci-dessous.
On n'a beau pas être fan, en live, AQME, ça déboîte ! Il faut dire que Vincent Peignart-Mancini se démène comme un dément, saute dans le public, interpelle la fosse et est en quasi-trance. J'ai beaucoup aimé ça.
De plus, l'image un peu pop/emo que j'avais du groupe me semble pas mal loin sur les titres les plus récents. Bon les grands classiques, eux sont toujours un peu datés 90's, mais ça passe. Le principal, c'est que le public a vraiment été très réceptif et c'est bien ça qui compte.


21h00, le titre « Pourquoi » résonne et ce sentiment bizarre, qui ne me quittera pas de tout le concert, que ce n'est pas possible.
Pas possible que ce soit fini, pas possible qu'un groupe unique dans le paysage français s’arrête, pas possible que voyant la complicité du soir et les regards échangés, ces mecs n'aient pas envie de continuer.
Que dire ? Intense, chargé d'émotions et d'hommages, cette soirée devait être mémorable et elle le fut . Je parlais de famille en introduction, elle était là, celle de eths et celle du metal qui aime ses groupes et sait leur rendre les honneurs.

Musicalement au top, comme d'habitude (oui je suis grand fan et ça se sent), le set fut interprété avec maîtrise, violence et noirceur. Visiblement frais comme les ados qu'ils étaient à leurs débuts, Staif, Greg, Guillaume et Candice nous ont fait le grand jeu. Quinze titres piochés dans la discographie pré split 2012 (en gros les 3 premiers albums plus les EP), les grands classiques, Samantha, Bulimiarexia, Tératologie, Adonaï ou encore Crucifère, tous magistraux et dominés par la voix et la présence de Candice.

Faut pas se voiler la face, elle était le centre d’intérêt de la soirée. Les interludes furent quasiment tous l'occasion pour la salle de scander son nom. En pleine forme, rien ne trahissait les années d'absence, rien n'a changé, la voix est parfaite et le plaisir de pouvoir réentendre Candice une dernière fois n'avait pas de prix.
Une heure trente d'un show où l'on a pu voir se succéder les deux batteurs, RUL et Guillaume, de la soirée ainsi que l'échange de bassiste, Damien, sur les titres de III donnant un petit air de grosse fiesta !

Le trianon, sold-out et présent comme jamais, a crié, slamé, dansé et donné tout son amour à un groupe si particulier et toujours si proche et gentil avec ses fans. Adieu et merci eths, on n'est pas prêt d'oublier cette soirée et ces années de textes noirs et brutaux ainsi que cette férocité musicale qui te caractérise.

Comme il semblait impossible de se séparer ainsi, le groupe avait donné rendez-vous à ses fans dans un bar non loin de la salle afin de se dire adieux autour d'un verre dans un joyeux bordel, mais une ambiance proche et amicale où chacun a pu converser un peu et donner une dernière preuve d'affection aux membres du groupe.

Adieu et merci eths.

Ps : la soirée était dédiée à Mika Bleu et Ju Isilion.

Setlist :

Pourquoi
Détruis-moi
Infini
À la droite de Dieu
Samantha
Bulimiarexia
Ondine
Tératologie
Hercolubus
Adonaï
Gravis Venter

Rappels:

Intermission
(Sekhet Aaru)
Improvised Medley (intros de "Je vous hais", "Simiesque", "Des cendres", "La chair et le sang")
Animadversion
Crucifère
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