CHRONIQUES DE CONCERTS

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NAPALM DEATH
Avec : Napalm death, brujeria, power trip, lock up
Date du concert : 17-05-2017  
Lieu : Usine - Genève [ Suisse ]  
Affluence : NC  
Contact organisateur : http://kalvingrad.com/?post_type=tribe_events&eventDisplay=upcoming  
Interview :  
   
Date de la chronique : 20 mai 2017 - Chroniqueur : Black.Roger - Photographe : Black.Roger http://black-roger.tumblr.com/  


Enorme, tout simplement énorme ce concert du 17 Mai dernier à l’usine de Genève. Une Usine remplie jusqu’à la gueule afin d’accueillir NAPALM DEATH, BRUJERIA, POWER TRIP et LOCK UP, étape Helvète de leur tournée Européenne « Campaign For Musical Destruction ». Soirée placée sous le signe de la douceur et de la poésie printanière du grind/thrash/death dans une ambiance de folie je ne vous fais pas un dessin…
Tout d’abord, avant l’ouverture des portes qui aura lieu à 19 heures 30, il est bon de « roder » autour du tour bus où l’on peut rencontrer des légendes du grind. C’est ainsi que j’ai pu saluer notamment Kevin Sharp (ex-brutal Truth, lock Up) et Shane Embury (Napalm death, Lock Up, Brujeria) qui m’a dit être fatigué. Mais sur scène tout à l’heure nous verrons qu’il n’en est rien.

C’est donc à 20 heures 30 selon le « coucou » Suisse que le premier groupe de la soirée, LOCK UP envoie le son, et quel son ! Son légendaire chapeau vissé sur la tête, Kevin Sharp emmène sa troupe au combat et le public Genevois va d’entrée de jeu s’envoyer en l’air Surtout que nos amis du death/grind international et sauvage nous proposent des titres du nouvel album « demonization », mais pas que. N’oublions pas que ce « super groupe » compte dans ses rangs des musiciens hors pair ne lésinant pas sur l’agressivité et la puissance de feu. Alors durant 30 minutes tout va partir en « live » dans une usine déjà prête à exploser, que va-t-il se passer ensuite après cette démonstration pro de chez pro ?
Set-list : necropolis transparent, feeding on the opiate, detestation, blood and emptiness, void, slaughterous ways, after life in purgatory.

Et bien ce n’est pas le set des Texans de POWER TRIP qui va calmer le jeu, bien au contraire. Le quintette de Dallas est sûrement moins connu que les autres formations figurant sur l’affiche de la soirée, mais va nous coller contre les murs dès le premier titre avec son thrashcore char d’assaut et speed en même temps.
Les « ricains » ont eux aussi à défendre en live un nouvel album intitulé « nightmare logic » et nous allons en prendre plein la « g ….. » durant 30 petites minutes où le public va s’éclater non-stop sur les brûlots proposés, comment résister ? Au menu des riffs à vous faire éclater les cervicales sur un tempo d’enfer avec de temps en temps des mosh-parts d’une efficacité redoutable.
Et l’ambiance dans le pit fut assez incroyable, mais où est passée ma godasse dans ce méli-mélo en dérapages incontrôlés sur un lac de boissons houblonnées. Principalement thrash la démarche des Texans est simple mais oh combien terrifiante en concert, un must, une incroyable découverte en ce qui me concerne et je ne suis pas le seul à avoir apprécié vous vous en doutez bien.
Set-list : soul sacrifice, executioner’s tax, conditioned to death, heretic’s fork, nightmare logic, the hammer of doubt, firing squad, crossbreaker.

Une petite musique enfantine en intro, puis un déferlement grind/death ensuite (brujerzimo), pas de doute ce sont les tueurs mexicains de BRUJERIA qui investissent la scène de l’usine. Au premier rang une vingtaine de mexicanos du public vont pouvoir engager verbalement le débat en espagnol avec les deux frontmen du groupe, ambiance !
Brujeria est tout simplement une légende qui a vu défiler en son sein nombre de musiciens afin de nous offrir une musique extrême avec un côté « rebelle », brute et sans concession empruntant au death au grind, au groove et au punk ses aspects les plus particuliers. Comme leur réputation de gang Mexicain forgée dans leurs débuts, ils ont gardé ce goût du mystère de leur identité à l’aide de masques et un gout de la provocation à outrance.
Le chant en espagnol est percutant, les envois costauds et dangereux avec une machette qui risque de vous saigner l’esprit. Bref, Brujeria c’est l’idée d’une certaine révolution et nous n’aurions manqué pour rien au monde leur prestation de ce soir, intense à souhait, quelle baffe !
Set-list : brujerizmo, colas de rata, la migra, hechando chimgazos, i viva presitente Trump ! seis seis seis, angel de la frontera, satongo, despaerados, marcha de odio, revolucion, consejos narcos, el desmadre, matando gueros, marijuana.

Et pour nous achever dans cette soirée de malades, Barney et ses acolytes de NAPALM DEATH vont nous détruire ce qu’il nous reste de neurones. Inutile donc de vous présenter les « pères » du grind d’outre- manche qui démolissent toutes les scènes depuis plus de trente ans déjà en nous fournissant aussi des albums plus percutants les uns que les autres.
Mais Napalm Death a évolué quand même depuis le temps de « Scum » et une voix de brontosaure en rut qui avait surpris tout le monde à l’époque et fait des milliers d’adeptes. La violence est toujours d’actualité mais les récentes compositions nous montrent un certain côté plus sombre, plus glauque, plus dissonant, voire malsain, voilà le mot qui convient.
Bref, Napalm death est toujours aussi virulent et à l’aide de propos dénonciateurs bouscule nos certitudes en caricaturant notre belle société actuelle ; Alors nous allons en prendre pour notre grade sur fond de brûlots extrêmes qui vous prennent à la gorge et ne vous lâchent plus. Durant une bonne heure le groupe va mettre en émoi encore une fois un public de fans ultimes, mais aussi de nouveaux adeptes, les temps durs de notre époque aidant. Alors nous ne sommes pas prêts d’éviter les concerts de ces légendes du grind/death/punk, au contraire nous nous reverrons encore de plus en plus nombreux dans les salles pour les accueillir comme ce soir à Genève.
Set-list : evolved as one, its a M.A.N.S world, necessary evil, smash a single digit, stount your growth, when all is said and done, stubborn stains, scum, the kill, deceiver, you suffer, from enslavement to obliteration, the cod is red…longlive the code, twist the knife, dear slum landlord, christening of the blind, how the fears condemn, suffer the children, nazi punks fuck off, adversarial/copulating snakes.

Il est 1 heure du mat, retour à Lyon la tête remplie de bon son et d’images fortes et sympathiques. Merci Kalvingrad l’usine de Genève pour cette soirée de « ouf » dans une ambiance vivante, on recommence quand ?






 


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