CHRONIQUES DE CONCERTS

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BLACK TWILIGHT CIRCLE TOUR
Avec : Volahn, BHL, arizmenda, dolorvotre
Date du concert : 30-01-2018  
Lieu : Rock n'Eat Live - LYON [ 69 ]  
Affluence : 100  
Contact organisateur :  
Interview :  
   
Date de la chronique : 02 février 2018 - Chroniqueur : Black.Roger - Photographe : Black.Roger http://black-roger.tumblr.com/  


Du black-metal au Rock n’Eat Live, oui pourquoi pas surtout lorsqu’il s’agit d’accueillir une tournée de groupes venant du sud de la Californie, mais d’obédience mexico-américaine. C’est Ytormis productions qui organise cette venue très attendue dans le milieu du metal noir.
Dès 20 heures tout est prêt sur une scène où trône un autel aux restes vrisés le tout éclairé par plusieurs chandeliers repartis au milieu et dans les angles de cette « chapelle » improvisée. Ce soir le Rock n’Eat sera donc éclairé en concert uniquement par des bougies.

Edward Ramirez, musicien et chef de file de groupes comme ceux de ce soir, VOLAHN, BHL, ARIZMENDA et DOLORVOTRE, navigue en multi-instrumentaliste d’une formation à l’autre, ainsi que les autres musiciens présents ce soir en live.
Ces quatre formations américaines célèbrent leurs racines dans une vision du monde Aztèque et Maya, surtout dans un côté lyrique, mais pas que.

DOLORVOTRE nous emmène dans une direction ritualiste à l’aide de beaucoup d’incantations, de rugissements, voire de cris sur un fond de guitares lancinantes et dissonantes. La batterie quant à elle joue son rôle de ‘tambour » afin d’accompagner cette offrande lyrique brute et rageuse au final.

Avec ARIZMENDA, le tempo s’accélère, les vocaux aussi, tout s’envole sur un rythme infernal. La présence scénique se développe surtout avec le chanteur qui en fait des tonnes et nous tient dans le creux de sa main. Ici pas de temps mort, pas d’atermoiements, leur présence fascine, leur musique dérange notre esprit « pré-digéré ». Et nous sommes tous surpris que cela s’arrête presque brutalement au bout de seulement trente minutes d’une offrande prenant aux tripes.

BHL quant à lui désire nous faire savourer son côté sacrificial à l’aide d’instruments tribaux se plaçant avec délicatesse au milieu d’un déferlement de riffs sanguinaires et de tempi monstrueusement efficaces dans leur complicité. Le mot « pagan » conviendrait peut-être mais me semble un peu trop restrictif. BHL diffuse une musique et des paroles fortes à qui veut les entendre, Indiens du Mexique êtes-vous là ?

VOLAHN va terminer la soirée avec un déferlement musical initiatique nous plongeant au fond des abysses où les âmes humaines se débattent dans tous les sens. Comme le public de ce soir prit à la gorge par un déluge black et des voix inhumaines. Difficilement supportable pour certains, cette avalanche sonore d’instruments et de vocalises en satisfait beaucoup, ce qui semble être le cas ce soir dans un public concerné venu assister à cette grand’messe païenne, une messe souvent « criée » plutôt que chantée. Incroyable prestation donc dans un rock n’Eat aux anges (au diable en fait !).

Et ce fut bien, pas vu passer le temps, prit dans ce tourbillon infernal d’un black pas comme les autres et curieusement beau mais d’une beauté mortelle. Alors, merci aux organisateurs, au Rock n’Eat Live et aux musiciens venus d’ailleurs afin de nous interpeller de belle façon.






 


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