CHRONIQUES DE CONCERTS

pavillon 666 webzine metal rock TOUTES LES CHRONIQUES pavillon 666 webzine metal rock ÊTRE CHRONIQUÉ pavillon 666 webzine metal rock ÊTRE CHRONIQUEUR


PERIPHERY
Avec : Periphery, The Contorsionist, Destrage
Date du concert : 21-05-2017  
Lieu : Le Trabendo - Paris [ 75 ]  
Affluence : NC  
Contact organisateur : https://www.facebook.com/alternativeliveprod/  
Interview :  
   
Date de la chronique : 26 mai 2017 - Chroniqueur : inglewood - Photographe : inglewood photographie https://www.facebook.com/inglewoodphotographie/  


Ce dimanche 21 mai, à l'approche du Trabendo, je croise sur mon chemin une bien inhabituelle foule. Clairement habitué à me trouver au beau milieu des plus diverses et hétéroclites meutes, je dois bien avouer que la nuée de marmots en bas âges excités comme des puces au travers de laquelle j'ai dû me frayer un chemin m'a plus glacé le sang que mes amis metalleux d'usage.

Mais tous ces chiards allaient-ils prendre un cours de mathcore avec Periphery ?
Mais non, voyons ils sortaient du Zénith après une représentation, vraisemblablement bien débilisante et lobotomisante des Kids United !! (une pensée pour les parents accompagnants).

Allez, on n'est pas là pour rigoler mais pour vous raconter cette soirée riche en notes et autres subtilités de solfège très attendue par les nombreux amateurs des Ricains.

Deux groupes en ouvertures et deux groupes inconnus pour moi. Soit, j'aime les surprises. Les surprises sont parfois bonnes et parfois … non.

Premier groupe à prendre la scène en mains : Destrage .
Groupe Italien formé en 2005, riche de quatre albums qui évolue dans un registre Thrash Metal/Metalcore voire basiquement rock n' roll, qui a mis, très clairement, une bonne dérouillée à un Trabendo bien rempli.
Venu défendre leur dernier excellent album « A Means to No End », les Italiens arrivent à marier de manière très efficace les plans alambiqués du metalcore avec l'énergie contagieuse d'un bon gros rock n' roll des familles. Une réussite sublimée par un jeu de scène simple mais efficace, mention spéciale à Matteo Di Gioia, le bondissant guitariste qui n'a pas hésité à effectuer de nombreux sauts sur la scène pourtant exiguë du Trabendo. A découvrir de toute urgence.

Place à The Contortionist. Bon et bien, les gars, je sais pas ce qu'il vous était arrivé dans l'après-midi, mais ça peut pas être si grave...
Ouah, la déprime, je ne sais pas si c'est une façon de se mettre dans le trip, mais les gars n'ont rien communiqué (enfin à moi, en tout cas), à moitié dans le noir, regards absents intenses et titres déprimants, dur, dur.
Sinon, bah musicalement, ça joue, c'est sur, mais j'ai trouvé le délire assez hermétique et j'ai pas bien compris les émotions que The Contortionist souhaitait nous transmettre.


A vrai dire, je ne savais pas trop à quoi m’attendre avec Periphery. Je connais ce groupe depuis un moment, mais je ne m’y suis réellement intéressé qu’à partir de leur dernier album : Periphery III: Select Difficulty qui continue à me convaincre de l’erreur que j’ai commise durant toutes ces années.

Je considérai, à tort, leurs compositions comme des pièces assez chiantes et sans âmes destinées uniquement à des gratteux hypers techniques avides de milliards de notes à la mesure.

FAUX !

Alors, oui pour des compos assez complexes aux tempos de batteries polyrythmiques improbablement difficiles, mais c’est vraiment mélodieux et accrocheur. Et dire que le groupe en live assure serait restrictif tellement l’aisance est palpable. De plus l’écrin du Trabendo (que j’adore) a été le parfait réceptacle de la bande à Mansoor, chaud, humide et propice à une belle proximité.

Principalement basé sur le dernier album, la set list ne réserva pas de grosse surprise (voir en fin de chronique). A noter un beau moment où les trois guitaristes ont joué seuls sur scène pendant lequel, Jake Bowen a dit : « I’m the boss of the tempo » alors que la foule avait le plus grand mal à taper des mains en rythme avec les musiciens.
Ça me rappelle les concerts de Meshuggah où on a parfois du mal à secouer la tête en rythme !

Toujours très souriant et avec l’envie palpable de partager avec ses fans, Periphery a délivré un set efficace, dense et répondant aux attentes du public venu en masse qui a récompensé les musiciens avec de nombreux pogos et slams fessant sourire le chanteur Spencer Sotelo, visiblement ravi.

Entre pratiquement chaque morceau, les deux guitaristes Jake Bowen et Mark Holcomb venait à l’arrière de la scène se taper des « shots » de vin de Bordeaux. Une façon très américaine de rendre hommage à l’un de nos plus chers trésors patrimoniaux.

Petit aparté vestimentaire, pour saluer la tenue dudit chanteur à base d’espadrilles et de bas de jogging du plus bel effet pour trainer abord du barbecue du dimanche mais pas sur une scène de concert quand même ! De plus, notre ami Spencer a quitté la scène immédiatement après le dernier titre sans revenir saluer, une envie pressante sans doute …

Un concert maîtrisé de bout en bout et exécuté par des musiciens très en verve, maîtrisant leur sujet et avec une indéniable envie de faire passer un bon moment aux fans et aux curieux venus en masse ce dimanche de mai au Trabendo.

Gros merci à Ninon et à Alternative Live.

Set-List, Periphery :

Black Minute
Stranger Things
The News
Marigold
Remain Indoors
Prayer
Bad Thing
Flatline

Memento

Psychosphere
Price is Wrong
Masamune

Lune






 


Aller en haut