Parcourant l'hexagone sur cette fin d'année et courant 2018 pour finir à l'Olympia, Ultra Vomit s'arrête quelques heures en seine et marne du côté de l'Empreinte de Savigny le Temple. Autant vous dire que la salle affiche complet depuis plusieurs semaines tant la formation attire les foules. Pour l'occasion, la soirée accueille les Limougeauds de 7 Weeks et les Caennais de Headcharger. Une entame distillant un metal stoner rentre-dedans avant le metal bigarré et animé d'UV.

C'est donc dans une salle pleine à craquer, que 7 Weeks prend possession de la scène. Depuis la dernière venue du groupe à l'Empreinte, la formation a connu du changement en recrutant deux nouveaux membres aux claviers et guitare. Le quatuor est en place sans tarder et évolue sans failles sur les planches. Chacun assure son job, sans prendre le leadership, délivrant une prestation unie et harmonisée. La setlist tient un cap énergique et puissant, les titres interprétés mettent en appétit l'assistance. Comme de coutume, 7 Weeks sait attirer l'attention et captiver à la force des poignets sans artifices particuliers. Un agréable moment dont on ne peut se lasser.

L'énergie est aussi le mot d'ordre de Headcharger. Une nouvelle fois, le groupe le démontre et le confirme. Le tempo est plus rapide et soutenu que son prédécesseur mais la tension reste maintenue. Le quintette ne se gâche pas derrière des gimmicks et fioritures en tout genre, il s'exprime au moyen des instruments et d'une prestation scénique animée. Les musiciens "headbanguent" d'un bout à l'autre du set sans retenue. Les titres défilent sans temps mort, sans laisser le temps au public de souffler. Les morceaux laissent une sensation imposante, pour le bonheur de tous, apparaissent comme des uppercuts. L'ensemble est direct et contient une parfaite cohésion. Après une mise en bouche Stoner, le plat de résistance perdure la lancée, sait contenir et préparer l'assistance pour l'assaut final.

Inutile de préciser que tous sont conquis par Ultra Vomit avant même les premiers morceaux. Le groupe ne se prend pas la tête, distille humour et dérision avant de monter sur scène et jusqu'à la quitter. Le générique d'entrée des musiciens, façon cartoon, prépare le public et l'invite à entrer en communion. La suite n'est pas en reste, que ce soit au niveau des textes, des séquences vidéo et des animations présentées. Dans un contexte privilégiant l'humour et le manque de sérieux, le quatuor délivre un set consciencieux, appliqué. Il faut avouer que les musiciens ne sont pas nés de la dernière pluie et possèdent une certaine expérience de la scène avec UV ou avec leurs formations. Le quatuor sait faire le show, sait mettre le feu aux planches. Les textes sont parfois surprenant mais ne sont pas blessant ou heurtant. Le métissage des genres sont utilisés avec aisance et s'adaptent sans obstacles. Sans laisser indifférent, UV conquiert ou exprime le rejet mais il délivre à l'unanimité une certaine joie et liesse aux spectateurs présents. Alors apprécions UV pour ses valeurs et laissons aux vestiaires les préjugés.

Encore une soirée riche proposée par L'Empreinte, l'équipe sait faire varier les plaisirs passant du hardcore à des tendances plus modérées. Une belle soirée "Frenchies" qu'il aurait été dommage de manquer.